Elle a décidé hier de fermer le robinet monétaire, et menace de remonter les taux si l'inflation continue.
Une politique monétaire en deux temps pour un rêve doux : l'espoir que l'inflation se réduise d'elle-même en fermant le robinet monétaire, tout en épargnant les marchés financiers d'une hausse des taux fatidique.
Avec une inflation à 7%, les taux devraient être au moins 5% plus haut.
En gardant les taux nuls, la #Fed a conscience que les marchés sont une poudrière.
Elle ne remonte pas les taux, car elle ne veut pas être responsable de l'étincelle qui fait exploser les marchés.
Cependant, la #fed a décidé d'arrêter les rachats de dettes en mars, car elle est consciente qu'en facilitant la dette grâce à la monnaie qu'elle crée numériquement, elle génère à la fois de l'inflation et des bulles financières.
Les marchés ont pris jusqu'à 800% par rapport au plus bas de la crise de 2008 (en mars 2009).
Les marchés sont tels des montgolfières, et la monnaie centrale est son propane.
La monnaie centrale a agi sur les marchés, comme le propane qui fait monter la montgolfière au ciel !
D'après la #Fed, en Mars, elle arrête de gonfler les marchés au propane monétaire.
Mais pour le moment, l'argent coule à flots sur les marchés. Il faut du temps pour que le bilan de la Fed se dégonfle.
Cette situation en deux temps, qui consiste à fermer le robinet monétaire d'abord (1) pour dégonfler le bilan, puis remonter les taux plus tard (2), a déjà été vécue dans un passé proche (voir les 2 graphes).
C'est une tentative d'atterrissage en douceur. Un doux rêve.
À l'automne de 2019, les marchés ont connu la crise du repo, une période durant laquelle les marchés ont démontré qu'ils ne pouvaient pas vivre sans héroïne monétaire.
La #Fed a dû alors sauver les banques en les inondant de monnaie créée sur un ordinateur.
Un sauvetage à la "sauve qui peut".
Cette crise du repo a effrayé les marchés : elle a démontré à quel point la situation financière était fragile.
Certains experts ont vu cette crise du repo comme une première secousse d'un séisme à venir.
Mais 3 mois plus tard, un virus va sauver les marchés : la #fed va profiter de la situation pour faire exploser son bilan et va inonder les marchés de monnaie fraîchement créée.
Comme en 2014, la #fed nous refait le coup du resserrement monétaire en 2 étapes (fin rachat d'actifs/taux). Mais la situation a quelque peu changé depuis :
- le s&p est 2.5 fois plus haut
- l'inflation menace
- le bilan de la fed a explosé, il est aussi 2.5 fois plus important !
La #Fed a fait ce qu'elle pouvait faire, prise en étau entre l'inflation et la bulle des marchés financiers.
Comment contrôler l'inflation sans provoquer le krach boursier ?
Comment sauver le dollar tout en épargnant les marchés ?
Une situation extrêmement tendue.
En somme, la #fed repousse à chaque fois le moment fatidique de "la grande crise", mais non gratuitement, puisque la situation héritée s'empire..
À chaque fois, elle perd un peu plus le contrôle de la situation, et elle perd aussi en capacité d'actions, en degrés de liberté !
C'est une fuite en avant de décideurs qui ne veulent pas réformer leur système. L'économie est prise en otage par ce système financier complexe et n'arrive pas à s'en défaire. Le système dette est l'organe cancéreux de notre économie.
Le virus a sauvé les marchés en 2020.
Quel évènement va sauver les marchés dans les mois ou les années à venir ?
Qu'est-ce qui va justifier de multiplier par 2 ou par 3 les bilans des banques centrales pour sauver le système-dette ?
Un nouveau variant ? Une guerre ? Qui sait ?
Dommage que monsieur Sylvestre n'est plus là pour nous éclairer (poke @GaccioB)
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- photo de gauche : les chiffres en absolu de l'économie où on voit qu'on a toujours pas retrouvé le niveau du #PIB de 2019
- photo de droite : propagande du gouvernement relayée par les médias
La hausse du #PIB a été dopée par un déficit public qui a explosé.
L'État a dépensé sans compter grâce aux milliards créés de nulle part par la #BCE.
