, 109 tweets, 17 min read
My Authors
Read all threads
C’est parti pour un live tweet de la soutenance de la thèse de @CecileThome , @InedFr ! « La sexualité au temps de la contraception. Genre, désir et plaisir dans les rapports hétérosexuels (France, années 1960-années 2010) »
Ça commence dans quelques minutes !
Les sept membres du jury sont installés. Ça commence !
Cécile Thomé fait une présentation d’une vingtaine de minutes : elle commence par remercier le jury. Cette thèse interroge la banalité sexuelle hétérosexuelle grâce à l’étude de la contraception.
Elle commence par l’émergence du questionnement : rappel sur son M1 sur le rapport à la virginité des jeunes filles musulmanes d’origine algérienne. Mais elle n’était pas familière de la sociologie de la santé.
Après des lectures , l’agrégation et un séjour à Berkeley, elle a voulu croiser sexualité santé genre et émotions ensuite. Son M2, déjà réalisé sous la direction de Bozon l’a conduite à élargir le questionnement.
Elle a lu des travaux historiques et s’est demandé : si la sexualité passée est façonnée par l’absence des moyens contraceptifs, la sexualité actuelle doit tout autant être façonnée par la présence de ces mêmes moyens...Mais c’était un impensé, un allant de soi.
Deux choix se sont imposés dans sa démarche empirique : 1) détours méthodologiques pour explorer le « trop banal ». Détour historique pour aborder la sexualité contraceptée contemporaine : sociohistoire.
2) L’importance à accorder au contexte contemporain. Un des moyens de mettre en évidence les liens entre sexualité et contraception : s’intéresser à des pratiques minoritaires. Les « méthodes naturelles », à savoir les méthodes d’auto-observation (avec volonté de demedicaliser).
Ces méthodes remettent en cause la déconnexion entre scripts sexuels et contraception.
point méthodologique : partir des individus et non de l’énoncé des normes. Pluralisme méthodo : 1) 71 entretiens sémi directifs avec F et H 2) grandes enquêtes sur sexualité et fécondité et contraception 3) matériaux historique divers 4) incursion vers ethnographie en ligne.
Quelques résultats : insister sur 2 des grands apports transversaux. (1) sur comment mener une recherche sociologique : les coulisses (2) question de la denaturalisation.
(1) trois idées : a. Faire du terrain en feministe (I.Clair) b. La manière dont la thèse illustre la portée réflexive des apports quantitatifs. La façon dont recherche a été menée jusque là. c. La question du qualitatif: 71 portraits d’enquêté.e.s dans une annexe. Donner chair.
Pourra être une source pour futures historiennes , cette annexe ?
(2) La dénaturalisation. On peut mener une sociologie fine des émotions et des sensations, y compris intime (plaisir, orgasme, satisfaction...). Rapport discursif au plaisir relève d’un double standard genré (ethos égalitaire = il faut revendiquer qu’on prend plaisir comme F).
La responsabilité féminine de la contraception s’est construite avec sa médicalisation. Risque d’une sanction sociale sans pour autant compétence valorisée.
La thèse éclaire le poids et la diversité du travail féminin sur la contraception . C’est le cas pour les méthodes médicales (prendre RDV chez Le médecin, aller à pharmacie , rappel quotidien de pilule )... mais c’est vrai aussi pour le préservatif dit masculin !
Et y compris en cas d’échec ... qu’il s’agisse de gérer un avortement ou d’élever des enfants.
La centralité de la pénétration peno vaginale : la thèse interroge sa persistance alors que le répertoire sexuel s’est beaucoup élargi ces derniers années. Les autres pratiques = scripts sexuels inférieurs même si le plaisir qu’elles procurent peut être supérieur.
Sur l’idée de la sexualité comme « pulsion ». Pour qu’elle puisse s’exprimer ainsi il faut que certaines conditions soient en place... or c’est un travail de femme. Elles mettent en place les coulisses pour que la pièce sexuelle puisse avoir lieu.
Nvelles pistes de recherche : voudrait prendre en compte d’autres rapports sociaux , en particulier la « race », peu abordée dans la thèse. Autre prolongement : sociologie des émotions. Enfin : continuer l’analyse sur les méthodes non hormonales et non médicales de contraception.
MICHEL BOZON prend la parole. 5 ans, bonne durée. Thèse dense. Sexualité jamais prise comme quelque chose d’abstrait mais toujours dans des rapports sociaux.
MICHEL BOZON se décrit comme un directeur dirigé par une « doctorante qui sait où elle va ». Quand elle présente son projet de M2, tel degré de détails : on a l’impression que le mémoire est déjà fait et qu’elle donne le résumé.
