Il y a une personne qui se réclame du post-modernisme. C'est Michel Maffesoli. Il est tourné en ridicule et disqualifié auprès de la communauté scientifique en sociologie. Vous savez pourquoi ?
Pas parce qu'il pense que la raison des Lumières ait pu produire un racisme "scientifique" ou la rationalité instrumentale qui a servi aux totalitarismes. Non. Parce qu'il affirmait des choses sans travail empirique et avec des concepts fumeux.
Maffesoli "étudiait" les rave party et la techno sans interroger, questionner ou observer les musicien.ne.s. Il mobilisait le concept de "tribu" sans état de l'art ni travail rigoureux.
Alors tenter de comprendre les origines intellectuelles de mouvements sociaux à partir d'articles de presse et de faits rapportés par des professeurs qui y étaient témoins, c'est un bon début, mais ça n'est pas très rigoureux.
Cela nécessite notamment de faire au moins un peu référence à ce qui était dit en sociologie des mouvements sociaux, à savoir prendre en compte les faits rapportés (surtout si on utilise ce type de travail empirique).
Requestionner son objet de recherche, user d'une certaine neutralité axiologique (ne pas discréditer d'emblée la parole de ses enquêté.e.s par exemple). Bref, faire un vrai travail scientifique et ne pas user des méthodes des postmodernes, les vrais.
A moins de trouver que tout cela n'est pas nécessaire et qu'on peut se passer d'un travail scientifique pour étudier les mouvements sociaux, mais je ne sais plus vraiment qui attaque la science dans ce cas là...
(Bien sûr, ça ne veut absolument pas dire que c'est grave ou que c'est anecdotique. Mais si l'ambition est de comprendre les racines intellectuelles de ces mobilisations, il faut enquêter)
