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Avertissement de contenu : ça va parler de dépression
On n'en parle pas, et pourtant ça arrive régulièrement aux créateurs. Le tabou demeure (coucou la psychophobie). Vous n'êtes pas seul·es là dedans, en parler ça fait du bien.
@mrhelmut passe un trailer de Neurovoider (car cette conf contient un post mortem dissimulé de Neurovoider)
Il a aussi remercié Addon d'avoir accepté ce pitch de conf, certaines orga l'ont refusée : « on préfère ne pas trop parler de santé mentale, ça pourrait donner des idées de syndicalisation aux salariés »
Ilbraconte la première fois qu'il montre Neurovoider, les rencontres aux EIGD 2015, c'est super.
Le Stunfest et ses joueurs choupis, l'arrivée en early Access, comment ça rebooste la production
Régulièrement il montre le burn rate de Neurovoider (les sous qu'ils dépensent, la ligne rouge de la banqueroute qui approche)
Sortie du jeu sur Steam : ils y croyaient. Et c'est pas à la hauteur. Grosse remise en question. On arrête, on continue ?
Plug in, leur éditeur les aide à faire les partages, le jeu sort sur PS4 et Xbox dans un contexte financier et émotionnel difficile
C'est leur corps qui dit stop : crises d'angoisse, vertiges, difficultés à se concentrer...
Il entreprend des démarches pour aller mieux : therapy. Et prise de conscience de ce qui merde : manque de visibilité (financière, professionnelle et personnelle), volonté de trop bien faire, tendance à absorber le stress de toute l'équipe
À vouloir protéger son collègue, à servir de pare-feu. « je ne veux pas dire que le stress ça se délègue... »
Les solutions : se faire aider, arrêter le café, se faire plaisir en cuisinant, déménager pour un appart moins cher avec un potager, PRENDRE SOIN DE SOI, faire le tri dans le perso
Diversifier ses sources de revenus (pour veux, des portages) Ça détend. Si le projet perso se casse la gueule, ils pourront quand même manger
Étendre son réseau professionnel, manger moins de pizzas (une par mois désormais)
Prendre du recul.
Happy ending : Neurovoider a super bien marché sur le long terme.
Élargissement.
La Doomsday clock. Exercice de pensée : compte à rebours de à quel moment ça va partir en vrille de façon irrémédiable
Ayez la vôtre. Si vous vous contentez d'attendre, vous atteindrez le point de non retour. Écoutez votre corps. Écoutez votre entourage qui vous dit de lâcher du lest
Difficile de connaître son point de rupture quand on ne l'a jamais atteint. (Spoiler : on vit mieux quand on ne l'atteint pas)
@mrhelmut a fait un petit appel à témoignages sur la dépression chez les gamedev
« ça fout les boules ». Source : pression personnelle, environnement toxique (sexisme, homophobie, transphobie, racisme), management toxique...
Deux grands profils : ceux qui restent occupés à 1150 % pour ne pas avoir le temps de penser. Et ceux qui n'arrivent plus à faire autre chose que dormir.
Que faire quand le point de non retour est atteint ?
Une maladie mentale est une maladie : prendre soin de soi, chercher de l'aide, consulter, suivre les traitements prescrits. On en sort, il y a un après
Une maladie mentale est une maladie : prendre soin de soi, chercher de l'aide, consulter, suivre les traitements prescrits. On en sort, il y a un après
Myth buster – un article glorifie les jeux développés par une personne seule et ça le fait braire : « tout vouloir tout faire tout seul c'est trop héroïque »
Idée que la dépression c'est « le prix à payer » : non dit @mrhelmut
Il faut se détacher de son œuvre
Et lever le pied sur les réseaux sociaux. Tout est amplifié sur internet. Attention aux feedbacks et aux echochambers
Il ne s'agit pas de ne pas écouter les retours, mais en demander moins, à des personnes qualifiées (mais pas glorifiées non plus) à des moments clefs
Faut-il parler de sa dépression ? C'est un premier pour avancer
Certains journalistes vous muteront parce que ça les saoule, d'autres parce qu'ils sont psychophobes
La majorité des gens s'en fichent de votre vie personnelle
Conclusion : ptet qu'il faut un compte pro et un compte perso. Parlez de vous sur le perso
Voilà, prenez soin de vous et amusez vous bien à faire des jeux
J'ai raté la première question. La deuxième : les étudiants qui sortent d'école particulièrement fragiles
Les étudiants formés à « être des petits soldats » et qui reproduisent une culture toxique. Solutions ? Inciter les étudiants à venir à ce genre d'événement, se faire parrainer...
Question sur la pizza. On apprend que c'est un vecteur de personal branding pour @mrhelmut
Question/remarque sur le syndrome de l'imposteur : rassurer les juniors, les mentorer
Question/anecdote de quelqu'un qui a travaillé à l'étranger : on a une responsabilité en tant qu'employé, si on accepte de faire des heures supp non demandées, de se mettre une pression phénoménale, on participe à la culture de production toxique