Le titre du projet de thèse est très proche du titre final. Elle a beaucoup communiqué et publié. Elle a cotraduit _Le prix des sentiments_ et à cofondé deux labo junior GENERE et CONTRACEPTION ET GENRE...
L’état de l’art dans la thèse est « encyclopédique ». La thèse ne va pas à l’économie.
Socio histoire de la banalité hétérosexuelle qui met en avant les scripts sexuels et d’utilisation sans optique prescriptive. Pour l’histoire : elle explore méthodiquement des sources écrites avec quelques entretiens de femmes de plus de 70 ans.
Pour contemporain: entretiens et corpus numérique et grandes enquêtes. Chapitre 2 sur la méthodologie qui pourra être utile à d’autres.
3 résultats que MB veut mettre en avant. (1) Au moment où la pilule commence à se diffuser = elle est une réponse à des transformations en cours (plutôt que ce qui déclenche des changements). Taux de fécondité qui a commencé à baisser + rapports plus précoces des F...
(2) Originalité du chapitre consacré aux méthodes d’auto observation. CT les prend au sérieux même si elles sont minoritaires. Révèlent une manière de réinventer la « nature » dans un cadre de biomedicalisationdes corps ... réflexivité plus lourde pour les femmes .
(3)4eme partie : met face à face la « spontanéité sexuelle » et le travail genré en coulisse qui la rend possible,dont la contraception fait partie parmi d’autres éléments. La maîtrise+la responsabilité sont passés des hommes aux femmes, mais deviennent subalternes et invisibles.
Une seule question de MICHEL BOZON : est-ce que s’être concentré sur hétérosexualité n’est pas une limite ? et « je suis très fier de ce travail même si je n’ai pas de raison »
Réponse de CT: recrutement : il faut avoir des rapports hétérosexuels mais certains\certaines enquête.e.s ont eu des rapports avec des personnes du même sexe. Révèle des choses intéressantes.
Serait intéressant de travailler sur des personnes se déclarant bisexuelles pour pouvoir faire des comparaisons systématiques. Là avec les enquêté.e.s , pas possible de systématiser.
Nathalie BAJOS , rapporteure, refait une présentation un peu précise des chapitres pour poser des questions : « vous répondrez aux questions que vous voulez ». « C’est une excellente thèse, vous êtes docteure on peut donc débattre et je commence par une critique »
C’est une thèse très longue ! Plusbde 500 pages ...
Déconstruction de l’objet « LA CONTRACEPTION » est l’un des objets de cette thèse. « Banalité sexuelle » important de définir = ordinaire de la sexualité qui se distingue de la norme sociale et d’un extraordinaire (hors norme).
Impressionnée par l’ampleur de la revue de littérature : on a l’impression que vous avez voulu citer tout le monde même ceux qui méritaient pas (petite pique gentille).
Paradoxe scientifique : la première enquête quanti sexualite = années 70 (Simon)=porte sur effets de contraception sur pratiques et représentations sexualité ... or les travaux suivant ont distingué sexualité et contraception! Dissociation scientifique dans les questionnements.
Deuxième partie sociohistoire => ce qui m’a interrogé dit NB, pourquoi n’êtes vous pas plus critique sur la non prise en compte par les chercheurs du plaisir féminin (à travers les pratiques non penetratives par ex.)?
légalisation de la pilule comme libération sexuelle : CT considére q c’est la place du plaisir déjà importante qui fait que légalisation = opportunité pour couples déjà constitués. NB ne ferait pas la même interprétation car niveau de satisfaction change après légalisation.
Fin de l’angoisse lors des rapports sexuels qui change la donne ! Pas une vision mécaniste, pas une causalité simpliste certes ... mais angoisse des femmes d’avoir à avorter et peut être en mourir qui prend fin! A ne pas minimiser.
Quid de la place des hommes vis à-vis-du préservatif dans les scripts préventifs ? Ce sont les hommes qui « apportent » le préservatif ?
CT revient sur (a) la pilule comme libération et (b) sur les pratiques non pénétratives. (a) Sur la causalité : idée monolithique de pilule = libération. Elle a voulu nuancer ça. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle adopte une perspective idéaliste.
(a) Éviter écueil inverse : cause unique = pilule pour expliquer tous les changements dans la sexualité. La pilule a représenté une avancée mais n’a pas été pensée comme telle, donc qquechose de retrospectif. (b) sur pratiques oraux génitales.
(b) Paradoxe : enquête simon ne demande pas quelle méthode de contraception est utilisée ... 3 questions sur le sujet mais on demande pas laquelle ! En plus les données ont été perdues .
