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- La villa appartient à la SCI Dar Gyucy, sise au Maroc.
- La SCI appartient à la société Haydridge, basée au Panama.
- La société Haydridge est financée par la société Himola, elle aussi au Panama.
- Ce montage a été réalisé par la fiduciaire suisse, Gestrust
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- La fiduciaire suisse a réalisé ce montage sur ordres de Jean-Pierre Aubry, bras droit de Balkany et de l'avocat de la société d'économie mixte de Levallois, Arnaud Claude.
- La société Himola (de droit panaméen, donc, si vous m'avez suivi) possède un compte à Singapour dont le bénéficiaire était, selon l'accusation, Jean-Pierre Aubry.
- C'est sur ce compte de Singapour qu'aurait atterri une somme de 5 millions de dollars ayant servi à payer la villa de Marrakech.
Son client se marre ostensiblement pendant ce temps-là.
« Ce projet m’est venu par invitation. La ville de Levallois m’a invité. C’est ce que Salim Khouri [son bras droit] m’a dit. Quand je suis arrivé, j’ai eu un traitement VIP « free safety car, red carpet... » Ils m’ont impressionné... »
« Ce document, c’est juste pour les caméras. L’accord qui nous lie légalement fait une centaine de pages. Le cabinet White & Case a passé environ 2.000 heures de travail pour le rédiger. Il m’a coûté 5 millions d’honoraires. »
- A vous entendre, votre société MBI n'était pas intéressée par l'acquisition des droits à construire [les tours de Levallois] ?
- In the eyes..., attaque le Saoudien avant de noyer le poisson.
« Dans la même période, j’ai signé avec Starwood Capital où j’ai acheté 11 hôtels à Paris. J’ai payé 50 millions de dollars. Et j’ai l’exclusivité sur 14 mois. Nous ne parlons pas de ça mais... »
« Nous avions tellement de projets. A la fin 2008, il y avait la crise financière. Plusieurs banques ont disparu de la carte. Toutes les banques ont arrêté de prêter de l’argent ‘’but I am still there !’’ »
- « Ça fait quand même beaucoup de documents et contrats que vous signez sans comprendre ? »
- « Je faisais confiance [à mon bras droit] »
Il a fini par le virer en 2010.
On oscillait entre "intérêt" et "intéressement"...
- Le 3 décembre 2009, Dexia a informé la Semarelp du rejet d’un chèque au motif de provisions insuffisantes de 4 millions d’euros tiré d’un compte HSBC dont la société MBI était titulaire ?
- Je ne le savais pas.
MBI est la société d'Al-Jaber
'Best wishes for 2010 with a lot of success together', stipule le document
"Ça fait beaucoup de succès", persifle Patrick Balkany dans le prétoire.
"Ça, c’est pas mon écriture", se défend le Saoudien.
On est dans la 4e dimension aujourd'hui.
- Les signatures ne sont pas les siennes.
- Les mentions manuscrites, pas son écriture.
- Son avion n'a jamais été prêté à Balkany.
- Il n'a jamais offert de montre.
Surtout, il n'a jamais validé le projet de tours pour 243 millions d'euros.
- Me Marsigny: Dites-lui que je n'ai pas compris sa réponse.
- Me Témime: On n'a pas compris la traduction de sa réponse.
- Me Marsigny: Non, j'ai suivi en anglais et je n'ai pas compris.
- Interprète: Moi, je suis Anglais et je n'ai pas compris !
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« Les travaux ont démarré avec BNP Paribas pour la gestion du projet et la construction devrait commencer en décembre pour une livraison fin 2012. Nous avons les permis de construire et le programme est bien défini. »
« Il s’agit de réaliser deux tours jumelles de 125.000 m² composés de bureaux, d’un hôtel 4 étoiles. Nous avons déjà sécurisé la vente de 25 % des surfaces concernées. Et avons des intentions pour 25 % autres. »
« Cette interview est en totale contradiction avec ce que vous avez dit lors de l’instruction et à cette barre. Pouvez-vous l’expliquer ? »
Me Marsigny lui pose une question et conclut par "Oui ou non ?"
Al-Jaber répond "Ce n'est pas une question de oui ou non..."
- N’avez vous pas profité des médias français pour lever des fonds auprès des institutions internationales ?
- Zéro !! ZERO !!
Et l'homme d'affaires s'énerve et pointe l'avocat du doigt.
- "You want answer yourself ?", tacle Al-Jaber après une nouvelle question.
- "Non, mais je connais déjà à peu près votre réponse", persifle Emmanuel Marsigny.
#StayTuned
«En 2009, un banquier de Genève avec un avocat m’ont contacté en me disant qu’ils avaient un client pour nous. Ils sont venus dans notre bureau avec Me Claude, ici présent je crois. Je ne me rappelle plus si le premier rendez-vous avait lieu avec M. Aubry.»
« Ils nous ont présenté le projet [des tours]. Me Claude et M. Aubry nous ont présenté ce projet immobilier. Ce projet était pour un riche saoudien et M. Aubry a dit qu’il allait toucher une commission de 5 millions d’euros, ce qui nous a semblé plausible. »
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« Il nous a demandé de créer une société offshore. Il a insisté pour créer une société du Panama. Nous, on n’aimait pas trop ça. Mais, c’était leur volonté. C’était une société avec titre au porteur. On n’aime pas. On peut les perdre... »
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« Société au Panama avec compte à Singapour. Peu après, cinq millions ont été versés. Après, M. Aubry a dit qu’il voulait acheter une villa à Marrakech. Ok mais nous ne faisons pas de conseil immobilier. »
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- Jean-Pierre Aubry
- Arnaud Claude
- Patrick Balkany
et donc par ricocher :
- Alexandre Balkany.
Mohamed Al-Jaber arbore, lui, un large sourire... Mais personne ne lui traduit le témoignage...
« J’ai l’impression que M. Aubry ne comprenait pas grand-chose à tout ça. C’était surtout Me Claude qui gérait tout ça. »
L'avocat passe un sale quart d'heure...
- Est-ce que vous envoyiez des documents en France ?
- Non, Maître Claude ne voulait pas. Il préférait venir consulter à Genève.
- Pourquoi ?
- Sans doute par souci de discrétion...
- « Vous certifiez sous serment que M. Aubry a dit, ce jour-là, ‘’Vous savez Marc que je porte pour mon ami Balkany’’ »
- « Tout à fait, Monsieur le Président »
Le témoin annonce que vu la faiblesse des sommes, ils étaient réglés en cash. Et d'annoncer qu'Arnaud Claude amenait chaque année 15.000 euros en cash à son bureau... Frémissement dans le prétoire.
- Est-ce une obligation ou une vertu qui vous anime ? En avez-vous dénoncé d’autres ?
- Trois clients dans ma carrière.
- A quelles dates ?
- Je ne m’en souviens pas. Cela fait 32 ans quand même.
« On va dire les choses plus clairement puisque vous ne voulez pas le dire. Vous avez adressé une note à vos collaborateurs. Et dans cette note, il y a des choses que vous leur demandez de ne pas dire aux juges. »
Valises de cash, évasion fiscale... Marc Angst, le financier suisse qui a de quoi faire peur à Balkany...
20minutes.fr/justice/253356…