Les problèmes de pansements ou de cheveux "afro" ne sont pas du cru de Madame #Diallo. Ces idées sont loin d'être originales et nous viennent du concept américain de #WhitePrivilege ou #PrivilegeBlanc.
#thread ⤵️
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L'idée de #WhitePrivilege est vieille de plus de 80 ans : en 1935 William Edward Burghardt Du Bois théorisait déjà l'existence d'un « salaire psychologique » qui aurait permis à un travailleur blanc pauvre de se sentir supérieur à un travailleur noir pauvre. 
Mais la plus célèbre théoricienne du #PrivilegeBlanc est Peggy McIntosh, une activiste féministe qui en 1988, à l'age de 54 ans, décida de lister privilèges dont elle avait profité au cours de sa vie, selon elle du simple fait d'être une Blanche.
Elle répertoria 46 privilèges, dont elle tira l'année suivante la short-list de 26 qui est disponible ici : nationalseedproject.org/white-privileg…
Vous y trouverez les problèmes capillaires au point 9 et la question du sparadrap au point 26.
Vous y trouverez les problèmes capillaires au point 9 et la question du sparadrap au point 26.
McIntosh a été donc la première à adopter la doctrine #CheckTesPrivileges, en embrassant l'idée selon laquelle tout Blanc, même si non raciste, profite plus ou moins consciemment d'un système de domination sociale et contribue ainsi au maintien du statu-quo raciste.
Mais voilà, McIntosh n'est pas seulement Blanche : elle est aussi de très bonne famille, elle a grandi dans un quartier résidentiel aisé, elle a fréquenté les meilleurs écoles et elle a fait une carrière brillante. lepoint.fr/debats/privile…
On peut donc envisager que ses privilèges soient le fruit de sa position financière autant – voire plus – que de sa couleur de peau. Au point 3 de sa liste, par exemple, elle dit pouvoir habiter où elle veut : quid des millions d'Américains blanc en mobilhome ou à la rue ?
McIntosh semble souffrir aussi de biais cognitifs liés à sa condition de Blanche d'origine anglo-saxonne : quand au point 12 elle parle de nourriture traditionnelle dans chaque supermarché elle ne pense certainement pas à un Albanais cherchant du Kaçkavall...
Et pourtant c'est cette liste biaisée et peu pertinente, écrite par une bourgeoise américaine il y a presque 30 ans, que Mme #Diallo et autres racialistes tentent de plaquer sur la réalité française.
Une ineptie potentiellement dangereuse pour le combat antiraciste.
Une ineptie potentiellement dangereuse pour le combat antiraciste.
L'antiracisme tel qu'il est inscrit dans notre histoire et dans nos lois est une longue lutte contre les discriminations.
Mais avec la doctrine #CheckTesPrivileges on opère une inversion : au lieu de pointer les discriminations réellement subies par les membres des groupes minoritaires on pointe les privilèges présumés dont profiterait le groupe majoritaire.
Ainsi, paradoxalement, la normalité devient anormale : ne pas subir de discriminations n'est plus ce à quoi tout citoyen doit pouvoir s'attendre mais un "privilège" dont le jouisseur doit se rendre compte et éventuellement se repentir.
Cet expédient rhétorique, en s'installant, risque de détourner l'action politique de ceux qui ne vont pas vers ceux qui vont "trop bien".
Ce qui équivaudrait à envisager de baisser les salaires des hommes au lieu de se battre pour augmenter celui des femmes.
Ce qui équivaudrait à envisager de baisser les salaires des hommes au lieu de se battre pour augmenter celui des femmes.
On pourrait aussi massacrer des chatons à coup de masse (ou à minima les priver de croquettes) pour aider la cause des bébés-phoques, ou fermer toutes les écoles pour résoudre les discriminations contre les illettrés...
En plus, un Blanc ne sera pas discriminé en tant que non-Blanc, mais il pourra toujours subir toutes les autres discriminations basées sur son sexe, statut sociale, apparence, religion, age, etc.
La couleur de sa peau n'est pas un totem d'immunité.
La couleur de sa peau n'est pas un totem d'immunité.
Et même cet unique #PrivilegeBlanc ne résiste pas si on le passe au crible de l'Histoire : les immigrés européens, tout blancs qu'ils étaient, ont subi racisme et discriminations à leur arrivée, sans bénéficier des aides et des protection juridiques existantes aujourd'hui.
Mais attention, à l'époque ce n'était pas question de pansements trop clair ou de coiffeur en manque de savoir faire : c'était le vrai racisme bête et méchant, celui qui insulte, blesse et tue.
Ici un #thread sur le sujet :
Ici un #thread sur le sujet :
Sans parler de l’#antisémitisme, auquel Mme @RokhayaDiallo a dédié l'un de ses tweets le plus controversés.
La pirouette rhétorique avec laquelle les racialistes expliquent ces contradictions est un autre concept Made in USA : la #Whiteness, en français #Blanchité ou #Blanchitude
La pirouette rhétorique avec laquelle les racialistes expliquent ces contradictions est un autre concept Made in USA : la #Whiteness, en français #Blanchité ou #Blanchitude
L'idée de la #blanchité étant de voir la couleur de l'individu pas seulement comme résultat de sa quantité de mélanine mais aussi comme construction sociale.
Ce qui ferait qu'un Noir très riche et adulé devienne "presque Blanc" ou qu'une Blanche voilée devienne "racisée".
Ce qui ferait qu'un Noir très riche et adulé devienne "presque Blanc" ou qu'une Blanche voilée devienne "racisée".
Naturellement, les racialistes se réservent le droit irrécusable de décider qui est racisé et qui ne l'est pas, ainsi que d'attribuer des patentes de « Bounty », « nègre de maison » ou « Harki » aux Noirs ou Arabes qui ne s’alignent pas sur leurs positions.
Bref : l'antiracisme est une affaire trop sérieuse pour la laisser entre les mains des entrepreneurs identitaires.
Car ces arbres sans racines qui sont le #PrivilegeBlanc et la #Blanchité risquent de cacher la forêt : la vraie lutte contre le racisme et les discriminations.
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Car ces arbres sans racines qui sont le #PrivilegeBlanc et la #Blanchité risquent de cacher la forêt : la vraie lutte contre le racisme et les discriminations.
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