Mais question du plaisir qui n’est pas isolée des autres : égalité salariale , politiques contre violences faites aux femmes ... et l’idée des scripts « inférieurs » : CT maintient. Tout ce qui est non pénétratif est appréhendé comme cela.
Les enquêtés ont du mal à déclarer ces scripts là! Pas forcément une question de honte mais parfois simplement ils ne les conçoivent pas. Ce sont des scripts qui procurent du plaisir mais ils n’ont pas le même statut.
CT a le temps de répondre à une 3ème question : sur le préservatif. « Largement les hommes qui amènent le préservatif » => données qui affirment cela sont introuvables. NB: elles ne sont pas publiées en fait...
Anne Paillet , deuxième rapporteure : très beau travail , a beaucoup aimé la thèse . Plusieurs points forts : d’abord la construction de l’objet . S’est dit plus d’une fois à la lecture que cette thèse était un pari osé. Périmètre d’étude large. Difficile accès à l’intime ...
Elle a beaucoup aimé les pages sur les conditions de possibilité de réalisation des entretiens ... les écueils à éviter ... ce que ça implique de faire des recrutements par twitter... d’être une femme enquêtrice face aux enquête.e.s...
Qualités d’écriture et qualités pédagogiques qui se voient en particulier dans la partie II. Équilibre difficile à trouver qui a été trouvé ; remise en question de « révolution contraceptive «  et de « parenthèse enchantée » tout en soulignant des évolutions .
Anne PAILLET est Impressionnée par les analyses sur la division sexuée du travail contraceptif . CT montre que c’est pour l’ensemble des méthodes contraceptives qu’il y a féminisation de la charge , même celles pour lesquelles on pourrait penser qu’il y a un partage.
Rapport de pouvoir qui se joue dans les discussions avec silences. Secrets. Mensonges. Viols.
AP : Du fait des biais de recrutement que CT note il y aura des prolongements à faire . CT revendique une démarche inductive mais AP trouve que les données pre existantes structurent davantage les interprétations que les entretiens . Est ce un effet d’exposition ?
Autre point de discussion sur les catégories d’analyse . « On voit que vous avez pesé vos choix ». Mais sur la notion de « réflexivité »=> manque une définition claire; quelques « oscillations » autour de cette notion. AP se demande si c’est une diversité de formes ou de degrés?
Articulation méthode contraceptive / type de réflexivité => « engendrement » ? C’est le vocabulaire de CT. Parfois « encourage ». Est-ce que lien causal fort ? Mono-causal ? Quid des différentes dispositions à la réflexivité incorporées ?
ANNE PAILLET avait une question sur la stérilisation mais pas le temps. Prolonger étude empirique du lien entre division travail contraceptif et division du travail domestique ?
CT affirme qu’elle a compris que c’était un défi du fait de l’ampleur quand elle s’est rendu compte que pendant 2/3 ans elle était incapable de dire exactement sur quoi elle faisait sa thèse.
CT: Sur le travail domestique dans les entretiens : étonnamment il n’émerge pas du tout - comme si c’était une sphère qui ne recoupait du tout la sphère sexuelle . Mais on commence à avoir des données sur partage des tâches / satisfaction sexuelle (et des sondages).
CT: sur réflexivité : oui il est question de degrés dans la thèse à plusieurs moments mais il y a bien une diversité de formes. La défense du lien monocausal=> perspective materialiste => à partir d’objets on a une réflexivité différente. Mais les dispositions peu abordées.
CT dit qu’elle a abordé les dispositions sur la capacité à parler de sa sexualité mais qu’elle aurait pu analyser davantage la question des dispositions à la réflexivité dans la sexualité .
Petite pause !
C’est au tour de Delphine GARDEY. Souligne les qualités formelles de la thèse et l’aisance dans l’intertextualité. C’est important car il s’agit du confort des lecteurs et lectrices !
Denaturaliser les représentations des pratiques sexuelles et ce qui est tenu pour des caractéristiques techniques des contraceptions. Travail qui contribue de façon remarquable à l’histoire sociale en France. DG a beaucoup aimé la partie sur les années 50-60.
Qu’en est-il de la transmission et des apprentissages masculins de la contraception ? Angoisses de genre ?
DG : les français sont les champions du retrait - c’est qque chose dont l’histoire démographique atteste. Technologie « nationale » qui favoriserait la résistance aux technologies étrangères ? Rappelons qu’on dit d’abord « condom » ou « capote *anglaise* ».
