THREAD Notre Ennemi. Avec cette image provocatrice : oui les pays qui ont réussi les utilisent massivement, mais ils n'ont pas fait que ça. 
Comment ont t il fait ? La réponse est simple : ils ont arrêté la propagation de l épidémie.
Le tryptique de l art de la guerre de Sun Tzu comporte la connaissance de l ennemi, voire son espionnage
Le tryptique de l art de la guerre de Sun Tzu comporte la connaissance de l ennemi, voire son espionnage
et la connaissance de cet ennemi, de ses habitudes, de ses faiblesses et de ses forces doit guider la stratégie ainsi que la tactique ; ce que l on en sait aujourd'hui est qu il est principalement propagé par certaines personnes et dans certaines conditions
les principaux vecteurs sont les jeunes 15/35 ans, chez qui ce virus peut circuler a bas bruit sans aucun symptôme ou si peu. Les malades font très attention, les non malades ne savent pas qu ils transportent un passager clandestin
Et il y a également les "pas encore malade" qui sont également vecteurs en période d incubation. (le patient R1 de Codogno entre autres)
Certains asymptomatiques sont "superspreaders" avec de très forts taux d excrétion (non relié a la gravité de leurs symptomes) , et il est remarquable de constater comment certains porteurs sains on été de très larges vecteurs. (les patients R1 Italie et USA entres autres)
Dans quelles conditions ? les lieux fermés, confinés, rassemblant plusieurs individus excréteurs semblent faire son bonheur, et plusieurs éléments me font penser que le fait de recevoir des charges virales cumulatives ou de fort log provoque des formes plus graves
et une acceleration de la cinétique : le taux d attaque a new york (fois 5), la nosocomialité tout a fait inhabituelle, et la persistance du centrage des clusters deux mois apres l épidémie sur des zones denses et urbaines sont des indices forts (et il y en a d autres)
Soulignons que nous n avons pas (dans l ensemble des pays occidentaux) regardé initialement ou il fallait : nous avons pris en compte les malades (test et traçage des chaines) , quand le virus se diffusait par les peu ou pas malades. Au tout début la strategie de traçage
peut s avérer efficace, mais dès lors que une, cinq ou dix personnes asymptomatiques passent sous les radars, la diffusion est inévitable. En 2009 , le H1N1 s est diffusé de la même façon, et nous n avons pas appris de cette leçon : nous n'étudions pas et ne regardons
pas assez ce qui se passe en population générale, et n avons même pas d idée précise de ce qui s'y passe ; il ne serait pas surprenant que le nombre de personnes exposées ayant developpé une immunité dépasse très largement ce que nous en pensons
mais dès a présent on peut dire sans prendre de risque que le nombre d asymptomatiques vecteurs depasse par un facteur au moins deux le nombre de malades visibles. (et peut être cinq ou plus quand les charges virales restent faibles, en zone non dense et hors cluster)
on peut aller jusqu a penser sans trop de difficulté que la voie de contamination dépend de la charge virale "ambiante" : manuportée/par contact hors cluster , provoquant des formes peu symptomatiques et des cas secondaires peu symptomatiques
droplet quand les personnes toussent, provoquant des inoculum de plus fort log, et des formes secondaires plus symptomatiques et on peut imaginer que ponctuellement en ambiance confinée avec de multiples excréteurs et un systême de air pulsé, la voie aérosol ne soit pas exclue
Aujour dhui nous ne pouvons que constater la divergence entre les zones de cluster et certains departements, ou il ne se passe vraiment pas grand chose ; il serait urgent de savoir si le virus y a circulé et continue de circuler a bas bruit, ou si ça n est que le reflet
de l efficacité du confinement (hors cluster) ; il semble que la théorie "nous allons purger les cas pendant encore 15 jours" fonctionne pleinement dans les clusters (et même accélère) , et pas vraiment hors cluster : dans certains departements il ne se passe rien ou presque.
tres peu de réa, un peu de mouvement d hospitalisation de formes symptomatiques sans trop de gravité ; seuls les établissements confinés de personnes a risque voient exploser les cas graves (EHPAD) qui seront peut etre prochainement comptabilisés.
Ceci me semble indiquer que la circulation continue a se faire en population générale et en intrafamilial, par l intermédiaire de ceux qui travaillent entre autres, mais avec des formes peu ou pas symptomatiques
Tout ceci posé quelle tactique et quelle stratégie a court terme et moyen terme ? Actuellement ou se trouvent les lieux de contamination en situation de confinement et comment y remédier?
Arrêter la transmission = s 'occuper des porteurs asymptomatiques et paucisymptomatiques avec deux outils : les tests, massivement, et le masque. Les études sur l usage du masque en population et situation d épidémie sont plutot en faveur, s'appliquant a des épidémies pour
lesquelles la population n est pas naive imunologiquement ; les deux particularités du C019 (population naive et asymptomatiques vecteurs)font fortement pencher la balance en faveur d un usage populationnel du masque en particulier en situation confinée (magasins transports)
Mais évidemment des masques "faits maisons" car les soignants ont besoin des masques pro et l usage doit leur être réservé ; et bien sur utilisés correctement (lavage des mains ne pas se toucher le visage...)
IL semble que le sopalin en double epaisseur puisse rempli cette fonction de filtrage en excrétion de façon tout a fait adéquate (pour que les vecteurs arrêtent de vectoriser) , et qu il puisse de surcroit protéger au moins partiellement son porteur.
pour ce qui est des tests , leur montée en charge mais leur nombre qui reste limité impose une doctrine d emploi en ville, la tactique déployée en Italie dite de tamponnement indique que le ciblage prioritaire là aussi doit concerner les vecteurs , donc les populations
qui restent le plus au contact, dans un premier temps, avant d en généraliser l usage ; depistage massif des soignants, policiers, pompiers, ambulanciers, de façon répétée. Et c est aussi une tactique de phase 4.
Voilà à peu près ce que je connais de notre ennemi, et ceci doit tous nous faire prendre conscience que ce qui fait la dynamique de cette épidémie, c est chacun d entre nous.
