1 Thread Voici un texte de David Hammersetein, membre espagnol, démissionnaire du conseil d’administration de la Cochrane, repris par David Healy et publié initialement sur le site de « No gracias » , équivalent hispanique du Formindep français davidhealy.org/cochrexit/
2 IL soutient ici que les problèmes personnels invoqués pour évincer P Gotzsche sont un rideau de fumée destiné à occulter les raisons bien plus profondes de la crise actuelle. Connaissant, en tant que membre du CA, ts les rouages du fonctionnement,
3 il offre une perspective « de l’intérieur » et décrit les évolutions et dérives récentes dans le fonctionnement de la Cocrhane. 
4 Deux paradigmes et échelles de valeurs s’opposent à la Cochrane :
Une vision de la Cochrane comme une entité économique rassemblée autour d’une administration centrale dont il s’agit d’assurer la pérennité et le fonctionnement par le biais de l’accès payant aux revues.
Une vision de la Cochrane comme une entité économique rassemblée autour d’une administration centrale dont il s’agit d’assurer la pérennité et le fonctionnement par le biais de l’accès payant aux revues.
5 Elle prétend unifier la Cochrane et la définit en termes de « business model » de « marque » [Moi :ce qui suppose un discours unifié et "porteur" vis à vis des investisseurs].
6 Toute autre considération que la pérennité de ce business model assurant financièrement le fonctionnement et le pouvoir de l’administration centrale apparaît donc comme secondaire.
7 Cela inclue dont les problèmes de méthodologie, d’éthique, d’utilité, d’accessibilité. Tous ces aspects peuvent même être considérés comme des obstacles à la poursuite du but premier.
8 L’autre modèle, plus horizontal et décentralisé défendu par un certain nombre de membres et de centres, est un modèle où les centres Cochrane gardent leur autonomie, contribuant davantage aux idées promues par la Cochrane,
9 qui prend position sur les grands sujets comme les biotehcnologies, où l’open access aux revues est préservé, où des liens étroits avec les ONG s’occupant de santé publique sont entretenus.
10 L’échelle de valeurs est alors inversée et ce qui importe c’est d’où viennent les preuves, comment elles sont obtenues, et si elles sont accessibles.
Pour DH le grand gagnant de ce conflit est l’industrie pharmaceutique
Pour DH le grand gagnant de ce conflit est l’industrie pharmaceutique
11 Il y a un sérieux déficit de démocratie à la Cochrane, dès lors que le conseil d’administration qui se réunit tous les 6 mois et est supposé gouverner doit avaliser les décisions prises en amont par l’exécutif,
12 Mark Wilson en tête, et ne peuvent voter que oui, non ou s’abstenir aux propositions de ce dernier.
13 Il n’y a pas eu de tentative de conciliation vis-à-vis de Gotzsche mais des insinuations disant que le rapport de l’avocat conseil ne l’aurait pas exonéré alors que cet avocat n’a pu tirer aucune conclusion après son audit prolongé.
14 La position des dirigeants de la Cochrane vis-à-vis de Peter Gotzsche se résume à des fausses allégations, des insinuations diffamatoires colportées par le biais d’astuces malveillantes comme l’allusion à un harcèlement et au mouvement me too,
15 des appels à la discipline visant à maintenir l’opacité sur les procédés employés et leurs motifs.
[Tout ceci avait été planifié et P Gotzsche l’avait pressenti lorsqu’il disait à son ami Robert Whitaker que les dirigeants de la Cochrane cherchaient à l’évincer.]
[Tout ceci avait été planifié et P Gotzsche l’avait pressenti lorsqu’il disait à son ami Robert Whitaker que les dirigeants de la Cochrane cherchaient à l’évincer.]
16 [L’espoir qui animait l’équipe dirigeante était probablement celui qu’une contestation interne ayant perdu un leader, et, en tous cas, sa voix la plus audible, les autres membres seraient plus faciles à contrôler, à réduire au silence et à faire rentrer dans le rang.]
17 Les membres du CA qui ont refusé de voter en faveur de l’expulsion de Gotzsche, et qui n’avaient pas démissionné dans un premier temps, ont été invités à démissionner, tandis qu’un des membres de l’équipe dirigeante se serait octroyé indûment un droit de vote.
18 Sur les conflits d’intérêts : Le règlement actuel de la Cochrane prévoit que jusqu’à la moitié des évaluateurs peuvent avoir des conflits d’intérêts financiers avec l’industriel qui fabrique le produit concerné par la revue.
