À l’approche de la Journée internationale des droits des femmes, petit thread sur les femmes qui ont écrit l’histoire de l’art sous le prisme du genre ✍️✍️
(liste non exhaustive et par ordre chronologique de publication les plus importantes)
📷Susan Sontag en 1972
(liste non exhaustive et par ordre chronologique de publication les plus importantes)
📷Susan Sontag en 1972
Linda Nochlin (1931-2017)
Historienne de l’art spécialiste du XIXe siècle et féministe américaine. Avec « Why Have There Been No Great Women Artists? » en 1971, elle démontre notamment que le système masculin dominant ne permet pas aux femmes de réussir dans le milieu artistique.
Historienne de l’art spécialiste du XIXe siècle et féministe américaine. Avec « Why Have There Been No Great Women Artists? » en 1971, elle démontre notamment que le système masculin dominant ne permet pas aux femmes de réussir dans le milieu artistique.
Laura Mulvey (1941-)
Critique, réalisatrice et militante britannique. Dans « Visual pleasure and narrative cinema » (1975), elle étudie le male gaze qui structure le cinéma hollywoodien : la figure féminine est une construction pour satisfaire le plaisir voyeuriste du spectateur
Critique, réalisatrice et militante britannique. Dans « Visual pleasure and narrative cinema » (1975), elle étudie le male gaze qui structure le cinéma hollywoodien : la figure féminine est une construction pour satisfaire le plaisir voyeuriste du spectateur
Susan Sontag (1933-2004)
Essayiste et militante féministe américaine. Avec « Notes on Camp » en 1964, elle décrit l’esthétique camp avec sa théâtralisation kitsch et ironique. Elle analyse le médium photographique et sa place dans la société avec « On Photography » en 1977.
Essayiste et militante féministe américaine. Avec « Notes on Camp » en 1964, elle décrit l’esthétique camp avec sa théâtralisation kitsch et ironique. Elle analyse le médium photographique et sa place dans la société avec « On Photography » en 1977.
Lucy Lippard (1937-)
Conservatrice, critique et militante américaine. Dans « Six years: the dematerialization of the art object » (1973), elle démontre la dématérialisation de l’art conceptuel. Avec « Judy Chicago's Dinner Party » (1980), elle défend l’œuvre féministe de Chicago.
Conservatrice, critique et militante américaine. Dans « Six years: the dematerialization of the art object » (1973), elle démontre la dématérialisation de l’art conceptuel. Avec « Judy Chicago's Dinner Party » (1980), elle défend l’œuvre féministe de Chicago.
Griselda Pollock (1949-)
Historienne et critique d’art britannique. Avec Rozsika Parker (1945-2010) dans « Old Mistresses: Women, Art, and Ideology » (1981), elles démontrent que l’intervention féministe est nécessaire pour déjouer le patriarcat imprégnant les représentations.
Historienne et critique d’art britannique. Avec Rozsika Parker (1945-2010) dans « Old Mistresses: Women, Art, and Ideology » (1981), elles démontrent que l’intervention féministe est nécessaire pour déjouer le patriarcat imprégnant les représentations.
Amelia Jones (1961-)
Conservatrice et critique d’art américaine. Dans « Postfeminism, Feminist Pleasure and Embodied Theories of Art » (1998), elle postule que l’art corporel féministe révèle l’unification autour d’un sujet hétérosexuel, blanc et de classe sociale moyenne.
Conservatrice et critique d’art américaine. Dans « Postfeminism, Feminist Pleasure and Embodied Theories of Art » (1998), elle postule que l’art corporel féministe révèle l’unification autour d’un sujet hétérosexuel, blanc et de classe sociale moyenne.
Elvan Zabunyan (1968-)
Historienne de l'art contemporain française. Avec « Black Is A Color » en 2004, elle participe à l’écriture de l’histoire des artistes afro-américain.es (peinture, sculpture, photographie, vidéo et performance) et analyse leur place dans la société.
Historienne de l'art contemporain française. Avec « Black Is A Color » en 2004, elle participe à l’écriture de l’histoire des artistes afro-américain.es (peinture, sculpture, photographie, vidéo et performance) et analyse leur place dans la société.
Anne Creissels
Maitre de conférences en Arts plastique. Avec « Prêter son corps au mythe : le féminin et l’art contemporain » (2009), elle pose la question de la métamorphose et de l’hybridité dans la production d’artistes femmes et de leurs rapports avec la domination masculine.
