Tu investis énormément dedans, et elle te sort un débit régulier de cash.
Autrement dit,
Pourquoi les antinucléaires, les politiciens, les journalistes, disent toujours 40 ans ?
Et bien... La réponse est toute simple :
Donc les antis considèrent que 40 ans c'est le max.
C'est simple, hein !
Mais il y a une autre raison pour laquelle le nombre de 40 ans revient plus souvent : l'âge de l'émancipation.
Plus sérieusement : 40 ans, c'est une limite légale... Aux USA. Pays concepteur de nos réacteurs.
Les installations nucléaires n'ont pas de durée de vie légale au nom de la sûreté.
Mais y'a une contrepartie :
Une inspection exploitant+ASN ultra poussée de chaque composant de l'installation nucléaire, pour vérifier que le référentiel de sûreté...
Le standard de sûreté d'une installation nuc aux USA, c'est celui de sa mise en service, lorsqu'est délivrée sa licence.
C'est particulièrement positif en termes de sûreté !
Et du coup, la raison pour laquelle on dit que la durée de vie est limitée à 40 ans, c'est :
Logique.
Déjà, il faut capter un truc : on connaît mieux l'état d'une cuve à 40 ans aujourd'hui qu'il y a quarante ans.
Puisqu'aujourd'hui on a des cuves de 40 ans, alors qu'on ne faisait qu'estimer, à l'époque !
Et qui vont avoir foi dans les estimations faites il y a 40 ans de l'état des cuves maintenant.
Mais passons.
Bref : on empile les marges, et si on estime qu'il faut 5 mm d'acier, on finit avec 25.
Des hypothèses sur le nombre d'heures par an pendant lesquelles le cœur va tourner, par exemple. Des hypothèses sur le nombre de fois où on va arrêter brutalement un réacteur, ce qui fatigue les matériaux.
- les hypothèses ne sont plus valides
- les marges de calcul et d'erreur sont beaucoup plus faibles parce que les calculs sont beaucoup plus précis (amélioration des connaissances, des ordinateurs...)
- on a du retour d'expérience.
Parce que, en raison du suivi de charge, de la fiabilité, etc., les réacteurs ont fonctionné moins d'heures par an que prévu.
Donc dès l'origine, on a glissé dans les cuves des petits bouts de métal issus des mêmes coulées que la cuve elle-même, mais facile à décrocher et extraire.
Mais on sait précisément où on se place, en terme de vieillissement, et donc où on peut aller.
Il n'y a que trois fins possibles pour un réacteur nucléaire.
1) La décision politique, indépendante de toute considération technique. C'est le cas de Fessenheim, par exemple.
Bon, si EDF voulait arrêter ses réacteurs, ça se saurait ! Donc on n'y est pas. Mais aux USA, ça s'est déjà vu.
Elle doit ensuite rendre un avis générique pour le parc de réacteurs de 900 MW (cette année, je crois).
Mais donc, nonobstant toute considération politique...
Ni même de s'avancer sur une quelconque date de « déclaration d'obsolescence ».
Et ceux qui s'y aventurent le font arbitrairement, négligeant les avis ASN et IRSN.
Ne peut-on rien faire pour aller au-delà de l'irradiation de la cuve ?
Par exemple... « Recuire » la cuve ?
world-nuclear-news.org/Articles/Rosat…
Je pensais que c'était impossible, exclu, mais...
Ce qu'il faut retenir, c'est que l'âge de 40 ans est, comme celui de 30, 20 ou 10, un jalon, un minimum visé à la conception qu'on va vraisemblablement pouvoir dépasser sans problème.
Au-delà... On verra !