Cette abondance monétaire en période de ralentissement économique, a généré une inflation sans précédent !
Contrairement au mensonge de @GabrielAttal, le porte-parole du gouvernement, le "quoiqu'il en coûte" n'a pas été permis par les réformes, mais grâce à la BCE qui a racheté 91,2% de la dette émise par les États en créant des milliards d'euros numériques en appuyant sur un clavier.
En deux mois, le monde des cryptos vient de voir s'envoler plus de 1000 milliards de dollars de valorisation.
Mais qu'est-ce que cela veut dire ?
La valorisation (ou capitalisation de marché) est la richesse à un moment donné : on prend l'ensemble des unités de cryptos existantes qu'on multiplie par le cours de chaque crypto correspondante.
En novembre 2021, on dépassait largement les 2000 milliards de dollars.
Comme la valorisation a été divisée par 2, comptablement, la richesse du monde cryptos pris dans son ensemble a été divisée par 2 !
Mais en réalité ce n'est qu'une illusion de richesse qui s'est envolée.
Les actions #lvmh rapportent 150 millions par mois à Bernard #Arnault (1.8 milliards par an).
Il peut en vendre par bloc quand il veut via une banque d'investissement. #Besoz a vendu pour des milliards de $ de ses actions #Amazon sans avoir d'impact sur le cours.
Bernard #Arnault peut utiliser aussi ses actions #lvmh comme collatéral pour emprunter toujours plus de l'argent pas cher via ses holding personnelles et faire de l'effet de levier. Parfois même pour acheter les propres actions de lvmh.
Si les actions #lvmh de Bernard #Arnault sont un patrimoine virtuel, pourquoi dépense-t-il des milliards par an via ses holdings personnelles ou via lvmh pour les racheter ?
Si l'inflation des prix à la consommation retourne à 2% comme le pensent les banques centrales, alors
1/ sans inflation négative (baisse des prix), les hausses records de 2021 impacteront pour toujours notre pouvoir d'achat (sauf pour ceux dont les revenus ont suivi l'inflation)
2/ une inflation officielle maîtrisée est un chèque en blanc donné aux banques centrales pour injecter toujours plus sur les marchés financiers et ainsi augmenter les inégalités de richesse.
Sans l'inflation du pauvre qui consomme, l'inflation du patrimoine des riches continuera
3/ les ultra-riches pourront s'acheter ce qui reste à acheter par la dette facile permise par les politiques des banques centrales, et continuer à privatiser les richesses et ce qui reste de services publics (hôpital, écoles, routes nationales...)
Villeroy de Galhau, ex PDG de #Cetelem, terreur des mères isolées qu'il égorgeait avec des crédits revolving à 10%, devenu depuis gouverneur de la Banque de France, exige que nous travaillons plus pour rembourser la #dette.
Il nous met en garde contre une probable hausse des taux
Dans l'esprit de cet usurier, l'argent facile doit être accessible qu'aux ultra-riches, aux multinationales, aux spéculateurs, en somme à ses amis.
L'argent ne doit pas atteindre la plèbe car cela génère de l'#inflation au sens de l'#INSEE (hausse des prix à la consommation).
Hors l'inflation érode la confiance en la monnaie qui perd son rôle de réserve de valeur, et crée des troubles sociaux dont les marchés financiers ont horreur.
Quand vous remplissez une baignoire, ce n'est pas parce qu'elle ne déborde pas maintenant, qu'elle ne débordera pas plus tard.
Dire qu'il n'y aura plus d'inflation post covid car la #BCE imprime depuis 2015 sans inflation, revient à croire que la monnaie restera dans les marchés.
Depuis la crise #covid, la #BCE a quasi doublé son bilan. Les obligations sont devenus trop chères, les actions aussi, l'immobilier aussi.
L'argent déborde de la baignoire "obligations-actions-immobilier".
Il se déverse sur les #cryptos, les matières premières, l'art, le luxe !
La monnaie de la BCE créée massivement et injectée sur les marchés financiers a d'abord rempli les "baignoires" des obligations et des actions, puis de l'immobilier, des cryptos, et de l'art. Maintenant elle remplit celles de l'énergie et de l'alimentaire !