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Pour la première fois depuis 10 ans, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté(CGLPL), n'a pas pu remettre son rapport annuel au président de l'Assemblée nationale : "Il nous a fait savoir qu'il n'avait pas le temps", explique Adeline Hazan.
"Il faut croire que le sort des personnes privées de liberté ne l'intéresse pas, lance Adeline Hazan, lors de sa conf de presse sur son rapport annuel. C'est dommage, mais enfin on fera sans."
Autre nouveauté en 2018 : de nombreux courriers entre la contrôleuse et des détenus ont été ouverts par l'administration pénitentiaire. "C'est grave, c'est un délit", dit Adeline Hazan, qui rappelle que la loi prévoit la confidentialité des communications entre CGLPL et détenus.
Pour Adeline Hazan, les comparutions immédiates de gilets jaunes ces dernières semaines sont une "caricature de la justice d'abattage".
"Les magistrats ont tellement de personnes à juger dans un délais très bref, sans aucune enquête de personnalité, ni garantie des droits de la défense..."
"C'est la quintessence d'une justice qui ne peut pas faire de l'individualisation des peines, beaucoup de peines fermes ont été prononcées contre des personnes très jeunes, c'est contre-productif"