Maitre de conférences en Arts plastique. Avec « Prêter son corps au mythe : le féminin et l’art contemporain » (2009), elle pose la question de la métamorphose et de l’hybridité dans la production d’artistes femmes et de leurs rapports avec la domination masculine.
Camille Morineau (1967-)
Historienne de l’art et conservatrice française. Elle a dirigé l’exposition elles@centrepompidou au Centre Pompidou en 2009-2011 dédiée aux artistes femmes. En 2014, elle fonde l’association AWARE visant à réhabiliter les artistes femmes du XXe siècle.
Historienne de l’art et conservatrice française. Elle a dirigé l’exposition elles@centrepompidou au Centre Pompidou en 2009-2011 dédiée aux artistes femmes. En 2014, elle fonde l’association AWARE visant à réhabiliter les artistes femmes du XXe siècle.
Renate Lorenz (1963-)
Professeure d’art et artiste allemande en duo avec Pauline Boudry. Avec « Queer Art: A Freak Theory » en 2012, elle prend la figure du drag comme renouvellement des relations entre les identités normées de genre, jouant sur les rapports naturel/artificiel.
Professeure d’art et artiste allemande en duo avec Pauline Boudry. Avec « Queer Art: A Freak Theory » en 2012, elle prend la figure du drag comme renouvellement des relations entre les identités normées de genre, jouant sur les rapports naturel/artificiel.
Giovanna Zapperi
Historienne de l’art et professeure française. Avec « L’artiste est une femme. La modernité de Marcel Duchamp » en 2012, elle analyse l’utilisation du travestissement chez Duchamp et l’instabilité qu’une telle pratique produit sur le genre.
Historienne de l’art et professeure française. Avec « L’artiste est une femme. La modernité de Marcel Duchamp » en 2012, elle analyse l’utilisation du travestissement chez Duchamp et l’instabilité qu’une telle pratique produit sur le genre.
Fabienne Dumont (1972-)
Historienne de l’art contemporain et critique d’art française. Dans « Des sorcières comme les autres. Artistes et féministes dans la France des années 1970 » (2014), elle recense et étudie des collectifs, expositions, revues d’art et revues féministes.
Historienne de l’art contemporain et critique d’art française. Dans « Des sorcières comme les autres. Artistes et féministes dans la France des années 1970 » (2014), elle recense et étudie des collectifs, expositions, revues d’art et revues féministes.
Élisabeth Lebovici (1953-)
Historienne de l’art, journaliste et militante française. Avec « Ce que le sida m’a fait » (2017), elle examine les rapports entre art et activisme en France et USA, ainsi que la trace laissée par le sida dans les pratiques artistiques des 1980-1990s.
Historienne de l’art, journaliste et militante française. Avec « Ce que le sida m’a fait » (2017), elle examine les rapports entre art et activisme en France et USA, ainsi que la trace laissée par le sida dans les pratiques artistiques des 1980-1990s.
Isabelle Alfonsi (1979-)
Historienne de l’art française. Avec « Pour une esthétique de l’émancipation. Construire les lignées d’un art queer » (2019), elle souligne l’importance des engagements affectifs des artistes et insiste sur le contexte militant de la création artistique.
Historienne de l’art française. Avec « Pour une esthétique de l’émancipation. Construire les lignées d’un art queer » (2019), elle souligne l’importance des engagements affectifs des artistes et insiste sur le contexte militant de la création artistique.
J’en ai bien sûr oublié et je m’en excuse 🙏🙏
Beaucoup sont du monde anglo-saxon, la recherche française étant -encore- difficile sur ces questions.
Sans oublier toutes les étudiantes (master, doctorat) qui y participent aussi ! 💪
Beaucoup sont du monde anglo-saxon, la recherche française étant -encore- difficile sur ces questions.
Sans oublier toutes les étudiantes (master, doctorat) qui y participent aussi ! 💪
Et bien entendu d’autres noms - non plus du domaine de l’art - mais qui fournissent des outils conceptuels qui font avancer la recherche en histoire de l’art : Elsa Dorlin, Donna Haraway, Judith Butler, Monique Wittig, Sam Bourcier, Paul B. Preciado… 📖✍️
