Nouvelles manœuvres autour du calcul de l'inflation officielle.
La #BCE ne prend déjà presque pas en compte le coût du logement pour mesurer le coût de la vie.
Sous couvert de rendre l'économie plus verte, la BCE envisage d'exclure le coût de l'énergie et de l'alimentaire !
Imaginez un indice officiel qui mesure le coût de la vie, mais sans le coût de l'essence, du fuel, de l'électricité, du chauffage, de l'alimentation, et dont le poids de l'immobilier n'est que de 6% !
De qui de moquent-ils ?
Rappelons-nous que cet indice pilote les politiques monétaires de la #BCE et peut savoir une incidence considérable sur notre pouvoir d'achat (cf bulle immobilière), et créer des inégalités de richesse au profit des 0.1% (cf politique accomodante de la BCE).
La #BCE surfe sur l'idée de décarboniser l'économie pour justifier cette manœuvre. Habituons-nous à ce discours verdi prononcé par les banquiers centraux et le monde de la finance.
Mais ne soyons pas naïfs, au bout du compte, seuls leurs intérêts personnels les intéressent.
Le plus fort dans le domaine de la récupération, reste l'actuel gouverneur de la Banque de France, Villeroy de Galhau, l'ancien PDG de Cetelem, qui se trouve soudainement une âme verte. Il arrive même placer covid et écologie dans la même phrase !
J'ai passé trop de temps en banque pour avoir compris une chose, que ce soit pour défendre le business ou amadouer un employé : ils savent enrober le mal d'une couche de bien.
Mais à la fin, une seule chose leur importe : l'argent et le pouvoir.
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
La situation est même pire que ce qu'explique #Lordon.
Depuis que la #BCE injecte dans les marchés les milliards qu'elle crée en tapotant sur un clavier d'ordi, les sociétés cotées en profitent pour s'endetter "gratuitement", afin d'acheter leurs propres actions pour les annuler.
Profitant de l'abondance de capital à bon marché, les sociétés font même le contraire de l'augmentation de capital décrite par #Lordon : le rachat d'actions par la #dette permet de détruire le nombre d'actions de la société, et de restituer aux investisseurs du capital.
Une vidéo qui permet de comprendre les raisons derrière ce cannibalisme financier qu'incarne le rachat d'actions.
Est-ce que #Macron fait semblant de nier ce phénomène lorsqu'il trouve des "raisons" à la transformation de l'ISF en IFI ?
Imaginez qu'une banque primitive prenne 100 grammes d'or en dépôt et les échange contre 100 billets de 1 zoulou (le zoulou est le nom de l'unité monétaire, comme l'euro chez nous).
1/7
Si cette banque crée 100 autres billets à partir de rien et les distribue aux 0.1% de la population, alors votre zoulou ne vaut plus que 0.5 gramme d'or.
L'ignorant est celui qui pense ne pas être lésé parce que sa richesse en zoulou est préservée sur son compte bancaire.
2/7
Ce raisonnement tombe à l'eau si les 100 empruntés par les 0.1% servent à créer de la valeur productive et sont détruits une fois remboursés. Les billets créés temporairement puis détruits génèrent de la création de richesse matérielle et immatérielle (innovation, recherche)
3/7
L'inflation, l'outil qui permet à la finance d'embrouiller tout le monde, politiques et économistes inclus.
L'inflation est devenu un outil au service de la propagande financière, qui permet de justifier tout et n'importe quoi, et même le pire...
[Thread : à dérouler]
D'abord qu'est-ce que l'inflation ? L'inflation est un phénomène qui se traduit par la perte du pouvoir d'achat de la monnaie : vous devez payer plus, pour acheter les "choses".
Cette définition est très vaste, et dépend de chaque individu. Nous ne consommons pas les mêmes choses. Il y a donc un ressenti de la hausse des prix qui diffère d'une personne à l'autre, selon leur mode de vie. Ainsi, chacun ressent l'inflation à sa façon.
Une économie qui repose sur le taux d'intérêts, est par nature une économie du chaos, car le caractère exponentiel du taux d'intérêts est contraire à l'ordre naturel des choses.
L'exponentielle est l'effet boule de neige. La boule finit toujours par exploser... #finance#usure
Silvio #Gesell, un penseur du début du XXème siècle, a pensé à un système monétaire qui respecterait l'ordre naturel des choses.
Selon lui, la monnaie doit se consumer, pour être en phase avec la nature vivante de l'homme.
Un agriculteur voit sa récolte dépérir s'il tarde à la vendre. Il est donc obligé d'injecter dans l'économie le fruit de son travail, sinon il risque de tout perdre.
La crainte de la dégradation de la récolte pousse l'agriculture à l'action, bénéfique pour l'économie.
De nombreuses personnes me demandent ce qu'est la monnaie libre de dette.
Avant de répondre à cette question, il faudrait que j'explique pourquoi la monnaie d'aujourd'hui n'en est pas une.
(à dérouler)
Notre monnaie moderne, l'euro, n'est créée que par la dette : soit quand une banque octroie à un particulier ou une entreprise un crédit, soit quand la #BCE crée de la monnaie pour s'acheter la dette d'un État ou d'une entreprise.
La banque ne possède presque rien quand elle vous prête de l'argent. Elle crée la monnaie en se portant garante que vous rembourserez les sommes empruntées. À chaque mensualité, la monnaie est détruite.
Les débats entre économistes, politiques, dirigeants ont repris sur la question de la dette.
Deux camps s'opposent : ceux qui veulent faire payer la dette au peuple, et ceux qui ne veulent pas rembourser la dette car elle serait illégitime.
À relire un thread sur cette situation.
L'économie repose sur la confiance, et la monnaie est le réceptacle de la somme de nos confiances mutuelles.
Aujourd'hui, la monnaie moderne est construite de telle façon à être la coquille de la dette. Sans dette ou crédit, la monnaie n'existe pas.
Donc la monnaie représente à la fois la somme de nos engagements (crédits privés, dette publique), mais aussi la somme de nos confiances mutuelles.
Ne pas payer nos dettes revient à mettre en danger la survie de notre monnaie et celle de notre économie.