Thread by @Guiguiii94

Que visiter en une journée et demi à Toulouse ? 4e ville de France, grande, si belle et dynamique, tellement agréable et ensoleillée. Voici en images ma balade patrimoniale et muséale ! J’essayerai de ne pas être démesurément trop long ;)

Évacuons de suite les églises et chapelles fermées quand je suis passé - y compris les désaffectées -, assez nombreuses tout de même (près de la moitié !).
La monumentale chapelle St Joseph de La Grave (travaux), l’imposante église St Aubin, l’ancienne église du Gésu (concerts).

La si belle basilique de la Daurade (26 mois de rénovation intégrale, 5,3M€), St Pierre des Cuisines (ajd salle de concerts), la partie supérieure du portail de St Pierre des Chartreux et la chapelle Ste Anne.

En bon mélomane, je me devais de passer devant la Halle aux grains (1861), qui accueille l’incomparable Orchestre National du Capitole depuis 1974.
Sur la place Dupuy, la fontaine élevée en 1832 avec sa colonne monumentale. Sculptures de Griffoul Dorval. Gravure 3e quart XIXe.

D’ailleurs, enchaînons avec d’autres hauts lieux de spectacles et de culture à Toulouse, ainsi que la gare Matabiau (Marius Toudoire 1903-05) pour vous y rendre comme moi ;)
La monumentale médiathèque José-Cabanis (2004) et son immense perspective, le Théâtre Sorano et le TNT.

Voici le monument aux morts 14-18 des combattants de la Haute-Garonne, un véritable arc de triomphe conçu par Léon Jaussely et sculptures de AJ Abbal, R Moncassin et C Raynaud.
4095 soldats toulousains ont sacrifié leur vie, autant de blessés.

Également un autre monument aux morts, mais plus rare, celui de la guerre de 1870-71. Architecte Paul Pujol, sculpteur Barreau, 1908. Allées Jules-Guesde.

Juste à coté, le Jardin royal, plus ancien jardin public de la ville, et le Grand Rond (dit Boulingrin) ont été créés vers 1752-54 lors de grands travaux d’urbanisme puis réaménagés au XIXe. Le Jardin des Plantes occupe son emplacement actuel depuis 1794.

Ici, dans le Grand Rond (immense rond-point imaginé par Louis de Mondran où se rejoignaient pl grandes allées, inspiration place de l’Étoile), des sculptures animalières de Pierre Louis Rouillard, de superbes grilles en fer forgé, de majestueux réverbères. Tout est entretenu !

D’ailleurs, c’est qqc qui m’a bcp frappé lors de ce rapide séjour toulousain, une grande partie du centre-ville (immense) est rénovée ou en cours de rénovation. Voirie, éclairage, places, quais ; transports. Moderne, agréable, tout en conservant son charme.

Cependant plusieurs monuments ou quartiers sont oubliés, délaissés. L’église St Aubin, par ex, se végétalise, et ici, ce qu’il reste des reliefs Renaissance de l’hôtel de Bernuy (prestigieux collège-lycée Fermat) est sous filets verts (!) dps de nbses années. Honteux vous dites ?

Commençons d’ailleurs par une sérieuse déception, la visite du @museumtoulouse, entièrement rénové à coup de 35M€ en 2007 ! Tout est interactif voire numérique, ds une volonté hyper pédagogique ; le lieu n’a aucun charme, aucune âme : gros raté et qq salles très laides.

Rassurez-vous, les animaux sont là, c’est le 2e des 4 espaces avec Terre/espace, des dinosaures aux hommes et qui sommes-nous (pour faire simple). Même si la présentation des vitrines est laide.

Il faut dire également que l’accueil du public laisse clairement à désirer au @museumtoulouse : personne au vestiaire, une seule personne à la billetterie (complètement à la ramasse) et une énorme file de 50 personnes, enfants, familles... Bonne humeur pour commencer la visite.

