Une ligne électrique exploitée par PG&E semble, encore une fois, être à l'origine du #DixieFire - qui est maintenant l'#incendie le plus grave de l'histoire de la Californie.
Le risque était connu et la ligne devait être enterrée prévenir un départ de feu. latimes.com/california/sto…
En 2018, c'est déjà un incident sur une ligne aérienne de PG&E qui était à l'origine du Camp Fire : 620km² brulés dont la petite ville de Paradise, 85 morts.
Incapable de faire face à ses responsabilités PG&E s'était déclaré en faillite. wsj.com/articles/pg-e-…
Les faillites américaines ne sont souvent qu'un refuge temporaire contre les créanciers : PG&E sort de ce statut en juin 2020 sans changement notoire dans son activité ou sa gouvernance.
Juste quelques engagements, notamment sur la modernisation du réseau. latimes.com/environment/st…
En juillet, PG&E annonce un programme pour enterrer des lignes électriques situées dans les zones à risque d'incendie.
A peu près 10% des lignes aériennes exploitées par l'entreprise (soit 16000km) sont concernées, dont celle impliquée dans le Dixie Fire. pge.com/en/about/newsr…
J'entends souvent "on a des technologies pour s'adapter au changement climatique, on les mettra en place quand ça deviendra nécessaire".
Le cas PG&E montre les risques de cette démarche : même lorsque les solutions sont connues, leur déploiement prend du temps. Il faut anticiper.
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A l'occasion de la #canicule qui touche l'Espagne, j'aimerais aborder une question qui revient de temps en temps :
Pourquoi les indisponibilités causées par la chaleur sont-elle moins fréquentes sur parc #nucléaire espagnol sur que son homologue français ?
(1/beaucoup)
Bien que beaucoup plus réduit que le notre, l'Espagne a un parc #nucléaire conséquent : 7 réacteurs qui assurent environ un cinquième de la production d'électricité.
Parmi ces 7 réacteurs, un seul (Vandellos 2) est situé en bord de mer.
Dépendant de fleuves (ou d'un lac dans le cas d'Almaraz) et bénéficiant d'un climat moins favorable que le notre, on pourrait s'attendre à ce que la production nucléaire soit régulièrement perturbée par la chaleur ou la sécheresse.
Ce n'est pas le cas...
La centrale #nucléaire d'Indian Point a fermé notamment parce que son exploitant n'a pas pu (ou pas voulu) modifier le système de refroidissement pour réduire ses prélèvements d'eau.
Sur fond de réchauffement climatique et d'aridification, comment ne pas y voir un avertissement ?
Indian Point est dotée d'un refroidissement en cycle ouvert : l'eau est prélevée dans l'Hudson, refroidie les turbines puis elle est immédiatement rejetée.
Ce système nécessite des prélèvements en eau importants (de l'ordre de 100m3/s) et entraine le rejet d'eau très chaude.
En 2011, l'état de New York a modifié sa réglementation sur la protection des milieux aquatiques.
Objectif : généraliser le refroidissement en circuit fermé, qui réduit beaucoup les besoins en eau et les rejets thermiques des centrales et des industries. dec.ny.gov/docs/fish_mari…
Petite digression par rapport mes sujets habituels pour vous signaler que le conseil chinois de l'#électricité a publié ses statistiques pour 2020. cec.org.cn/detail/index.h…
Traduction des principaux points ci-dessous.
⤵ ⤵ ⤵
Production totale d'électricité en #Chine en 2020 :
⚡7623 TWh (+4.0%)
En 2020, les fossiles ont représenté 67.9% de la production électrique en #Chine, un point de moins qu'en 2019.
L'hydro est stable à 17.8%. L'#éolien (6.1% en 2020 contre 5.5 en 2019) creuse son avance sur le #nucléaire (stable à 4.8%). Le #solaire (3.4%) progresse de 0.3 point.
Au Creusot, Emmanuel Macron a ouvert le débat sur le nouveau #nucléaire avec la perspective d'une décision en 2023.
A titre de première contribution, je vous propose un petit thread sur les sites qui pourraient accueillir de nouveaux réacteurs compte-tenu des contraintes #climat.
L'enjeu : un réacteur #nucléaire qui entrerait en service vers 2030 serait encore en service en 2070 voire 2100. Comment s'assurer qu'il puisse fonctionner à la fin du siècle ?
D'abord en choisissant un emplacement qui lui donne accès à une ressource en eau fiable à cet horizon.
Supposons que l'on parle de réacteurs d'une puissance d'environ 1600MW comme l'EPR et qu'ils soient construits par paire : 2 EPR par site.
Limitons les options aux sites sur lesquels se trouvent déjà des centrales nucléaires.
Pour une étude sur laquelle je travaille en ce moment, j'ai fait une belle image satellite de Palo Verde, la fameuse centrale #nucléaire située dans le désert en Arizona.
Je ne résiste pas au plaisir de vous la partager, avec quelques explications dans les tweets suivants :
Palo Verde le plus gros producteur d'électricité aux États-Unis et la 2e centrale du pays en puissance installée (derrière le barrage hydroélectrique de Grande Coulée).
Et cela malgré sa position improbable au milieu d'un désert sans accès à une masse d'eau naturelle.
Palo Verde est la seule centrale nucléaire au monde dans cette situation ce qui en fait le poster boy de l'adaptation aux climats extrêmes.
Mais la centrale en elle-même (encadrée en rouge) n'a rien de bien original, c'est autour que ça se passe.
Vous vous en souvenez ? On s'est beaucoup engueulé en août pour savoir si les délestages en Californie, c'était la faute des EnR, du réseau, de la canicule…
Un rapport d'enquête vient de sortir et il pointe surtout une régulation électrique inadaptée face aux aléas climatiques.
Rappel des événements : mi-août 2020, une vague de chaleur sans précédent touche l'ouest des États-Unis. Les californiens montent la clim' et la production d'#électricité ne suit pas. Après plusieurs jours de tensions, l'état subit des délestages tournants les 14 et 15 août.
Plus précisément, les réserves d'exploitation (la puissance que l'on garde disponible en cas d'incident) passe sous le seuil de sécurité le 14 à 18h38. L'opérateur du réseau ordonne des délestages pendant une heure environ : 492.000 clients sont touchés pendant 15 à 150 minutes.