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Cette étude prétend distinguer les meurtriers sur la base de leur matière grise dans certaines zones du cerveau... Comme ça sera sûrement repris et encore plus sur-vendu, petit debunking de la méthode utilisée, qui ne permet pas de conclure qu'on pourra "distinguer" ⬇️⬇️⬇️
Premièrement ils calculent mal le seuil statistique de faux positif (false decovery rate) alors qu'ils devraient mesurer empiriquement le taux de faux positifs que leurs mesures engendrent sur un 2e groupe de contrôles indépendant. Et toutes leurs stats sont à 0.032 😅
Deuxièmement, même si leur différence de groupe était vraie, elle ne permet pas de prédire individuellement sur la base d'un scan si quelqu'un est un meurtrier, donc ils ne "distinguent" rien. Ils précisent dans le corps d'article qu'ils ne peuvent ni identifier, ni prédire.
Troisièmement, c'est une IRM structurale, il n'y a pas de mesure de la dynamique cérébrale éventuellement reliée aux comportements étudiés, donc il n'y a pas d'hypothèse de mécanisme cerveau-comportement, ça peut n'être que vaguement relié.
Enfin, ils contrôlent certains facteurs potentiellement confondants (QI, drogue, prison) mais pas le statut socio-economique, qui est corrélé à la fois à la criminalité et au développement cérébral, ce qui peut engendrer une corrélation fallacieuse meurtrier-matière grise.
Encore une fois, la discussion est relativement raisonnable, mais la communication autour de l'article dérive très vite de la réalité de la science. 