Pour en terminer avec le Muséum, est-il nécessaire d’évoquer la MAUVAISE expo #ÎleDePâques #LeNombrilDuMonde, qui reste un an en place (!), à part pour se demander cmt diable ils ont obtenu le label d’expo d’intérêt national ?! C’est fumeux, superficiel et ça part ds x directions

Juste à côté du Muséum, je vous emmène découvrir une si belle église, peu visitée, pourtant elle m’a tant rappelé l’Italie ! Coup de cœur, remarquez déjà le beau groupe sculpté par Gervais Drouet en 1658 (St Joseph et l’Enfant Jésus) ds la niche du portail. Attention...

Voici l’église Saint Exupère, construite en 1620-1623 par Didier Sansonnet. Elle servait comme chapelle du couvent des Carmes déchaussés jusqu’en 1793.
L'intérieur baroque est décoré de gypseries du XVIIe et de toiles peintes des XVIIe et XVIIIe siècles.

Quatre chapelles : ND de la Salette, la Pieta, le groupe sculpté des fonds baptismaux, et (St Joseph ?).
L’ambiance particulière des chapelles, quand elles sont élaborées et différentes, est qqc que j’apprécie de plus en plus.

Parmi toutes les belles toiles, la chaire, le grand crucifix et les stalles, remarquons la Transverbération de Ste Thérèse par Antonio Verrio, l’Apparition de l’Enfant à St Jean de La Croix (anonyme) ainsi que les dix toiles du chœur peintes par JB Despax.

Sur le chemin vers la prochaine destination, je croise de beaux édifices monumentaux : la fontaine Ariège et Garonne (Alexandre Laporte 1896), l’immense palais Niel (Félix Bonnal 1863-68) ajd QG du général de la 11e BP, et le palais de justice (façades XIXe).

Égalmt, et c’est ce qui fait le charme, la richesse de la ville, de ravissantes façades en briques : le portail de la maison Seilhan (où vécut St Dominique) accolé à un vestige de l’enceinte gallo-romaine, l’hôtel de Chalvet (1610-22), des portails par ci, des façades néo par là!

On franchit la Garonne, on traverse la Prairie des Filtres (un Toulouse Plages qui a l’air bien plus réussi que Le Parisien) afin d’arriver rive gauche !

Dans l’ancien château d’eau Laganne (1826, obsolète dès 1870), superbement réhabilité, s’est installée en 1974 une galerie photo. Actuellement, trois cycles de Pieter Ten Hoopen #NoPhoto...
@lechateaudeau

Autre coup de cœur, l’église St Nicolas (XIIe-XIVe), qui, déjà de l’extérieur, attire le regard : un magnifique et imposant clocher, un portail simple mais raffiné et avec un bel enduit. Relief de l’Adoration des mages (fin XVe). Il faut préciser qu’elle vient d’être restaurée.

L’intérieur, avec cette grande et haute nef unique et ce chœur plat, a été peint par Bernard Bénezet, du moins pour les 6 scènes de la vie de St Nicolas. Beau chemin de croix en émail fin XIXe.
Intégralement restauré.

L’une des 6 magnifiques chapelles. Le décor est surprenant de mise en scène. Admirez la voûte.

Une porte de 1562 (avec son petit bénitier sculpté dans le mur à l’intérieur !), une belle croisée d’ogives peinte et la grande fresque du XVIe redécouverte lors de la restauration. La lisibilité des scènes et la finesse des traits est surprenante !

Une dernière chapelle, étonnante ! C’est beau les églises restaurées quand même !

Admirez ce superbe chœur du XVIIIe, avec un majestueux retable à baldaquin doré. Marbres, dorures, fer forgé, sculptures... Il a été conçu par le sculpteur Étienne Rossat, toiles de Despax.

Pour finir avec cette très belle église, l’imposante chaire Empire, de belles stalles fin XIXe, et le tissu doré du devant d’autel (qui me semble être tissé avec du métal).

Divers dans le quartier St Cyprien : la fontaine de la place Olivier (1886) hors d’eau (...) ainsi que deux vues de l’hôpital de La Grave.

