« Ouiii, c’est pourquoi? »
J’ai pas le temps de répondre qu’il court sur 50 mètres et se cache dans un bosquet au bord de la voie.
« Keskil me fout se con ».
Puis très vite les réflexes: appel au régulateur pour couper les circulations des autres trains. ( j’ai eu du mal à lui faire comprendre la situation).
Et là je fais une grosse erreur...
Je leur dit la vérité...
Dans ma tête: « le temps que l’autre con sorte du fourré ».
Comment le sortir de là celui là...
En mode « révolte ».
Deuxième erreur, je leur explique qu’il y a le jeune là bas dans le buisson qui attends que je roule pour en finir.
« On s’en fout! Moi j’ai la nounou qui attends, tuez le ce mec! On veut rentrer chez nous! »
Qu’une bonne mère de famille bien française atteigne en quelques secondes le niveau de compassion d’un gardien de camps nazi me terrifie.
L’humanité fait un grand bon en arrière.
En gros, elle veut que JE tue le mec pour qu’elle puisse rentrer.
La France t’elle qu’elle est aujourd’hui.
L’individualisme dans sa démonstration la plus sombre.
A deux on arrive à gérer la foule ( y compris madame Himmler).
J’en ai gardé une reconnaissance pour @La_Pollice assez marqué.
Ça m’a servir de leçon. Parfois il faut un peu « mentir » lors des annonces. Si, et seulement si, ça permet d’éviter de perdre plus de temps.
Car nous aussi, on veut « rentrer chez nous »