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Une question revient souvent quand on fait de l’édition : pourquoi les livres coûtent-ils si cher ? C’est vrai ça, pourquoi ?
On va essayer de vous expliquer au mieux et en quelques mots comment se construit le prix d’un livre et la précarité du milieu qu’il recouvre.
On va essayer de vous expliquer au mieux et en quelques mots comment se construit le prix d’un livre et la précarité du milieu qu’il recouvre.
Petite précision, on ne parle pas ici des mégamachines éditoriales mais de la petite édition indépendante.
poke @LibertaliaLivre, @editionleclat, @Marchialy, @NietEditions, @Le_Tripode, @_La_fabrique, @edgouttedor, @Zonesditions, @zonessensibles, @Ed_Entremonde parmi d'autres.
poke @LibertaliaLivre, @editionleclat, @Marchialy, @NietEditions, @Le_Tripode, @_La_fabrique, @edgouttedor, @Zonesditions, @zonessensibles, @Ed_Entremonde parmi d'autres.
Avant toute chose, il faut savoir que le prix du livre en France est fixe depuis 1981 et la loi du prix unique dite loi Lang. Le prix d’un livre est décidé par l’éditeur, imprimé sur la couverture, et est donc strictement le même d’un revendeur à l’autre, peu importe l’endroit.
C’est par exemple pourquoi il ne peut y avoir de soldes dans les librairies (à l’exception des 5% de marge autorisés et qui sont parfois crédités sur des cartes de fidélité).
Le coût d’impression du livre ne représente qu’une petite partie du prix (entre 10 et 20% en général). Pour un livre vendu 10 € HT en librairie, on peut estimer qu’il a couté entre 1 et 2 € à imprimer (plus on tire moins c’est cher).
Pourquoi une marge si grande alors ?
Parce que le prix, fixé par l’éditeur, doit servir à tout un tas d’autres choses.
Parce que le prix, fixé par l’éditeur, doit servir à tout un tas d’autres choses.
Les droits d’auteur : environ 8%
Aujourd’hui, on ne vit pas de l’écriture, ou alors très rarement. Globalement les auteurs sont très mal payés, particulièrement dans le domaine des sciences humaines où les ventes sont assez faibles.
Aujourd’hui, on ne vit pas de l’écriture, ou alors très rarement. Globalement les auteurs sont très mal payés, particulièrement dans le domaine des sciences humaines où les ventes sont assez faibles.
La part libraires : entre 35 et 40%. Ça peut paraître bcp et pourtant, bcp de librairies ont du mal à vivre. La concurrence d’Amazon et de certaines plateformes n’est pourtant pas aussi grande que dans les pays anglo-saxons dont les prix peuvent varier d’un vendeur à l’autre.
La diffusion/distribution : environ 19-20%. Cela couvre les frais du diffuseur qui présente le catalogue de la maison d’édition à des dizaines de librairies avant sa parution et du distributeur qui assure les questions logistiques (facturation, stockage, envois, retours…).
La maison d’édition touche la part restante, soit autour de 35%.
Pour résumer, sur un livre à 10€, l’auteur recevra donc 80 centimes, le libraire entre 3,5 et 4€, diffuseur et distributeur se partagent 2€ et l’éditeur environ 3,5€.
Avec ces 3,5€, l’éditeur devra couvrir les frais d’impression du livre, rémunérer les éventuels correcteurs, graphistes et illustrateurs mais aussi traducteurs, rembourser l’achat de droits étrangers, tout cela avant de pouvoir commencer à couvrir ses propres frais.
Sacré partage !
Beaucoup de monde pour un petit gâteau. Si le livre reste (malheureusement) une marchandise, c’est une marchandise qui repose sur le travail sous payé, si ce n’est bénévole, de beaucoup de personnes.
Malgré tout, de nouvelles maisons d’éditions se créent, de belles librairies continuent de partager leur passion du livre et des lectrices et lecteurs de nous lire. Et donc de nous soutenir. Malgré le prix.
Merci, entre autres, aux libraires de @lemontenlair, @MerleMoqueur51, @lareguliere, @legenreurbain, @l_hydre, @LaMachineaLire, @librairiemollat, @LibrairieTNova, @ombresblanches...