Rénové et agrandi l’année dernière, le MATOU, musée de l’affiche de Toulouse, présente des expos #NoPhoto dans sa toute petite et unique salle (+80m2). Celle sur les paquebots, simple accrochage et non expo, dévoile au moins de belles affiches...
Accueil fort sympathique ! :)

Découverte enthousiasmante du site des Abattoirs, anciens bâtiments construits en 1825 par Urbain Vitry à la fonction évidente et réaménagés en 2000 avec un gd succès (que de monde mercredi !) en site d’expo d’art moderne et contempo Ville + Frac Occitanie Toulouse. @lesabattoirs

Parmi les expos, Renaud Jerez tente de faire un parcours conceptuel mais cheap à la PalTok, c’est vraiment raté. Les photos de poupées teenagers de Gisèle Vienne intriguent. La sélection d’œuvres de la coll Daniel Cordier ne convainc pas. Pas eu le temps pr « Gravité Zéro ».

Conquis par l’œuvre du sculpteur espagnol #EduardoChillida (1924-2002) auquel @lesabattoirs consacre une rétrospective. Travail de la matière, du volume, unicité de l’œuvre. Il est surtout connu pour ses « Peignes du vent » sur les rochers de l’Atlantique à Saint Sébastien.

Retour sur la rive droite, la façade du 23 rue Deville, les vestiges (portail et tour) de l’église des Cordeliers et ce qu’il reste de cloître des Chartreux enclavé dans l’université (inaccessible et à l’abandon). Un peu d’ambition et de restauration svp @jlmoudenc @UT1Capitole !

Passage obligatoire, comme des centaines de milliers de pèlerins, au couvent des Jacobins, édifié de 1230 à 1336, un témoignage extraordinaire du gothique méridional. L’église avec son fameux palmier et les reliques de St Thomas d’Aquin, le cloître et la chapelle St Antonin.

Dans l’église aux volumes immenses, les grandes verrières colorées, les restes de peinture décorative et les fresques médiévales, des tableaux, des autels. La pierre nue. Près de 30m de hauteur. Majesté !
Despax, Jésus et les petits enfants, 1766.

Le cloître, partiellement ruiné à la Révolution, fut restauré et reconstitué au XXe. Une grande réussite. À voir également, la magnifique salle capitulaire, le grand réfectoire, la sacristie !

Pour finir avec les Jacobins, un focus sur la chapelle St Antoine (1335-41) aux parois décorées de scènes de l’Apocalypse selon St Jean et de la légende de St Antoine !

Longer à nouveau les quais de la Garonne, et à côté de la Daurade qui se refait une beauté, l’étonnante façade des Beaux-Arts de Toulouse lors de son dernier déménagement en 1895, un Palais des Arts et des Sciences industrielles imaginé par Pierre Esquié. De nbx noms d’artistes.

Notre-Dame de La Dalbade remonte au VIe s, reconstruite au XIIe puis après l’incendie de 1442. L’édifice actuel, transformé et agrandi, date du XVIe.
Le grand bas-relief en céramique émaillée est de Gaston Virebent d’après Fra Angelico, Le Couronnement de la Vierge (1879).

L’effondrement de la flèche en 1926 endommagea bcp l’édifice, 23 ans de travaux, d’où la blancheur étonnante pour Toulouse. Les voûtes culminent à 24m, nef unique et chapelles entre les contreforts. Toiles de Despax. Grand orgue par Prosper Moitessier en 1844.

Nombreuses toiles et sculptures anciennes, belles, svt classées. Sur la 3e photo les originaux qui ornaient la façade de l’église, remplacés par des copies (St Germier, St JB, St Sébastien).

Viennent ensuite une succession d’hôtels particuliers. Ici l’hôtel des Chevaliers de St Jean de Jérusalem, reconstruit par JP Rivalz en 1665-85, ajd siège de la Drac.
Oh la petite poule qui se promène sur la façade !

En face, l’une des plus extraordinaires façades de Toulouse, l’hôtel construit par Nicolas Bachelier pour le parlementaire Jean de Bagis en 1537, et dont François de Clari fit édifier une monumentale façade en pierre par Pierre Souffron vers 1613 (achevée au XIXe).

