Si vous avez raté les épisodes précédents =>
20minutes.fr/justice/254307…
- Plaidoirie d'Emmanuel Marsigny pour la défense de Jean-Pierre Aubry.
- Plaidoiries d'Antoine Vey et d'Eric Dupond Moretti pour la défense de Patrick Balkany.
Les débats seront donc clos ce mercredi soir.
20minutes.fr/justice/254393…
L'avocat fait référence à la sonnerie de Balkany (Tontons flingueurs)
Pour mémoire, la montre offerte par Al-Jaber a été estimée à 15.000 €. Aubry dit qu'il ne l'a jamais portée...
« Et cela mérite donc cinq ans d’interdiction d’exercice professionnel, 150.000 euros d’amende et deux ans ferme ? »
Le message d'Emmanuel Marsigny est clair. Son client, juste devant lui, se montre impassible.
« C’est complètement idiot. Pourquoi faire un montage en mettant le nom d’un homme aussi proche de Balkany ? Si on fait un montage pour le rendre opaque, on le rend opaque ! »
« Dans le monde des caves, on appelle ça un cas de conscience. Nous, on dit un point d’honneur. »
"Les dividendes, ça se divise, la rétention, ça s'additionne..."
#PauseCyclisme
« Vous avez eu raison, M. Balkany, de le reprendre car dans cette procédure, ce n’est pas la première fois qu’on essaie de vous mettre plus que la réalité... »
« Pour moi, vous ressemblez plus à un homme politique du 20e siècle qu’à un jeune du 21e siècle. Dans mon imaginaire, je vous imagine plus allumer un cigare avec Winston Churchill que picorer des graines de quinoa avec Yannick Jadot. »
« Ce dossier est celui d’un mystère : Comment peut-on demander une peine aussi lourde dans un dossier aussi vide de preuves ? »
« Dans les rues de Levallois, vous croisez deux types d’hystériques : ceux qui l’adulent et ceux qui lui crachent à la figure... »
« Leur patrimoine était COLOSSAL et il a largement pu contribuer aux trois opérations dont on parle aujourd’hui. Il faut sortir du fantasme, de l’histoire politique. »
« Le plus grand paradoxe, ce sont les témoignages étonnants. Particulièrement étonnants. »
« La façon dont on a finalement écarté du dossier tous ceux : Didier Schuller, Georges Forrest… Ils sont où ? »
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« Et le financier suisse [Marc Angst]. Il a signé un ‘engagement’. Ça veut dire quoi un engagement ? Ça veut dire que si on vous protège, vous pouvez raconter n’importe quoi ! »
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« Je veux bien que la justice lave plus blanc que blanc. Mais il va falloir changer, alors... »
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« La démarche du juge, c’était construire un dossier qui allait tenir, mais alors à la colle, devant votre juridiction. Et là, arrive Marc Angst, le témoin aux petits oignons. »
Je vais vous demander de le juger avec mesure. »
« Les murs des palais de justice ont des oreilles.
Les murs des vieux palais de justice ont une mémoire. Ils se souviennent des histoires sordides de violence ordinaire. La noirceur. L’insupportable justice qui est faite aux victimes... »
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Vous avez évoqué l’agression d’un magistrat il y a quelques jours. La violence, nous la connaissons tous. Mais il y a une violence dont on parle moins, qu’on a plus de mal à appréhender. C’est la violence judiciaire.
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Elle ne sent pas la pisse, elle ne sent pas l’hémoglobine. Elle porte parfois un costume du dimanche, un costume fait de satin et d’hermine. Condamner un innocent, c’est terrifiant. Condamné un coupable à une peine qu’il ne mérite pas, c’est terrifiant.
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Pardon, Antoine [Vey, son associé], je suis de l’ancienne école. Mais une justice qui réclame onze ans de prison à un homme coupable de fraude fiscale et de blanchiment, c’est monstrueux.
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- 46 meurtres jugés : 26 peines de 5 à 10 ans. Et 9 peines de plus de 10 ans.
- 116 viols jugés : 70 punis de peines comprises entre 5 et 10 ans.
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Mais voilà, il nous faut répondre à ce réquisitoire féroce. Du haut de vos petits lutrins transparents, messieurs les procureurs, transparents comme la société que vous appelez de vos vœux.
