Que ce soit sur les questions médicales ou monétaires, cette crise sanitaire a l'avantage de nous bousculer, et d'accélérer la réflexion sur le fameux "monde d'après".
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Sur la question monétaire par exemple, de nombreuses personnes pensent que la technologie de la #blockchain et de la #crypto sont la réponse à tous nos problèmes.
Il faut savoir séparer l'aspect technique (l'idée de blockchain et de crypto) de l'aspect moral, métaphysique, de ce qui ne peut être perçu par la raison pure.
A titre personnel, je suis pour une #crypto souveraine, dont le protocole est contrôlé par les citoyens. Une monnaie est avant tout un liant social, un outil d'échanges, mais aussi de partages. blogs.mediapart.fr/anice-lajnef/b…
Cette monnaie peut reposer sur la technique, mais elle doit avant tout être un bien commun. Nous devons décidé ensemble des règles qui la régissent, pour en faire un outil d'échange et de partage, et non une arme qui permet l'accumulation et le contrôle des masses.
Croire que la science ou la technique sont les solutions à tous nos problèmes est une erreur fondamentale. Certes les cryptos offrent des perspectives nouvelles. Mais il est utopique de croire que le #bitcoin ou tout autre crypto est la solution aux dérives du système financier.
Elon #Musk vient de nous le prouver : aucune instance centralisée ne peut vérifier si ses tweets sont suivis de transactions sur le marché du bitcoin. Si #bitcoin devient régulé par une instance centralisée, le mythe d'une monnaie libertaire s'effondrerait.
Que faire demain si quelques individus concentrent sur eux une part importante des bitcoins en circulation ? Comment pouvons-nous être sûrs de contrôler leurs mauvais agissements, leurs manipulations, leur possible contrôle sur les masses ?
#Bitcoin ne fait que déplacer le problème, que ce soit sur la dimension de la concentration des richesses, ou de la manipulation des masses par une minorité.
La science et la technique n'ont pas réponse à tout. Nous devons réfléchir à la trajectoire que nous voulons donner à notre société, construire une monnaie fondée sur l'humain, une monnaie qui lie une communauté de citoyens qui veulent être unis dans l'échange et le partage.
L'idée que la science a réponse à tout est une dérive, une sorte de dictature mentale qui ne laisse aucune place à la morale, à l'éthique, à la métaphysique, à la spiritualité, à tout ce qui est invisible et que seuls les cœurs peuvent voir !
Dans un autre registre, les scientifiques et les médecins qui peuplent les plateaux TV des milliardaires n'ont que les chiffres et les statistiques à la bouche. Ils utilisent parfois la peur pour nous plier à leur vision réduite du monde.
Pas un seul de ces scientifiques ou médecins essaient de prendre de la hauteur, de se demander pourquoi les corps ont lâché, pourquoi le petit virus invisible s'est répandu dans un monde où les gens sont pressés et les corps stressés.
Pas un seul scientifique ne fait le lien entre ces corps pressés et notre économie fondée sur la course contre le temps permise par une monnaie fondée sur la dette et le crédit. Une course vers la croissance infinie qui met aussi en danger notre maison commune, la Terre.
Une course à l'accumulation pour les plus riches et une course au consumérisme pour les autres. Peu importe que les corps lâches, que la Planète nous lance des SOS. Il faut faire tourner la machine de l'économie sans se poser des questions.
Vite des vaccins et on repart comme avant, le nez dans le guidon. Vite, endettez-vous, l'Etat se porte garant. Vite, il faut que l'économie redémarre, vite il faut continuer notre course vers l'accumulation et le consumérisme.
Vite, vite... mais où allons-nous en fait ? Où est-ce que va nous mener tout ce délire ? Est-ce que quelqu'un de censé se pose ces questions sur les chaines des milliardaires ?
Les scientifiques modernes m'inquiètent (malgré mon amour des sciences) car ils ont perdu toute capacité de jugement. Ils se pensent éclairés par la lumière de leur science, mais ils nous mènent tout droit vers un monde obscur. Voilà le monde paradoxal dans lequel nous vivons.