L’hôtel du Vieux-Raisin fut construit pour le capitoul Bérenguier Maynier en 1518 et agrandi dans la seconde moitié du siècle pour Pierre de Lancrau. Restauré il y a une dizaine d’années ; les ornements des fenêtres et façades sont d’une finesse remarquable !

L’hôtel du capitoul Pierre Dahus, vers 1460-70, avec ses mâchicoulis aveugles et ses créneaux. La tour fut reconstruite pour le parlementaire Guillaume de Tournoer et les fenêtres adaptées au style Renaissance dans les années 1530.
Ajd le Crédit Agricole.

Le magnifique hôtel de Ciron-Fumel dit Palais Consulaire (XVIIe et modifié jusqu’au début XXe), siège de la CCI, et l’imposante façade haussmanienne (1909) de la Caisse d’Épargne Midi-Pyrénées, rénovée il y a 4 ans.

Le monastère des Augustins, devenu @MuseeAugustins dès 1793, date pour l’essentiel des XIVe et XVe siècles (petit cloître 1626). Denis Darcy éleva une imposante construction éclectique (d’après plans de VLD, 1893-1903) à la place du réfectoire démoli en 1868.

Les trois grands salons XIXe de peinture à l’étage sont actuellement en rénovation (essentiellement les verrières jamais restaurées), et un nouvel accueil contemporain très décrié (destruction d’un mur du cloître me semble-t-il) est prévu...

L’un des points forts du musée est son fonds de sculptures romanes, inestimable. Les chapiteaux proviennent principalement d’édifices toulousains.
J’apprends, et j’en suis très heureux, que la très laide installation/scéno contemporaine (2014) devrait enfin être enlevée !

Trois salles de sculpture gothique également (qui mériteraient une bonne rénovation...), dont l’un des chefs-d’œuvre du musée, Nostre Dame de Grasse, et l’ensemble sculpté de la chapelle de Rieux.

Dans l’église aux dimensions majestueuses (récurrent à Toulouse !), des grands formats et chefs-d’œuvre religieux XVe-XVIIIe, l’âge d’or de la peinture et sculpture toulousaine... Et ce bel orgue, que j’ai eu la chance d’entendre lors du récital hebdo (nocturnes du mercredi).

Je signale une acquisition récente, le superbe portait du baron de Saint-Élix, Jean-Charles Ledesmé, sculpté en terre-cuite par François Lucas en 1762 et acquis en grande partie grâce à la générosité de 136 mécènes.

Quant à l’expo #ToulouseRenaissance, si l’épais catalogue est d’une rigueur scientifique qui impressionne, le parcours présenté se révèle très confus, et superficiel. Un rassemblement d’œuvres, abordées parfois pour leur aspect documentaire, parfois artistique. C’est raté.

Les sculptures sont vraimt sublimes, je vous en montre qqunes supplémentaires.
À défaut d’un propos compréhensible et pertinent (qui a écrit les panneaux ?!), exhaustif (qq exemples ci et là, aucune synthèse !!), on savoure les chefs-d’œuvre des artistes locaux mis en avant !

Fin de cette première éreintante et caniculaire journée à travers Toulouse, je retrouve @pnoual pour mon baptême de grande roue et de délicieux et copieux tapas chez Mucho, place du Pont Neuf ;)

Sur le retour, la belle façade Art Déco de l’ancien siège de @ladepechedumidi (Jaussely 1932, mosaïques Gentil et Bourdet), une très rare horloge à 24 heures, et le Capitole de nuit pour trouver mon signe astrologique !

Deuxième journée toulousaine, l’église Notre-Dame du Taur, édifiée aux XIVe et XVe siècles, avec son haut clocher-mur. Nef unique, transept large, deux grandes absidioles, orgue d’Eugène Puget 1880.
La peinture murale au-dessus du chœur : Le martyre de St Saturnin par Bénezet.