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[A l'attention des procureurs] Vous êtes les chefs d’orchestre de la morale publique. Vous êtes la morale, la République.
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Mon discours est désespéré parce qu’il est lucide. Je sais que l’efficacité ne sera peut-être pas au bout de mon cheminement. Vous êtes une juridiction spécialisée. Je ne vais pas vous parler de terrorisme ou de sûreté de l’État.
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Votre juridiction est singulière, permettez-moi de vous le dire. J’ai la trouille. Parce que je sais ce que vous avez jugez.
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Ne craignez rien vous êtes soutenus par la foule qui vient ici comme on vient au cirque. Ils viennent voir le roi à terre. Et ils font oh et ah ! en donnant un coup de pied. Alors allez-y, tous les feux sont au vert ! La seule limite, c’est votre main.
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Et la peine ! Alors, vous vous rendez compte qu’on a dépassé le maximum légal. 4 + 7 = 11. Le maximum légal, c’est 10. Mais pardon, c’est d’une férocité insupportable.
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Vous poursuivez la fraude fiscale (4 ans) et le blanchiment (7 ans). Mais quand on tue, on planque le couteau et on en fait pas deux procès
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On ne les appelle plus des balances. On les appelle des lanceurs d’alerte. Et celui-là, il vient ici, Monsiseur Propre. Mais c’est à cause de type comme lui que la ‘sophistication’ existe’.
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Alors, il y a le fantasme. Il est l’ami intime de Nicolas Sarkozy. Si c’était l’ami de Marcel Dugommier, on n’en dirait rien. Mais voilà, c’est l’ami de Sarkozy. Personne ne le dit. Mais tout le monde le pense.
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« On ne condamne pas un homme de 71 an bientôt qui a fraudé le fisc comme on condamnerait Antoine Vey s’il avait l’audace de le faire. »
« Monsieur le président, je ne sais pas quel âge vous avez, vos êtes jeunes. Mais moi, quand j’étais gamin, frauder le fisc, c’était le sport national. »
Le papier en question =>
liberation.fr/checknews/2019…
« Moi je vous demande un peu d’humanité pour Balkany ! »
« Je veux insister sur la peine déjà infligée à Patrick Balkany. Les médias qui l’ont déchiqueté, mais déchiqueté ! »
« Pas un type ne mérite ça. Pas un type au monde. Vous êtes obligés d’intégrer ça. Ensuite, je l’ai dit. Qu’est ce que vous attendez fiscalement ? »
« Et puis, il y a la sanction fiscale. Elle va lui tomber dessus. Je ne sais pas combien. Je ne sais pas comment. Mais elle va lui tomber dessus ! »
« C’est difficile pour moi de le dire. Mais, en fait, vous avez eu peur que Madame Balkany se tue. Parce que ce serait le scandale dans le scandale. »
« Vous voyez, Monsieur le président, le sort de sa femme, ça fait partie de sa peine aussi. J’ai voulu en parler. Il m’a interrompu. Pourquoi ? Parce qu’il est pudique. »
« Le mandat de dépôt, c’est un détournement de la loi. Parce que vous savez que s’il est condamné lourdement, nous irons en appel. (…) Or, vous voulez qu’il aille au trou. Vous ne voulez pas qu’il puisse user de ses voies de recours. »
Je voudrais remercier tous les avocats de la défense qui se sont succédé et ont démontré un certain nombre de choses. Je voudrais remercier le tribunal parce que vous avez été très attentif.
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Bien sûr que j’ai des regrets. J’ai le regret de ne pas avoir fait ce que j’aurais dû faire depuis bien longtemps. Mon autre regret, c’est de voir mon fils ici. Il n’avait rien à faire ici.
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Et ma femme a demandé de l’excuser encore. Car elle avait vraiment des choses à dire au tribunal. Je n’aspire qu’à une chose, c’est de pouvoir rester auprès de ma femme, parce qu’elle a vraiment besoin que je sois auprès d’elle.
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"Le psychiatres diront que vous êtes un illuminé, un paranoïaque mais aucun ne dira ce que vous êtes vraiment car le mot sonne mal dans un prétoire. La vérité, c'est que vous êtes un con..."
A propos de Patrick Balkany, donc.
20minutes.fr/justice/254377…