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Elon #Musk risque de se faire zigouiller par un "déséquilibré", par un maximaliste un peu plus énervé que les autres... @elonmusk semble s'amuser, mais ses ex-adeptes vivent dans l'illusion d'une richesse à portée de main et sans effort. Il est en train de leur faire très mal !
"Malheur à vous qui par l’usure
Étendez sans fin ni mesure
La borne immense de vos champs !
Voulez-vous donc, mortels avides,
Habiter dans vos champs arides,
Seuls, sur la terre des vivants ?"
Méditations poétiques (1820), Alphonse de Lamartine
L'accumulation infinie, construite au détriment du plus grand nombre...
Même à un taux de 5% annuel, une dynastie d'usuriers qui commence à prêter l'équivalent de 0.01€ pendant 2000 ans en l'an 0, se retrouverait riche de 410 milliards de fois le poids de la Terre en or. C'est ça l'usure, le pouvoir de l'accumulation infinie.
[Thread]
Imaginons un individu dépensier qui emprunte constamment de l'argent contre intérêts.
L'usurier évalue le profil de l'individu et décide de lui prêter 100€ contre une promesse écrite et signée : "je m'engage à rembourser 120€ dans 1 an quiconque me présente ce papier".
Pourquoi l'usurier demande une prime de 20€ ? Parce qu'il sait l'individu très dépensier et très endetté, et que le risque est grand qu'il ne le rembourse pas. Disons qu'il a estimé à 15% la probabilité de ne jamais revoir son argent sur ce type de profil.
Comme l'usurier prête à beaucoup de personnes ayant ce profil de risque, en moyenne, sur les 120€, il récupérera 120€*85%=102€.
Donc s'il répète l'opération un grand nombre de fois, il sera gagnant de 2€ à chaque fois qu'il prêtera 100€ sur ce type de profil.
#Macron nous trompe quand il veut nous faire croire que la transformation de l'ISF en IFI favorise le capital productif au détriment du capital dormant.
En réalité, cet acte fondateur du macronisme favorise le capital déraciné sur le patrimoine enraciné ! blogs.mediapart.fr/anice-lajnef/b…
En 2016, alors que j'étais encore à la Barclays, j'écrivais un texte pour justifier l'abandon de l'ISF contre une taxe sur la richesse dormante. meltingbook.com/responsabilisa…
Dans mon esprit, la résidence principale ou secondaire et l'immobilier locatif ne sont pas des richesses dormantes. Par contre, le cash empilé sur un compte au-delà d'une limite raisonnable l'est (cf les $285 milliards de trésorerie d'Apple stockés dans les paradis fiscaux).
#HODL est un terme du monde des cryptos qui exprime le fait de conserver ses bitcoins, surtout en cas de baisse.
C'est l'équivalent de l'expression entendue chez les boursicoteurs en 2001 et 2008 : "Tant qu'on n'a pas vendu, on n'a pas perdu".
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Une des premières leçons que j'ai apprise dans le monde du trading est le fait de se fixer des limites de gains et de pertes lors d'un investissement.
La limite de perte doit être inférieure à la limite de gain.
Par exemple, si vous achetez à 100, et que vous avez un objectif de vendre à 110, il faut vous fixer un "stop loss" à 95, c'est à dire vendre quoiqu'il arrive à 95 si vous avez tort et que l'action baisse. L'idée sous-jacente est d'avoir une espérance de gain positive.
Dans un système économique qui repose sur la monnaie-dette, la Présidente de la Banque Centrale favorisera toujours ceux qui ce sont endettés à coups de milliards d'euros sur ceux qui ont péniblement mis quelques milliers d'euros de côté. #Drahi, #Bolloré, et #Arnault se marrent.
Face à une montagne de dette prête à imploser, la #BCE a décidé de baisser ses taux directeurs à court terme, et d'agir sur les marchés de la dette pour faciliter les emprunts des États et des multinationales, ce qui a fait baisser leurs taux.
Face à cette politique, ceux qui épargnent ou ne s'endettent pas sont les grands perdants. Les grands gagnants sont ceux qui avaient déjà un stock de dette énorme, et les possédants qui voient les actions et l'immobilier grimper au ciel !