L’intérieur, très assombri, aurait besoin d’une bonne restauration.
Entre autres : L'Education de la Vierge par Arthur Legoust (1627), Le Martyre de St Séverin par JL Bézard (1835), la clôture en fer forgé (1778), La mort de St Joseph par Bénezet.

C’est une heureuse surprise : sur une travée de la nef, une longue fresque avec 38 figures représente la généalogie de Jacob. En bon état, elle daterait du XIVe s.

L’ancienne bibliothèque municipale de Toulouse, devenue Bibliothèque d’étude et du patrimoine, a été construite par Jean Montariol et inaugurée en 1935, puis rénovée de 1999 à 2003. Un véritable joyaux Art Déco dont voici les façades !

Dans le hall d’accueil, le vitrail de l’Éducation par Édouard Bouillière, mosaïques au sol, luminaires géométriques. Un grand triptyque à fresque par Marc Saint-Saëns ainsi qu’une immense coupole en verre coloré et d’élégantes verrières. Un palais de l’érudition ?

Divers : une ancienne « confiserie en gros » dans une petite rue perdue perdue, la fontaine (1908) au poète Pierre Goudouli au milieu du square de la place Wilson et la façade intérieure de l’hôtel Duranti (XVIIe).

Un incontournable de toute visite à Toulouse, la basilique St Sernin, le plus grand édifice roman qui soit. Les dimensions extérieures comme intérieures impressionnent fortement. Saturnius (Sernin) fut le premier évêque de Toulouse, martyrisé en 250.

Une petite église exista dès le Ve, et c’est le pape Urbain II qui consacra la basilique en 1096. Nef longue de 105m, le transept de 63. Le déambulatoire avec 9 chapelles richement décorées de retables-reliquaires. Stalles 1676, baldaquin 1740, fresques XIIe, XIVe, XVIe et XIXe.

Quelques photos diverses supplémentaires (1). Il y a également de très belles toiles, de grands autels en marbre et des retables dorés resplendissants, des bustes-reliquaires etc : ouvrir les yeux !

Qq autres photos (2). L’édifice est immense, ce ne serait pas très intéressant ni agréable à lire d’énumérer sans fin ici toutes les œuvres remarquables ;)
Pensez à visiter la crypte avec le trésor, et surtout le déambulatoire, au moins une fois !

Voisin immédiat la basilique, le musée Saint Raymond accueille depuis 1892 les antiques de Toulouse. Situé dans l’ancien collège universitaire St Raymond (Louis Privat 1523) bâti sur une nécropole chrétienne du IVe, c’est une très belle surprise. Je vous explique pourquoi.

Un gros coup de cœur pour @MSR_Tlse parce qu’il propose un parcours extrêmement agréable, très pédagogique et assez complet sur la civilisation romaine et Toulouse à l’époque gallo-romaine. Scéno moderne et très plaisante, œuvres vraiment superbes. Que demander de plus ?

Il est d’ailleurs assez adapté pour les enfants et familles, une communication avec bcp d’humour et d’esprit, des visuels intelligents. Des maquettes, un propos clair et bcp d’explications...

Avec tête, ou sans tête, qq œuvres pour finir avec le fabuleux musée St Raymond !

Autel à Liber Pater, dieu du vin.
Vieux pêcheur africain, marbre noir turc.
Octave-Auguste, ~10 ans avant qu’il devienne empereur.
Mosaïque de Thétis et Triton.

Trésor de Toulouse, la chapelle des Carmélites (couvent rasé à la Révolution) fut construite entre 1622 et 1643 par Didier Sansonnet. Une nef unique de 30m de long, 11 de large, un voûtement en lambris de chêne et clés en bois doré. Le décor est exceptionnel !

Les peintures sont dues aux grands maîtres toulousains, Jean-Pierre Rivalz (4 des Vertus entre les fenêtres, inspirées de la chapelle Sixtine) et surtout Jean-Baptiste Despax qui peignit presque toute la chapelle, élève et beau-fils de son fils Antoine Rivalz.

