[1/13] Si mon témoignage peut servir à quelque chose, voici à quoi ressemble la vie avec le #COVID19. Bien que n’ayant pas été testé, le tableau symptomatique est tellement signifiant qu’au bout de 12 de jours je ne me fais plus beaucoup d’illusions sur la réalité de la maladie.
[2/13] Tout commence le samedi 7 mars après un déplacement à Chambéry pour une conférence puis à Lyon. Je commence à sentir des picotements dans la gorge et après une mauvaise nuit, je me réveille le dimanche 8 mars avec de la fièvre (38,7)
[3/13] Je soigne la fièvre avec de l’ibuprofène, du paracétamol et de l’aspirine. On ignorait alors qu’il ne fallait utiliser que du paracétamol... Cette fièvre durera deux jours et disparaîtra totalement le mardi 10 mars dans la journée.
[4/13] M’estimant guéri et ne soupçonnant absolument pas le #Covid19, je reprends mes activités (réunions etc.) en faisant attention (gel hydro-alcoolique, distance notamment).
[5/13] C’est le vendredi 13 que le mal revient sous forme de fièvre (38,4) puis de toux associée à une gêne quand j’inspire et une immense fatigue.
[6/13] Mêmes symptômes pour ma compagne qui a un peu de fièvre depuis le mardi 10 : elle a appelé le #15 mais symptômes pas signifiants : pas de dépistage, du paracétamol et « continuez d’aller travailler » (elle est institutrice) ; elle a eu un malaise au travail le vendredi 13.
[7/13] La fièvre va alors osciller entre 37,7 et 38,4 durant deux jours puis grimper à 39 dans la nuit du lundi 16 au mardi 17. Je passe à ce moment-là la plus mauvaise journée de ces dix jours : mal de tête, fatigue, sensation d’oppression dans la poitrine.
[8/13] J’ai perdu le goût : tous les aliments sont fades, sans saveur ; je n’ai presque plus d’odorat mais pas le nez bouché (seule chose appréciable).
[9/13] Je fais le petit exercice de diagnostic que j’ai lu dans un article : inspirer largement et retenir son souffle plus de 10 secondes sans tousser. Je ne tiens pas plus de deux secondes, la toux est immédiate, violente (là aussi chose appréciable : pas de toux la nuit).
[10/13] La sensation de respirer difficilement est la seule chose inquiétante, d’autant plus que les symptômes jouent aux montagnes russes Pour le moment, rien ne me pousse à aller à l'hôpital mais cette maladie ne correspond à rien de ce que j‘ai connu jusqu’ici.
[11/13] Durant une grippe, par ex., on sent le moment où le corps prend le dessus sur la maladie ; ici la réalité d’un jour n’est pas celle du lendemain.
[12/13] La nuit précédente, encore, je me suis couché avec de la fièvre (38,4) et me suis réveillé quelques heures plus tard en sueur au point de devoir changer les draps. Au matin, mal de tête et 38,3 ; je respire alors mieux et tousse beaucoup moins. Jusqu’à quand ?
[13/13] Jusqu’à ce matin ! pas de fièvre aujourd’hui mais souffle plus court que jamais, toux et immense lassitude : les montagnes russes toujours.
#RestezChezVous
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