Thread by @fastier_antony

Début du #thread sur le #cuive (speciale dédicace à @GeWoessner et au clip de Dalida Paroles paroles 😉). Je pose les bases, le plus croustillant viendra avec le thread 2 et peut être 3. et si qqun est partant on peut écrire un livre au moins ça rapportera 🤣

Préliminaire 1 : mes
#tweets n’engagent que mon opinion personnelle.
Préliminaire 2 : je ne suis pas anti- #cuivre ni anti #bio comme je l’ai déjà dis.
Cela étant dit et comme promis, je vais vous parler du #cuivre ou plutôt des #composés du cuivre

Pour certains je ne vais que répéter des banalités mais c’est toujours bien de répéter ça ancre les choses…
Le cuivre est utilisé en #agriculture (essentiellement comme #fongicide sur le mildiou) mais également en tant que #biocide

Il est donc soumis à la réglementation phytopharmaceutique et biocide : règlement EU 1107/2008 (eur-lex.europa.eu/legal-content/…) et 528/2012 (eur-lex.europa.eu/legal-content/…).

Petit rappel règlementaire : en Europe, les
produits phytopharmaceutiques sont gérés par l’@efsa tandis que les produits
#biocides par l’@echa. Pour pouvoir être utilisée dans les produits, les
substances actives (ici, le cuivre) doit être approuvé d’une part au niveau EU,

puis ensuite, les produits sont évalués par les
agences nationales : l’@anses en France. Un peu résumé mais je ne veux pas
vous perdre dès le début avec les autorisations zonales, communautaires,
inter-zones, etc…

Bref, le principe est que l’industriel dépose un dossier pour la substance active auprès d’un pays EU qui sera l’état membre rapporteur (EMR) et qui présentera son dossier une fois évalué aux autorités compétentes EU, EFSA pour #phyto et ECHA pour #biocides

Evaluation collective, peer-review, conclusions de l’@EFSA_EU et de l’ECHA
publiées, puis vote par la commission EU pour approuver ou non la substance. Un petit schéma pour résumer.

Ensuite les produits à base de cuivre déposés
par les industriels à l’ @anses, qui fera l’évaluation nationale et approuvera
ou non le produit. Important à retenir pour la fin de l’histoire !

Donc notre cuivre, enfin tous les dérivés du cuivre ont été déposé en France (EMR) autant pour les usages biocides que phyto. Un dossier par dérivé, et le même dérivé du cuivre pouvant être biocide et phyto en même temps, grosso modo une dizaine de dossiers

avec des milliers de pages chacun. Et à l’époque, il y a une quinzaine d’années, qui travaillait à l’ @anses sur la partie toxicologique du #cuivre… Bibi !
Autant dire qu’après avoir évalué une étude, le copier/coller m'etait utile (poke @BfR #glyphosate) .

Bon revenons au sujet.
#cuivre #biocide echa.europa.eu/fr/information…
Pour les produit #phyto : copper compounds copper(I), copper(II)
variants namely copper hydroxide, copper oxychloride, tribasic copper sulfate,
copper(I) oxide, Bordeaux mixture

utilisables en #conventionnel et en #bio : règlement
#bio eur-lex.europa.eu/legal-content/….
annexe 2 : la liste des #pesticides autorisés en bio, point 6)
Bon le cuivre c’est naturel. Mai c'est chimique aussi.

Et le cuivre est un oligoélément. Donc nécessaire à notre organisme. Source wikipedia (j’aime pas cette source mais c’est plus facile pour résumer) : Le cuivre est un oligo-élément indispensable à la vie (hommes, plantes,
animaux, et micro-organismes).

Le corps humain contient normalement du cuivre à une concentration d’environ 1,4 à 2,1 mg par kg. On trouve du cuivre dans le foie, les muscles et les os. Le cuivre est transporté par la circulation sanguine au moyen d’une protéine nommée céruléoplasmine.

Après absorption du cuivre au niveau de l’intestin, il est acheminé vers le foie, lié à l’albumine. Le métabolisme et l’excrétion du cuivre sont contrôlés par la fourniture au foie de céruléoplasmine, et le cuivre est excrété dans la bile.

Au niveau cellulaire, le cuivre est présent dans nombre d’enzymes et de protéines, y compris le cytochrome c oxydase et certaines superoxydes dismutases (SOD). Le cuivre sert au transport biologique d’électrons, e.g. les protéines « bleu cuivre », azurine et plastocyanine.

La dénomination « bleu cuivre » vient de leur intense couleur bleue due à une bande d’absorption (autour de 600 nm) par transfert de charge coordinat
/ métal (LMCT).
Diverses agences de santé dans le monde ont défini des normes nutritionnelles journalières.

Les chercheurs spécialisés en microbiologie, toxicologie, nutrition et évaluation des risques sanitaires travaillent ensemble à définir avec précision les quantités de cuivre requises par l'organisme, en évitant les déficits ou les surdosages en cuivre[.

En France les Apports nutritionnels conseillés (ANC) par l’Agence française de
sécurité sanitaire des aliments sont de 1 mg/jour chez l’enfant jusqu’à 9 ans, 1,5 mg/jour chez l’adolescent jusqu’à 19 ans, et 2 mg/jour chez l’adulte. Il faut aussi que je retrouve la publi de l'OMS

Bon après ça on commence à voir la toxicité du cuivre…on en a besoin, mais pas trop. Et c’est là que le travail du #toxicologue commence à devenir un cauchemar. Voila le profil de toxicité du cuivre à long terme
Courbe faite à la va vite...

Et certains pourraient dire OMG ! une courbe non monotone, le cuivre est un Perturbateur Endocrinien ! On y reviendra. Mais non. Si on décompose la courbe à faible dose, on à une carence en cuivre, à forte dose une toxicité par excès.
Courbe faite à la va vite aussi.

Petite remarque en passant, quand on parle des courbes doses-réponse non monotones, réfléchissons si on parle du même paramètre...

Le cauchemar du toxicologue, on a des études sur la toxicité du #cuivre en excès, on dérive une dose sans effet et pour dériver les valeurs toxicologiques de référence pour faire une évaluation des risques, on applique un facteur de sécurité de 100

sur la dose sans effet (10 (pour la variabilité inter-espèce en supposant que l’homme pourrait être 10 fois plus sensible que l’animal de laboratoire) x 10 (pour la variété intra-espèce pour prendre en compte les populations sensibles chez l’homme).

Donc comment être sur de définir une DJA, dose sans effet/100, qui ne
favoriserait pas une carence en cuivre ?
Je vous rassure nous n’aurons jamais de carence en cuivre avec une alimentation normale, (on en reparlera

Revenons sur la toxicité du #cuivre en excès.
Profil toxicologique : agritox

Ha et pas de bol, le site agritox est en cours de migration, va falloir que je retourne aux sources EFSA ECHA…. Sabotage !!!!
Bon, tous ces sels sont plus ou moins toxiques en aigu H30x et H33x par voie orale et par inhalation respectivement.

Des tentatives de suicide au sulfate de cuivre sont reportées ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28119268,
parfois fatales.
Certains sels sont irritants pour les yeux.
Au niveau de la toxicité chronique, pas grand-chose à dire pour les études réalisées par voie orale,

En effet comme cité précédemment l’absorption intestinale est régulée en fonction des besoins de l’organisme et le cuivre est stocké dans le foie. Pour dépasser les limites du stockage il faut des doses très importantes. Donc pour les consommateurs pas de soucis.

Pour les utilisateurs professionnels par contre…quelques petits rappels s’imposent.
Suite au prochain épisode....