DG : pistes qui ne sont pas forcément poursuivies : par rapport à la question pratiques/normes + par rapport à la réflexivité. « Estrangement » de Ginzburg qui apparaît au début du manuscrit : rend compte du fait qu’il faut se desaliener pour travailler sur un sujet «familier ».
DG : ce qui manquerait pour saisir historicité des pratiques => la façon dont les acteurs revisitent leurs pratiques passées : retravailler cette relation de distance étrangeté / familiarité , par rapport à la temporalité,la reconstruction . On relit ses expériences sexuelles...
DG : une forme de fiction de la part des enquêtés => qu’en est il des fictions collectives et personnelles dans ces récits ? Par exemple un homme qui revient sur sa « carrière sexuelle »...
DG : aussi flottement sur « réflexivité » => retour sur ? Réflexion sur ? Capacité à discuter de ? reprendre la question des technique plus substantiellement pour statuer sur les diverses catégories, remettre du matériau / matériel. Ne s’agit -il pas de formes de subjectivité ?
DG : par exemple GUIDENS sur la modernité tardive et la réflexivité des acteurs.
DG : dans l’abondante bibliographie, manque le texte de Jean Claude GAUDILLIERE de 2006 sur les médecins qui s’engagent pour l’avortement .
DG: dommage que la notion de script ne soit pas tirée jusqu’au bout =>lier script technique et script sexuel => comment les objets techniques PRÉFORMENT les interactions et leur donnent un contenu moral > possible d’enrichir ce point avec son matériau. Engagement des techniques.
Cécile THOMÉ va à présent répondre aux questions de Delphine GARDEY.
CT Affirme que la résistance française au préservatif vient aussi d’une résistance plus large à la contraception-France a longtemps été un pays nataliste du moins « legislativement ». Les préservatifs étaient un peu utilisés avant le VIH ms on a très peu de données sur le sujet.
Quid des fameuses distributions massives de préservatifs dans l’armée ? Représentation difficile à sourcer...
CT revient sur la question de la fiction et de la reconstruction . Un peu abordé dans le chapitre 2, sur la représentation de soi - parfois corrections de ce qui est dit en premier entretien lors d’un deuxième entretien.
CT pense que si elle a eu du mal à avoir des éléments sur les pratiques oraux genitales avec enquêtés de + de 70 ans : on en parle moins , c’était moins dicible, donc on oublie .
Comme on a tendance à oublier les périodes sans contraception quand on a fini par en avoir une. A à voir avec la légitimation. Et parfois l’enquêtrice n’ose pas poser certaines questions .
CT a du mal à utiliser GIDDENS car ce sont des idées très globales , très génériques:cette idée de « trois formes de reflexivite » c’était une manière pour CT de rester attentive aux techniques :la technique crée un rapport à soi particulier. Retour de la technique sur soi même.
CT revient sur les scripts techniques . Remarque que dans les STS (science and technology studies) beaucoup de choses sur la façon dont les objets techniques sont élaborés . Or CT étudiait la réception et l’usage donc difficile de se les approprier .
MICHELLE ZANCARINI FOURNEL rappelle l’importance de @LaboGenERe , cofondé par @CecileThome dans le champ des études de genre lyonnaises - Du fait de la promotion de la pluridisciplinarité et de l’audace des questionnements.
MZF affirme que c’est la thèse avec le moins de coquilles qu’elle ait pu lire 😂
(Petite incise : voici la référence principale sur les scripts techniques) merci @LucieJegat
MZF va faire des « remarques d’historienne » sur l’épistémologie et va revenir sur les milieux sociaux. Utiliser des romans ? Des émissions (par exemple celle d’Eliane Victor dans les années 60-70 ou des femmes parlent face caméra de leur sexualité - disponible sur l’INA).
MZF : Après questionnements sur les sources , question des temporalités . La question de l’a posteriori, qui rejoint la question de DG. Les récits recueillis sont évidemment des représentations ... réfléchir sur l’épaisseur du temps.
MZF: Sur les récits : la question des « gens ordinaires « . CT elle-même reconnaît qu’il s’agit surtout de personnes issues de milieux privilégiés (beaucoup d’enseignants chercheurs) dans les entretiens.
MZF : Myriam Paris qui a fait sa thèse sous la direction de Frédérique Matonti _Nous qui versons la vie goutte à goutte_ mérite d’être lue sur les femmes réunionnaises.
