Nos confrères de @streetpress (coucou @MatMolard) ont réalisé une enquête détaillée sur l'extrême violence pratiquée au sein du commissariat du 19e arrondissement de Paris. Racisme, tabassages, humiliations, et des cas qui s'apparentent à des scènes de torture. Extraits :
▶️ « J’étais menotté, les bras écartés et ils tapaient, tapaient. C’est de la torture. » Moha, 37 ans a été violemment tabassé par des policiers du 19ème arrondissement de Paris, dans la nuit du 7 au 8 juillet 2020.
«Je n’ai jamais reçu autant de coups et d’insultes. Pourtant j’en ai fait des gardes à vue, mais celle-là c’était violent», soupire-t-il. […] Un policier m’a dit : “Quand j’aurai fini de m’occuper de toi, ta mère ne te reconnaîtra pas” » Selon lui, 8 policiers l’ont frappé. […]
Un des agents lui attache sa main gauche avec une 2de paire de menottes. Il se retrouve donc assis, les bras écartés en position christique. C’est à ce moment que débute son véritable calvaire, dit-il. «Je me suis pris des coups de pied en plein dans le ventre et dans le thorax».
▶️ Parmi les policiers, 2 d’entre eux faisaient partie de l’équipage de la BAC qui, le 26 mars 2017, a été impliqué dans la mort de Liu Shaoyao Un père de famille abattu chez lui alors qu'il coupait du poisson dans sa cuisine sous les yeux de 2 de ses filles, Nathalie et Isabelle
▶️ « Je me prends un violent coup de pied dans les côtes. Des coups de matraque à plusieurs reprises. Des coups de poing au visage, une strangulation.
J’ai essayé de me relever à plusieurs reprises mais son coéquipier me mettait des coups de matraque sur les doigts, car j’ai essayé de me relever en empoignant la porte. » Pierre entend le bruit des coups et les cris de douleur. Des insultes racistes aussi, complète François.
« Plusieurs flics ont fait des allers-retours pour aller le taper. Certains se lavaient les mains au gel hydroalcoolique en revenant. Pendant ce temps, les autres jouaient au Uno, comme si de rien n’était. »
▶️ Les deux hommes aperçoivent dans l’une des pièces attenantes un homme à terre, en grande partie dénudé. Il a la jambe couverte d’un grand bandage ensanglanté et les mains menottées au serflex.
« Ses doigts et ses poignets avaient enflé », explique le dernier arrivé : « Ça les faisait marrer. Le mec pleurait et gémissait en arabe. Et on a compris par les commentaires des flics qu’il s’était chié dessus. »
▶️ Pascal appelle la police parce qu'un de ses invités refuse de quitter l'appartement. Il est embarqué et tabassé au commissariat. Pascal est noir.
« Il ne comprend pas bien pourquoi il a atterri là. Il veut porter plainte, mais finit par être menotté. Le ton monte. Ils voulaient que lui aussi se soumette. Qu’il reconnaisse “qui est le chef”. » L’homme refuse selon les autres gardés à vue.
Ils l’auraient alors mis à genoux de force, les mains menottées dans le dos, pour ensuite le passer à tabac méthodiquement. « Ils l’ont massacré. Ça a duré plus d’une heure ». « Il devait avoir la mâchoire pétée. » Il décrit les grands coups au torse, aussi.
« Il disait qu’il avait des côtes cassées, eux ça les faisait rire. » Autre scène rapportée par Pierre. Un policier sort une bombe d’AirWick et arrose la victime :
« tu pues. Tu pues l’négro Pascal. » [...]
Pierre décrit : «Un moment on l’entend vraiment se faire étrangler et manquer d’air une 1ère fois. Lorsqu’il est lâché et reprend son souffle, le bruit est indescriptible […] les flics qui disent : “Bah alors Pascal, on se réveille!”. Reprise de respiration soudaine & difficile»
▶️ Été 2020, vers 1h du matin, la police interrompt une soirée d’anniversaire qui se tient dans un appartement voisin des Buttes-Chaumont : tapage nocturne. Les jeunes fêtards sortent de l'appartement.