L’église St Jérôme, sans vraie façade (juste le mur latéral gauche) et de forme ovoïde avec un couloir circulaire / chapelles. Édifiée par Pierre Levesville en 1629 pour les Pénitents bleus.
Chaire Empire d’après JP Virebent ; Allégorie de la Croix par Guillaume Lethière (1788).

La fontaine de la place Roger Salengro (1852), la fontaine des Puits Clos (Bernard Calley 1984) avec les colonnes en marbre de l’ancien retable de La Dalbade, et l’hôtel Dumay (vers 1585) actuel musée du Vieux Toulouse.

L’hôtel d’Assézat, l’un des plus extraordinaires et majestueux de la ville, fut construit par Nicolas Bachelier (1555-57) pour un riche marchand de pastel. Il accueille diverses sociétés savantes ainsi que la Fondation Bemberg.

La Fondation Bemberg présente la superbe collection de Georges Bemberg (1915-2011), riche argentin et gd amateur d’art, essentiellement des peintures ainsi que des objets d’art et dessins. Un prêt très longue durée à la ville qui complète magistralement les Augustins !

Elle vient récemment d’entrer dans les collections, voici une sublime toile de Zurbaran, L’Enfant Jésus se blessant avec la couronne d’épines, vers 1645, cadre splendide.

Admirez cet extraordinaire Egon Schiele (si, c’est bien lui !), un des plus beaux Caillebotte qui soient, ainsi que Cross et Signac. Quel plaisir de redécouvrir cette belle collection moderne.

La Fondation présente en son sous-sol voûté une petite expo sur la collection de têtes de mort (!) de la baronne de Rothschild (cc le @madparisfr) avec de très élégantes vitrines, ms présentation trop simple. Et disséminé à travers les salles, un parcours « Vanités », gratuit.

Et l’on referme déjà la parenthèse enchantée de la Fondation Bemberg. À ne pas rater évidement !

L’histoire de la construction de la cathédrale St Étienne se dessine sur le plan et la coupe de l’édifice : deux volumes en un ! Une première nef du début XIIIe, massive (réunion de 3 nefs romanes) et le grand chœur gothique et des 15 chapelles rayonnantes, fin XIIIe.

Voyez l’imbrication des volumes, « achevés » au XVIe s. Cela rend la cathédrale assez unique !

Dans le grand chœur, le retable XVIIe avec des sculptures de Gervais Drouet et Marc Arcis, les stalles dessinées par Pierre Monge (1612), la grilles en fer forgé réalisées par Bernard Ortet en 1767 et le buffet d’orgue par Louis Behorry et Antoine Morizot (1614).

La moitié nord des chapelles du déambulatoire est actuellement en travaux (et en retard), cela devenait indispensable avec toutes ces peintures effacées, effritées...
Chapelle St Jacques après restauration.
Baptême du Christ (4e) par Colombe du Lys.

Divers grands formats accrochés dans le transept : Samson massacrant les Philistins, Le Triomphe de Joseph et Le Sacrifice d'Abraham par Hilaire Prader, La Visitations par JP Rivalz.

La chapelle de l’autel secondaire de la cathédrale, un autel Louis XV, L’Assomption de la Vierge par Jean-François Fauré élève de JB Despax, une Sainte Famille XVIIe accrochée sur le côté et une petite porte XVIIe.

Pour terminer avec la cathédrale, la grande chaire est en restauration (comme toute une partie de cette nef raimondine très fragilisée), la Pieta en terre cuite de Gervais Drouet (1648), un Christ en croix apparaissant à St Bernard et Le Passage de la mer Rouge (XVIIe).

Enfin, ma visite de Toulouse s’achève avec une destination exotique : l’Asie et l’Egypte, à travers les petites collections néanmoins remarquables du musée Georges Labit dans une villa néo-mauresque de 1893. Et sa très belle momie ! Un musée un peu endormi...

J’espère que cet interminable fil toulousain, très personnel et pour le plaisir, vous a plu ! À venir d’autres visites de Rochefort, La Rochelle, Arles, Monaco et bien d’autres ;)