MZF : sur les « méthodes alternatives » travail éblouissant - que pensez vous des liens entre cela et l’écofeminisme et les sorcières ? Cf aussi la revue réactionnaire Limite qui instrumentalise certaines critiques pour demander « comment baiser sans niquer la planète ? »
Réponse de CT : Pratiques en pleine émergence, d'où intérêt pour la question. Dans contexte de responsabilisation féminine sans l'autorité médicale.
Mais difficulté pour généraliser ces pratiques à l'ensemble de la population féminine.
C'est au tour de Régis Schlagdenhauffen (EHESS, IRIS) qui souligne la grande réflexivité de CT dans son entrée sur le terrain. Analyse des effets de statut et de position dans la relation avec les enquêté.e.s, et notamment les hommes.
Typologie des 4 registres sur les motivations sont-ils spécifiques à la recherche sur la sexualité ou généralisation possible sur d'autres terrains ?
Dans entretiens, la question de la pénalisation, du risque, notamment autour des pratiques abortives potentielles (pour les enquêtées les plus âgées) aurait pu être davantage approfondie.
Remarque : Manque de dialogue entre les résultats des études quanti et les personnes enquêtées. Sont-elles représentatives (en termes de comportements contraceptifs) de leur CSP ?
Autre pratique contraceptive qui aurait pu être développée : la vasectomie. Sur cette question, travail de l'historienne Elodie Serna sur la stérilisation volontaire masculine.
journals.openedition.org/genrehistoire/…
Réponse de CT: Concernant la position sur le terrain, importance de montrer que les entretiens sont ancrés et non pas réalisés par des machines.
Sur la pénalisation, question est non apparue dans le corpus. Mais, malgré accès difficile et spécifique, existence du planning familial et prescription de contraceptif dès les années 1960.
+ Enquêtées les plus âgées sont recrutées parmi d'anciennes militantes, donc qui avaient accès à des ressources spécifiques.
CT revient sur les éléments de comparaison internationale concernant les pratiques contraceptives. Mais thèse est centrée sur le terrain français.
Sur la question de la représentation des CSP dans l'échantillon enquêté, particulièrement peu de femmes qui ont un parcours préservatif - pilule - stérilet (mis en avant dans les enquêtes quanti). En revanche, toutes ont utilisé au moins préservatif et pilule à un moment donné.
Sur les pratiques contraceptives masculines (méthode thermique et méthode hormonale), peu de praticiens en France (à l'exception de Toulouse notamment).
C'est à présent au tour d'Olivier Martin, président du jury. Souligne également la clarté et la pédagogie de l'exposé et de la démonstration. A appris et découvert énormément de choses. Souligne la diversité des matériaux.
Sur le chapitre méthodologique, accent mis sur la difficulté de la conduite des entretiens, notamment sur la sexualisation potentielle des relations. Met en avant les grandes capacités d'enquêtrice de CT.
Très bonne connaissance du milieu et des travaux en cours. Maitrise des domaines actuels de la sociologie de le sexualité et du genre.
Élément de discussion : Sexualité contraceptée est une sexualité "équipée" (terminologie d'Olivier Martin). Double essentialisme évité dans l'analyse : essentialisme naturel et essentialisme technique (moins explicitement mis à distance).
Peut-être orientation de la recherche de CT pourrait davantage être tournée vers la sociologie des sciences et techniques.
Souhait d'Olivier Martin pour une belle réussite et un bel avenir scientifique.
Missing some Tweet in this thread? You can try to force a refresh.

Enjoying this thread?

Keep Current with Labo GenERe

Profile picture

Stay in touch and get notified when new unrolls are available from this author!

Read all threads

This Thread may be Removed Anytime!

Twitter may remove this content at anytime, convert it as a PDF, save and print for later use!

Try unrolling a thread yourself!

how to unroll video

1) Follow Thread Reader App on Twitter so you can easily mention us!

2) Go to a Twitter thread (series of Tweets by the same owner) and mention us with a keyword "unroll" @threadreaderapp unroll

You can practice here first or read more on our help page!

Follow Us on Twitter!

Did Thread Reader help you today?

Support us! We are indie developers!


This site is made by just three indie developers on a laptop doing marketing, support and development! Read more about the story.

Become a Premium Member ($3.00/month or $30.00/year) and get exclusive features!

Become Premium

Too expensive? Make a small donation by buying us coffee ($5) or help with server cost ($10)

Donate via Paypal Become our Patreon

Thank you for your support!