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Marie Barbier @Mar_Barbier
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Au tribunal de grande instance de Bobigny, où Georges #Tron comparait jusqu'au 22 décembre pour viols en réunion et agressions sexuelles.
Les deux accusés, Georges #Tron et son adjointe à la culture, Brigitte Gruel, viennent d'entrer dans la salle de la cour d'assises n°1.
La cour fait son entrée. #tron
Les accusés se présentent à la barre. "Georges #Tron, élu local", " Brigitte Gruel, maire ad... euh femme au foyer"
La cour va procéder au tirage au sort du jury de jugement.
Une femme, jurée potentielle, est dans la salle d'audience avec son bébé en poussette. Le président s'agace : "Si elle est tirée au sort, il est évident qu'elle ne viendra pas avec son enfant!".
Un autre s'est fait délivrer un certificat médicales quand il a appris qu'il y aurait des heures tardives. Le président "Mais vous êtes malade des heures tardives ?!"
(Sinon pour la parité dans la justice, on repassera : le président de la cour est un homme, l'avocat général aussi, tout comme TOUS les avocats en défense et PC. Pour les femmes : une assesseure, la greffière et l'huissière. Et bien sûr, une accusée et les parties civiles.)
La cour condamne un citoyen convoqué pour être juré qui ne s'est pas présenté à 1000€ d'amende.
Le jury désigné par le sort comporte 5 femmes et un homme + 4 jurés supplémentaires (2 hommes, 2 femmes).
Dans un léger brouhaha, les jurés jurent de juger "avec l'impartialité et la fermeté qui conviennent à un homme (sic) probe et libre".
Les deux représentantes de l'AVFT sont citées comme témoin, Dupond-Moretti s'agace qu'elles représentent aussi cette association partie civile. "Elles doivent aller dans la salle des témoins", dit-il.
Maryline Baldeck, de l'AVFT rappelle que l'association ne prend jamais d'avocat mais procède toujours en envoyant au tribunal les membres de l'association qui ont suivi le dossier depuis le début.
Pour les parties civile et l'avocat général, "leur qualité de partie civile absorbe celle de témoin".
En défense, Dupond-Moretti veut au contraire qu'elles prêtent serment comme témoins. "Ça vous interdit de mentir".
La cour se retire pour délibérer sur cette question.
La cour considère que l'AVFT sera entendu en qualité de partie civile.
La cour fait l'appel des 66 témoins qui doivent entendus en 9 jours d'audience...
Dupond-Moretti râle : "On a fixé le nombre de jours d'audience avant de savoir le nombre de témoins..."
Le président "Oui, c'est chargé. Il n'y aura pas de demi-journée ou on se demandera quoi faire".
Dupond-Moretti :"Finir tous les jours à minuit, ce ne sont pas des conditions fantastiques... Je pense aussi aux jurés "
Devant la désaffection d'un nombre considérable de témoins, le président :"L'audience va être très courte..."
"Si le libre arbitre ne fonctionne pas, des mandats d'amener peuvent aussi être prononcés", menace le président, agacé.
Mea culpa : il y a une avocate en partie civile, Éva Touboul, aux côtés de @Lawsanddisorder.
(AVFT : association européenne contre les violences faites aux femmes au travail @AVFT_ )
Le président va maintenant procéder à l'exposé des faits, "en présentant les éléments à charge et à décharge"
Le 24 mai 2011, le parquet d'Évry recevait une "lettre plainte" de l'avocat Gilbert Collard, concernant deux employées municipales de Draveil (Essonne).
Les deux femmes, Éva Loubrieu et Virginie Ettel, dénonçaient des faits de viols et d'agressions sexuelles commis entre 2007 et 2010 par le député maire Georges Tron et son adjointe à la culture Brigitte Gruel.
Le 20 juin 2011, Georges Tron (alors secrétaire d'État à la fonction publique) et Brigitte Gruel étaient placés en garde à vue.
En décembre 2013, les juges d'instruction d'Évry rendaient une ordonnance de non-lieu.
"Aucun élément matériel ni aucun témoin" ne venaient confirmer les faits dénoncés par les plaignante, motivaient les magistrats. Et Georges Tron et Brigitte Gruel avaient "de manière constante contesté les faits"
Les deux plaignantes et l'AVFT interjetaient appel de cette décision de non lieu.
En décembre 2014, la chambre de l'instruction ordonnait le renvoi devant la cour d'assises de Georges Tron et Brigitte Gruel.
Les magistrats notaient eux "le récit constant des faits" des deux plaignantes et le "caractère plausible des faits" dénoncés.
Le président lit les "considérant" de la cour d'appel de Paris à la vitesse de l'éclair. Les jurés essayent de prendre des notes (ce que le président leur a "fortement recommandé" avant de commencer sa lecture).
Alors qu'on allait s'endormir, EDM interrompt le président :"Pourquoi vous dites ça ? Je vais vous relire la loi !". Ça hurle.
Le président, hurlant dans le micro "je poursuis !".
Donc le président poursuit sa lecture des considérant mais en parlant très fort (micro saturé) et très vite. Les jurés ne notent plus.
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