Thread by @qffwffq

En juillet Mme X allait très très bien et gérait sa boîte.

Entre juillet et septembre elle était inhabituellement fatiguée, avec un manque d'envie.

Puis elle a changé de comportement, devenant irritable, suspicieuse, avec des crises d'agressivité.

1/n

À cela se sont ajoutés des propos parfois incohérents puis des comportements délirants avec des menaces physiques tout sourire, des changements d'humeurs et une sorte de mythomanie.

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Pendant cette période elle a consulté son MG qui l'a adressé chez un psychiatre.

Ce dernier, d'un âge certain et adepte d'une prise en charge très psychanalytique, l'a traité avec une un peu d'anxiolytiques et une psychothérapie... Inefficace.

Devant l'aggravation des troubles, sa famille à demandé une hospitalisation sous contrainte au cours de laquelle elle a été vue par une psychiatre nettement plus jeune et pas du tout psychanalyste qui s'est étonnée de la rapidité d'évolution, de l'altération de l'état général et

Surtout de quelques atypies comme des troubles mnésiques marqués et des troubles praxiques.

Elle nous l'a donc adressé et comme on est sympa et surtout qu'on était d'accord pour dire que c'était pas ultra typique d'un problème psy, on l'a prise dans le service.

Après deux trois trucs de neurologues, et surtout après plusieurs cures d'immunoglobulines, elle s'est améliorée, un peu comme si on avait raison de croire qu'elle avait une encéphalite limbique.

Alors si je vous raconte tout ça c'est pas pour dire qu'on est très fort (on est neurologues, il est inutile de rappeler des choses aussi banales) mais parce que....

... le mari de madame s'est interrogé sur la prise en charge proposé par le premier psychiatre.

Quand je dis interrogé, je veux dire qu'il l'a appelé, et faute de réponse lui a écrit.

Et là il m'a appelé pour m'expliquer :
1/ que le diag est celui d'une hystérie
2/ qu'en pratiquant des examens et en la traitant par immunoglobulines on enkystait le trouble
3/ que si elle va mieux, c'est une stratégie pour nous séduire et qu'elle désirait un père de substitution