19 Lorsque, en septembre 2017, au moment de son élection au CA, P Gotzsche a commencé par proposer que le CA vote un renforcement de la politique concernant les conflits d’intérêts la réponse de l’exécutif a été qu’on ne trouvert alors pas assez d’évaluateurs pr faire ls revues
20 [Voila bien la réflexion classique de ceux-là même qui ont des conflits d’intérêts et/ou qui souhaitent les promouvoir à tous les niveaux de la médecine et de la vie du médicament].
21 Et l’éviction de P Gotzsche un an après qu’il ait soutenu avec insistance cette proposition a peu de chances d’être due au hasard.
22 Les dirigeants actuels de la Cochrane refusent de se positionner publiquement sur tous les sujets concernant l’intérêt général comme la transparence dans les essais cliniques, le nouveau cadre juridique d’évaluation des technologies dans l’Union Européenne ...
23 En revanche, ils affirment qu’ils ne prendront des positions publiques que pour favoriser leurs « produits » (comprendre : revues ).
24 Une autre question se pose : est-ce que la Cochrane avalise le détournement de l’EBM par l’industrie pharmaceutique ?
25 Pour J. Ioannidis, le terme d’EBM est galvaudé, utilisé à tort et à travers, y compris pour légitimer des vues et des finalités qui sont à l’opposé de la philosophie qui a donné naissance à l’EBM.
26 Pour Tom Jeffersonse pose aussi la question de la manière dont les revues, sont construites, cad sur la base de ce que ls pharmas veult bien montrer dans les publications, qui n’est qu’une partie, une partie incomplète et orientée de ce que indiqt les données ds études.
27 Faire comme si ces seuls éléments de preuve exposés étaient suffisants et fiables pour tirer des conclusions et évaluer l’efficacité d’un produit revient finalement à jouer le jeu d’une industrie qui utilise désormais les méta-analyses comme des outils promotionnels.
28 DH dit que la politique actuelle de la Cochrane a amené à substituer la quantité à la qualité, dans le but de produire un maximum de revues payantes (appelées donc « produits par le PDG , Mark Wilson)
29 et sans se soucier de la manière dont ces évaluations avaient été faites, de leur origine, de qui les a financées ou de leur rigueur. Tous ces éléments sont pourtant une préoccupation majeure pour tous ceux qui souhaitent que la Cochrane soit au service de l’intérêt général.
30 Pour DH, se limiter à réélire les membres manquants du CA (8/13) et à nommer une commission indépendante, serait tomber dans le piège tendu par l’équipe exécutive et les vices présidents du CA, à savoir limiter la crise actuelle à une question de querelles entre personnes.
31 Dans cet écrit, DH a montré que les raisons de la crise ne sont pas circonstancielles mais structurelles et même identitaires. Qu’est-ce que la Cochrane, quels sont ses objectifs, comment se positionne-t-elle dans le débat public ?
32 Contrairement aux demandes modérées des centres latino-américains et ibérique il pense que pour régénérer la Cochrane il faut écarter ceux qui ont été au centre de cette crise et ont planifié l’éviction de P Gotzsche en manipulant les faits.
33 [Mon avis personnel est qu’l s’agit d’un coup d’Etat interne, c’est-à-dire d’un tentative de l’équipe dirigeante, d’acquérir une main mise totale sur la production de revues et les prises de position, dans un objectif commercial et de pérennisation de son propre pouvoir,
34 La Cochrane deviendrait ainsi une sorte de prestataire de services, fournissnt ds revues à visée promotionnelle aux Pharmas, tt en prétendnt conserver la légitimité q lui conférait son statut de charity et d’entreprise collaborative à but non lucratif, organisée démocratiqt]
35 Mais le hic c’est que les centres Cochrane du monde disposent souvent de sources de financements propres, locales, et ne sont pas des simples filiales de l’administration centrale, malgré une professionnalisation croissante des équipes.
36 David Healy a appelé cela le Cochrexit, car l’équipe dirigeante, qui se trouve en Grande Bretagne, a décidé de se couper du reste du monde.
37 La réponse de l’équipe dirigeante aux demandes pourtant modérées des 31/53 centres ibériques et latinoaméricains est une fin de non recevoir, un appel au respect de la discipline et au rassemblement.
