Début de l’insurrection populaire de Juin 48 pour la république sociale et démocratique
les ouvriers des ateliers fermés étaient invités à s’enrôler dans l’armée ou à partir en Province dans d’autres ateliers nationaux
on était loin des projets socialistes de Louis Blanc d’ateliers sociaux, mais en pleine crise, ils fournissaient de quoi survivre à des 100n de milliers d’ouvriers
En vain.
Le 22 juin, les représentant des ouvriers sont reçus par le ministre de l’intérieur
Je vous laisse « savourer » leurs échanges…
ça n’a pas tellement changé
La nuit, on défile aux flambeaux
« Libres demain, ou demain dans les fers » titre « L’Organisation du travail , le journal des Ouvriers »
(ici rue Saint Maur, 1er daguerréotype d'une barricade, ici colorisé légèrement)
Devant la colonne où sont enterrés les martyrs de juillet 1830 et février 1848, la foule s’agenouille
Pajol prend la parole
Paris est depuis la nuit en Etat de siège après un coup de force à l’assemblée
La commission exécutive a été contrainte à la démission et c’est désormais le général Cavaignac qui est seul à la tête du pouvoir
(déjà ce lien entre maintien de l'ordre en contexte colonial et politique...)
Alors pourquoi attendre ?
Mais surtout, la nouvelle stratégie du pouvoir est de laisser grossir l’émeute pour l’écraser ensuite, massivement…
(je vous mets le daguerréotype de la rue St Maur non colorisé cette fois. je vous en reparlerai car il semble vous intéresser)
Sur une on pouvait aussi lire « PEUPLE ! N’OUBLIE PAS QUE TU ES SOUVERAIN »
De nombreuses choisissent de rejoindre l’insurrection, surtout dans les quartiers de l’est. d'autres resteront du côté de la répression...
Les canons....
contre le peuple..
Deux femmes s’y dressent au sommet, défiant les forces de l’ordre
Elles mourront toutes deux… héroïnes oubliées… on ne connaît pas leur nom
c'est de pire en pire...
Le clos Saint-Lazare au nord, véritable fort ouvrier dominé par les barricades du Temple et Saint-Maur (image) jusqu’au fg St Antoine
La barricade prise, les combats se concluent à l’arme blanche
Tous les témoins font état d’une véritable chasse à l’homme après le combat. Les insurgés arrêtés sont immédiatement massacrés.
(estampe anonyme)
25 juin 1848 Dans l’espoir de calmer l’insurrection, l’assemblée fait voter un crédit de 3 millions pour les pauvres
C’est ne rien comprendre à cette insurrection : répondre par la charité, la philanthropie à une exigence de démocratie sociale
Une pétition d’ouvrières répond dans détour « c’est assez pour nous humilier, ce n’est pas assez pour vivre.
Le peuple est dans la rue pour le droit au travail… pas pour la bienfaisance !"
Cavaignac fait afficher un appel à se rendre, promettant qu’il n’y aura pas de sanction.
Personne n’y croit.
Comment y croire qd la répression ne fait pas de prisonniers et fusillent ceux qui sont pris….
Paris est jonchée de cadavres
Une immense barricade bloque comme je le disais hier l’entrée du faubourg Saint Antoine.
Le drapeau rouge flotte sur la barricade ainsi qu'en haut de la la colonne de Juillet.
En fin d’après midi l’archevêque de Paris, Mgr d’Affre arrive à la Bastille.
Il avait, en février 1848, bien accueilli la révolution, appelant les curés de Paris à célébrer des Te Deum, bénissant plusieurs arbres de la liberté.
En juin, il était partisan de la conciliation
(on le voit, là, en petit, entre la ligne des forces de l'ordre et la barricade du fg St Antoine)
Les insurgés l’emportent aux Quinze-vingts, puis à l’archevêché où il meurt.
Ce ne fut malheureusement pas le cas… la répression continue
Une délégation est envoyée à Cavaignac.
Réouverture des Ateliers Nationaux
Reconnaissance du droit au travail
Que l’armée soit éloignée de Paris
Que le peuple fasse lui-meme la constitution de la république