- donner raison aux réformistes (tiers état et qlq clercs) qui veulent des votes en commun de tous les députés
- donner raison aux conservateurs qui veulent que les délibérations soient faites par ordre, et donc que l’on vote sur trois voix : une voix par ordre.
La noblesse a refusé (de peu), le clergé s’est déchiré sur la question.
L’Assemblée soupçonne donc, à tort, que la séance sera annulée, et que les EG seront suspendus.
Quand on voit ce qu’est devenue la monarchie britannique, ça se tient...
En face, le comte d’Artois considère que rien n’est joué d’avance.
- les ordres ne seront pas réunis en commun, sauf sur certaines délibérations. Là-dessus, Necker a perdu.
- les « intentions du roi » à déclarer lors du discours suivent la ligne Necker, à peu de choses près.
- soit la situation est encore sous contrôle et il lui faut sortir le lance-flammes -> démonter les EG
- soit on considère qu’il y a déjà le feu, et il faut venir éteindre l’incendie avec de l’eau -> serrer la main du tiers état.
- Pas de délibérations en commun, sauf qlq sujets avec accord du roi ;
- Déclarations du tiers faites depuis le 17 (Assemblée et Serment) nulles et non avenues.
Menace directe, donc, de suspension des EG : « seul, je ferais le bien de mes peuples », en s’appuyant sur le contenu des cahiers de doléances.
« Un prince est-il puissant ? Tout ce qu’il accorde est un don, tout ce qu’il ne prend pas est une faveur.
Est-il faible ? Tout ce qu’il accorde n’est qu’une dette, tout ce qu’il refuse est une injustice ».
Dreux-Brézé le prévient que le tiers ne veut pas décamper des Menus-plaisirs, le roi répond « Ils veulent rester, eh bien, foutre, qu’ils restent ! »
Bailly rapporte, tout en disant ne pas avoir pu le vérifier, qu’une garde fut envoyée pour évacuer l’Assemblée réunie, mais qu’un contre-ordre leur fit faire demi-tour en chemin.
Un historien donnerait n’importe quoi pour savoir ce qu’il se dit dans la foule, qui, semble-t-il, place définitivement tous ses espoirs d’allègement de charges dans le tiers état.