,
8 tweets,
2 min read
Read on Twitter
Déroulez.
J’ajouterais un truc aux remarques de @pandovstrochnis : l’intérêt d’une notion, d’un terme, d’un concept réside dans les effets de connaissance qu’il produit. Les mots n’ont pas tant un sens qu’un usage.
En la matière, si on considère deux propositions (a) le racisme anti blancs existe et (b) le racisme anti blancs n’existe pas, on peut se poser la question de l’usage et des effets heuristiques de chacune.
(a) sert à tracer une correspondance et une égalité entre des expériences pourtant très différenciées. Ce n’est pas une vue de l’esprit : c’est bien ainsi que l’utilisent ses promoteurs, pour dire que le racisme anti blancs est de même nature que le racisme en général voire plus
important. L’usage du terme à la fois écrase toutes les différences d’expériences et en isole une partie pour la désigner comme particulièrement importante.
La proposition (b), elle, interroge sans doute plus, quitte à en étonner certains. Elle entend distinguer des expériences au nom de leur réalité empirique. En cela, elle apporte un surplus de connaissance en démêlant la réalité.
Au-delà des querelles de vocabulaire, la question est bien de connaître la réalité, de démêler celle-ci. En cela, une des propositions a plus de portée que l’autre. Il en va de même pour l’expression « racisme systémique » par exemple qui apporte un surplus de connaissance.
Les notions, les mots sont d’abord des usages. La question à se poser est donc ce que vous voulez faire avec. A partir de là, faites votre choix.