La seule personne noire de la soirée se fait embarquer le premier pour outrage, sans que le reste de la troupe ne sache pourquoi. « Ils étaient sans matricules, sans caméras et super énervés […] un policier passe derrière Christophe, le menotte et l’embarque à son tour »
Dans le camion qui amène Christophe et ses amis au poste, des bleus les menacent : «Vous allez voir, on va vous le faire payer». Ils se font traiter de «pédés», «fils de pute» et «bobos de merde»
« Un policier met un gant noir et me lance : “T’as jamais connu la peur de mourir”», se rappelle-t-il. S’ensuit, dit-il, un véritable passage à tabac. Un policier aurait fait une balayette à Christophe.
Une fois par terre, les 3 agents lui auraient mis des coups de pied puis l’auraient relevé en l’étranglant. «Ils me font nettoyer mon sang avec du gel hydroalcoolique et du papier.
Ils m’ont dit de nettoyer, que ça devait être propre et que ce n’était pas à la femme de ménage de le faire.»
▶️ En 2013, déjà, StreetPress racontait le passage à tabac d’un collégien dans ce même commissariat. Il avait eu le bras cassé. Au fil des années, plusieurs autres articles de presse ont documenté les violences de certains fonctionnaires de cet arrondissement.
Et en 2018, deux policiers (identifiés grâce à des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux) ont été condamnés pour des violences commises sur des lycéens de Bergson.
– Rendez-vous à 12H au lieu dit « Le Butay » à Montbert –
Juste avant le reconfinement l'ogre du commerce en ligne a ouvert une « petite » plate-forme logistique pour « livraisons express » à Carquefou, au grand dam des postiers voisins.
Amazon compte maintenant étendre localement son empire avec la construction d'une centrale XXL de 184 000 m2 à 20km au sud de Nantes près de Montbert. Ce hangar géant, projeté sur des parcelles en friche et un ancien institut psychiatrique, sortirait de terre en 2021.
➡️ Dimanche dernier, plusieurs centaines de catholiques se sont rassemblés en rangs serrés devant la Cathédrale de Nantes, et ont effectué des prières de rue, agenouillés, en récitant des chants religieux.
Il faut préciser qu'une partie de l'extrême droite locale relayait et participait à l'initiative, notamment la candidate du rassemblement National, Elonore Revel, et des membres des Identitaires.
- « La gestion sanitaire de #Macron est presque monarchique. Les décisions majeures concernant un #confinement ou un couvre-feu sont prises dans un 'conseil de défense'» -
Le grand hebdomadaire allemand Die Zeit, qui tire à 500 000 exemplaires par numéro, dresse un portrait de la France aussi réaliste que cauchemardesque.
Derrière le titre «Absurdistan autoritaire», le journal allemand décrit de façon détaillée un Régime de privation de liberté incohérent, stupide et inquiétant. Attestations et amendes, mesures contre-productives, décisions «monarchiques», extrême droite, tout y passe. Extraits :
Ce soir, très satisfait de lui, le Premier Ministre qui rappelons le, était en charge du déconfinement au mois de mai et qui l'a intégralement raté, annonçait qu'il ne comptait rien changer à la situation sanitaire.
Le même a osé « les soignants ne demandent pas d'augmenter le nombre de lits de réanimation ». Tranquillement. Sans contradiction.
Les professionnel-les du spectacle appellent à se rassembler dans la plupart des villes de France, pour alerter sur la situation critique des auteur-es, acteur-ices et technicien-nes, sans travail en raison des confinements et de l’arrêt des spectacles.
Derrière le slogan «debout pour ne pas crever», les syndicats demandent la réouverture des conservatoires et des écoles de musique, «incohérente au regard du maintien de l’enseignement général»...
Le 1er mai 1886, 400 000 ouvriers se mettent en grève et manifestent aux USA pour la réduction de leur temps de travail. Le 4 mai à Chicago, des affrontements ont lieu, le cortège est durement réprimé, il y a plusieurs morts.
La répression ne s'arrête pas là, huit militants anarchistes sont arrêtés : Auguste Spies, Samuel Fielden, Oscar Neebe, Michel Schwab, Louis Lingg, Adolphe Fischer, Georges Engel et Albert Parsons.