Nouvel article de @tomaspueyo (qui n’est toujours pas épidémiologiste mais qui sait toujours lire un graphique 😋) ! Il va pas mal tourner aussi je pense. Je vous le résume mais sa lecture n’est pas difficile. 1/n medium.com/@tomaspueyo/co… #COVID2019france #COVID19fr
D’abord Tomas (et d’autres, article écrit à bcp) abonde dans le sens de l’Imperial College qui pense que la seule stratégie viable c’est la suppression du coronavirus, la mitigation (flatten the curve) est hasardeuse et mortelle. Voir mon autre résumé ici
Nous en France nous sommes déjà dans cette stratégie de suppression mais rappelons que les US et l’UK ne se sont toujours pas décidés à mettre en place une réponse forte de type quarantaine.
Par contre l’article s’oppose à l’Imperial College sur la durée de la quarantaine. Elle ne sera pas de qlq mois selon lui mais qlq semaines. Il se base pour ça sur l’exemple de Hubei où ça n’a duré que 7 semaines, ainsi que sur la critique de Chen et al 
Il pense aussi qu’une fois la quarantaine stricte relâchée, un nouveau pic ne reviendra pas. Car on aura eu le temps de mettre en place des nouvelles stratégies, type dépistage de tout le monde, historique des déplacements, nouveaux traitements...
Il insiste que la stratégie "suppression" sert non seulement à éviter des millions de morts tout de suite mais aussi à gagner du temps pour mettre en place de nouvelles stratégies. Comme en guerre, on bat en retraite pour mieux se préparer.
Et le plus important selon moi dans cet article : les mois qui suivront la quarantaine vont probablement ressembler à une succession de mini-quarantaines plus ou moins longues et locales, avec toutes les stratégies qu’on aura développées, en attendant le vaccin.
Le but dans cette période sera de maintenir le R (taux de reproduction du virus) sous 1, afin d’éviter de re-entrer dans une croissance exponentielle. Pour ça, il faut que l’on sache quelles mesures ont quel effet à la fois sur ce R MAIS AUSSI sur l’économie.
Il faut donc que l’on mette à profit les prochaines semaines pour produire ce genre de graphes (exemple fictif). Que nos décideurs sachent, quelle mesure permet de faire descendre le R de combien, et avec quel impact sur l’économie.
Que des groupes de travail se mettent en place pour produire ce genre de tableaux. Travail pas facile, mais rien n’est impossible pour nos braves chercheurs et chercheuses (surtout avec 5 milliards d’euros en plus 😉 ) !
On va donc sûrement avoir besoin d’économistes, de médecins, de matheux et de data scientifiques en tout genre. Personnellement, je me demande même si on ne devrait pas faire ce boulot en open science plutôt que de le confier à des groupes de travail fermés !
