par René Ekobo’a Moukolo @arianeafane1
L’ORIGINE DES PONGO’A MBEDI
Les PONGO’A MBEDI – à ne pas confondre avec les « Pongo Songo » descendent du patriarche MBEDI’A MBONGO et forment, avec d’autres fils dont ils sont étroitement
BAKWEDI (et assimilés) BA MBONGO
BOJONGO’A MBEDI
EWALE’A MBEDI
EWODI’A MBEDI
MULIMBA’A MBEDI
PONGO’A MBEDI
Si la communauté EWALE se fixe sur les deux rives du fleuve WURI (munja mwa Duala) apres avoir repoussé les BASSA,
Conformément aux lois de la nature, la tribu PONGO’A MBEDI est composée de deux communautés appelées BOMONO ET DIBOMBARI :
1° Les BOMONO (BONA ENONO), qui sont issus des deux fils de ENONO’A PONGO. Les ENONO’A PONGO
2° Les DIBOMBARI (EBO MBALE), qui sont issus de EBO MBALE’A PONGO.
N.B. : Il ne faudrait pas confondre Dibombari et Dibomba, car la casse de noix (« eyango’a mbia… ») ne se laisse pas emballer (« … e si ma kakabe »).
Les puissances coloniales successives se sont appuyées sur les structures existantes pour l’administration de notre pays, le Cameroun. Aujourd’hui encore, les régimes issus de l’indépendance en ont favorise le développement.
Eboko : Terrain où s’installe le fondateur, le sango’a mboa, pour y fonder son foyer
Muebe : Foyer. C’est la création du sango’a mboa
Mboa :
Bona : Famille classique. Les miebe constitués en ensemble forment une entité BONA, foyers placés sous l’autorité d’un descendant mâle de l’ancêtre fondateur (chef de famille)
Mundi : Ensemble de groupements partageant la même cité avec des règles de filiation directe. Par exemple, MUNDI MUA BOMONO, MUNDI M’EBOMBADI
Deux sources illustrent bien cet usage :
1° Le héros de Maso ma Ndala, célèbre légende des SAWA rendue publique par TIKI’A KOULE A PENDA (Dibombari), décline à la suite de chacun de ses exploits sa triade généalogique :
A l’inverse des civilisations occidentales qui invoquent le moment précis de leur rencontre, les communautés BON MBEDI célèbrent leurs rencontres par un acte de foi à leur illustre patriarche. Aussi, au lieu de se dire « bonjour » ou « bonsoir »
« NJE E TUSE ? – NYAMBE ! »
« BA NJA BA JAI ? – BANA ! BANA BA NJA ? BANA BA PONGO’A MBEDI ! »
La famille chez les PONGO’A MBEDI est synonyme de la famille romaine : gentes, groupement de personnes se rattachant à un ancêtre commun et ayant des rangs sociaux
différents.
La Yeye, ou Nyango’a mboa, première épouse du fondateur,
La Mbanyi est la co-épouse, l’autre épouse du fondateur.
Les Bana sont les fils ou filles issus du couple.
Le Njan, ou Munjan ma moto qui vient de ja (résider) , est un allogène, c’est-à-dire une personne venue d’ailleurs pour s’installer dans une nouvelle famille, dans laquelle
Le Mukom proprement dit est une personne qui, captive de guerre, est gardée dans la famille.
Si nous admettons qu’un enfant né d’un couple marié appartient à la famille de son père parce qu’il y a eu dot, nous devons alors reconnaître qu’un enfant dont le père biologique est inconnu appartienne à
Une fois donc les rencontres célébrées et nos identités déclinées, il ne nous reste plus qu’à examiner l’évolution de la communication chez les PONGO’A
La tribu PONGO’A MBEDI une fois circonscrite, nous revenons sur les villages qui composent les différentes communautés :
1° BOMONO BA JEDU (TUMBA LA …)
Cette communauté est constituée d’un groupe de familles comprenant les :
– BONA EPONGE
– BONA KOLO
– BONA KOULE
– BONA MABONGE
– BONA MBODI
– BWASSALO
Les villages annexes situées dans la périphérie sont :
– BENJANGA
– BOMONO-GARE
– NKAPA
– NKENDE
– MUNDI MA SOLE
– EWOULO
– NJOBWELE
– NGODI
-BWANJUMBA (BONA…), dernier fils de EBO MBALE A PONGO, comprenant les familles :
BONA EKOULE
BONA EKE EBENGUE
BONA MPAH
BONA MASUKE
BONA NGELE
BONA NDENDE
– BONA BWENG
– NGODI A BWANJUMBA
– BONA MASUKE B’EYIDI
– MUNDI MA PONDJI
Toute société étant régie par des règles, chaque groupe de familles désigne à sa tête un responsable chargé de veiller au respect des lois, d’où l’existence des chefferies instituées comme des monarchies dynastiques se transmettant de père en fils :
JANEA LA TUMBA (le chef de la communauté). A la tête du groupement,
JANEA LA BOSO (le chef supérieur). Administrateur du canton, le chef supérieur a des fonctions assimilées à celle d’un fonctionnaire,