Thread by @Pierretequi

Mise en scène accusée de racialisme, « Les suppliantes » d’Eschyle ne peut être représentée en Sorbonne.

Le théâtre antique ne peut donc plus être joué en Sorbonne.
Mais le monde de la culture ne serait-il pas en partie coupable de cette situation ?
Déroule 👇

Le monde intellectuel est en grande partie responsable de cette situation, car nombreux sont ceux qui manquent de courage face à ces groupes de pression organisés

Ils ont leurs relais médiatiques : @ajplusfrancais largement subventionné par le Qatar.
La situation avait pourtant été dénoncée par @MarianneleMag
marianne.net/medias/aj-fran…

Ils ont leurs associations militantes et organisées

Certains ont voulu faire face
amp.lepoint.fr/2275104?__twit…

D’autres ont pointé à quel point cette gangrène se répandait partout
amp.lefigaro.fr/vox/politique/…

Dans la politique mais surtout à l’université
nouvelobs.com/societe/201811…

Et, sans crier au complot, on s’etonnera de cette interdiction d’une pièce d’Eschyle en Sorbonne alors que ...
etudiant.lefigaro.fr/article/la-cli…

Or, alors que s’installe cette pensée en France, l’épuration insidieuse commence pour ceux qui n’épousent pas cette nouvelle gangrène qui infiltre tous les cerveaux de gauche
lepoint.fr/societe/vire-d…

Ces derniers temps, la violence fut à peine croyable
lefigaro.fr/actualite-fran…

Or, tout est fait pour donner une caisse de résonance à ces théories, et ça commence par @franceculture qui donne toujours la parole à ces hystériques et surtout adopte tous leurs concepts les uns après les autres.

Le decolonnial a commencé avec des intellectuels dont l’approche sur l’orientalisme est passionnante. Je vous invite à lire ce livre de Saïd

Et un récent ouvrage paru aux @Ed_LaDecouverte fait la synthèse de cette recherche de dépassement de l’universalisme, recherche menée pas des intellectuels de l’exil pénétrés de philosophie postmoderne

Car, à côté de Saïd et de ses travaux universitaires, on trouve des ouvrages militants, fondés sur les ressentis identitaires de l’intéressé

L’idée forte de Saïd peut se résumer ainsi : la représentation de l’orient donne moins à voir l’orient qu’elle ne donne à voir les représentations de l’occident, les clichés de l’occident à l’endroit de l’orient.

Allant jusqu’à dire que tout cela n’est qu’une gigantesque construction, que l’orient que l’on connaît en occident ne se fonde sur rien d’autres que des fantasmes, des fantasmes projetés.

Et les musées accueillent favorablement ces approches, par ailleurs intéressantes et stimulantes, mais en faisant cela, ils ne font pas le tri entre les intellectuels militants et les défenseurs de la tolérance.

Et c’est ainsi que le Musée Delacroix n’invita pas seulement Thuram mais surtout Françoise Vergès à venir donner des conférences dans le cadre d’un commissariat en partenariat

Or, depuis quelques temps, ces intellectuels se sont organisés et regroupés en association . L’association « décolonisons les arts »

Et on y retrouve la signature de la même Françoise Vergès qui auparavant était invitée par le musée Delacroix

Et la signature de Kader Attia qui eut les honneurs du Palais de Tokyopour une exposition entièrement placée sous le signe des perspectives decoloniales

Kader Attia est d’ailleurs le fondateur et propriétaire d’un bar à Paris « La Colonie » qui est le quartier général des militants de l’association « décolonisons les arts »

Mais surtout un lieu de réflexion militant pour lequel l’INHA est très bienveillante, en témoigne le lancement du numéro de Perspective consacré au Maghreb

Or, si on est choqués de voir qu’une pièce d’Eschyle peut être censurée en Sorbonne, il faut préciser que l’association « décoloniser les arts » a déjà œuvré à de telles actions contre les pièces de théâtre

Pesant de tout son poids pour que « Kanata » ne puisse avoir lieu et se nourrissant du scandale

Voilà une drôle de galaxie intellectuelle entre le musée Delacroix, une association militante et des musées qui leur offre toute légitimité.