Chers journalistes,
Techniquement, il n'y aucune différence entre la "tuerie" ou "l'attaque" antisémite de Pittsburgh et les "attentats" de Charlie Hebdo (même nombre de morts), de l'Hyper Cacher (même caractère antisémite), ou de Saint-Etienne du Rouvray (même type de lieu).
Techniquement, il n'y aucune différence entre la "tuerie" ou "l'attaque" antisémite de Pittsburgh et les "attentats" de Charlie Hebdo (même nombre de morts), de l'Hyper Cacher (même caractère antisémite), ou de Saint-Etienne du Rouvray (même type de lieu).
En outre, cette "tuerie" intervient dans un contexte électoral, et il est donc difficile de ne pas y voir un acte de violence politique, donc de terrorisme.
La seule différence, c'est que l'auteur de cette "tuerie" n'est pas musulman et ne se revendique pas du djihad.
La seule différence, c'est que l'auteur de cette "tuerie" n'est pas musulman et ne se revendique pas du djihad.
Si cela vous suffit pour ne pas employer cette fois-ci le terme "attentat", c'est qu'il y a vraiment un souci - auquel je vous invite à réfléchir.
#attentat #appelerleschosesparleurnom
#attentat #appelerleschosesparleurnom
Et pour alimenter votre réflexion, je me permets de reposter ça :
Et ça :
Certains, ayant le sentiment que les médias parlent bien d'un attentat, me demande de quoi je parle. Je parle donc de ça : cf. articles issus des sites des trois principaux quotidiens français 
Et pour mettre en perspective les perceptions des uns et des autres, résultats de recherches sur Google le 28/10/18 à 23h50 :
- "attaque antisémite" : 40 400 résultats
- "tuerie antisémite": 4 990 résultats
- "attentat antisémite" : ** 2 330 résultats **
- "attaque antisémite" : 40 400 résultats
- "tuerie antisémite": 4 990 résultats
- "attentat antisémite" : ** 2 330 résultats **
Par ailleurs, mon thread suscite de nombreux commentaires renvoyant à des définitions de "l'acte terroriste" plus ou moins fantasmée. Certains en appellent à la définition juridique du terrorisme. Soit. En droit français, voici ce que cela donne (article 421-1 du Code Pénal) :
On notera 1/ que l'existence ou non d'une revendication n'entre pas dans la définition juridique de l'acte terroriste et que 2/ celui-ci doit être en lien avec une entreprise visant à troubler l'ordre public aussi bien collective qu'individuelle
La notion de "trouble à l'ordre public" est très française - elle n'a pas d'équivalent aux USA. Mais en l'espèce, difficile de considérer qu'une attaque dans une synagogue en pleine période électorale n'en constitue pas une...
Par ailleurs, la définition du terrorisme reste l'un des sujets les plus épineux du droit international : cf. L. HENNEBEL et G. LEWKOWICZ, «Le problème de la définition du terrorisme», in Juger le terrorisme dans l’État de droit, Bruxelles, Bruylant, 2009, p. 17-59.
