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Bon, après quelques “salons” et une centaine de breuvages goutés depuis le début de l’année, il est temps de pousser un coup de gueule sur cette mode de la « bière artisanale ». Parce que là, vraiment, il suffit… 😡 Déroulez ! ⤵️
On constate une grande constance dans ces foires au boudin houblonnées : 50% des productions sont franchement dégueulasses, 40% présentent autant d’intérêt qu’une (cara)pils marque pouce et seules 5 à 10% maximum peuvent – parfois ! – être qualifiée de « bière ».
Alors je m’adresse à toi, toi qui en a marre de ton boulot et qui veux te « reconvertir » dans un truc hype pour faire du pognon. Pitié, laisse la bière tranquille. Lance-toi dans une carrière d’ostéopathe, d’herboriste ou dans la production de Quinoa, mais Leave the Beer Alone.
Faire de la bière, c’est un art et n’importe qui – je parle de toi – ne peux pas le faire. Il faut du travail, trouver un gout et maintenir une constance dans la production. C’est compliqué, même si ton pote Bernard, qui se dit brasseur, affirme le contraire. Bernard est un con.
Il faut que tu saches que non, pour faire une bière, il ne suffit pas de balancer un sachet de houblon douteux dans une cuve en inox à la propreté approximative, puis de transvaser la mixture trouble qui en résulte dans des bouteilles. C’est dégoutant.
Comme tes petits camarades et ton pote Bernard, tu commenceras surement avec « La Bière pour les nuls » acheté sur Amazon, un kit d’apprenti chimiste trouvé sur eBay et l’adresse d’un grossiste déniché sur un forum de hipsters intoxiqués aux levures de contrebande
Tu feras tes petits mélanges et quand, par hasard, tu arriveras à boire l’une de expériences sans vomir du sang ni être pris de spasmes intestinaux suivi d’une diarrhée explosive, tu croiras avoir réussi. FAUX ! Tu n’auras réussi qu’à souiller ton âme. Saches-le.
Vu que ton PEL y sera passé, tu chercheras alors à refourguer ton liquide toxique pour ne pas finir clodo. Et peu importe qu’il soit contaminé par une bactérie diverse, qu’il ait l’acidité d’un concentré de citron radioactif ou le gout d’une vieille grille de barbecue sale.
Pire, tu oseras me faire gouter ton truc immonde dans un salon de la bière. Pour ça, je te hais. Va au Diable, toi et ton infame bibine aromatisée à la sauge, au gratte-cul, à la cardamone, au chocolat ou au reblochon. Mets-toi au fion ton IPA daubée et ta Porter au mazout.
Quant à vous, visiteurs ignares de ces salons, arrêtez d’acheter ces choses sous prétexte que c’est « artisanal ». C’est artisanal et bio, mais c'est aussi dégueulasse ! Cessez de tomber en pâmoison devant ces résidus de fermentations bourrées de sucre pour faire passer.
Vous aimez le gout de fruit exotique de l’IPA artisanale « La pigeonnière » avec son houblon Citra fermenté aux Escherichia coli ? Vous aimez la Lindemans Cassis ? Alors vous n’aimez pas la bière et vous n’avez rien à faire là ! Voici d’ailleurs une recette pour chez vous :
Pressez un carambole Picard décongelé au micro-onde, balancez le jus dans une Kronenbourg éventée avec du sirop de sucre de canne, assaisonnez au tofu détox, regazéifiez au Sodastream et régalez-vous ! Bande d’idiots ! #fin
