Thread by @HeraklesSoter

🌿 Dimanche Mythologie 🏺

Pour ce nouvel épisode, j’ai puisé parmi les nombreuses traditions antiques - Hésiodique, Homérique, Orphique - retraçant la création du monde et des dieux. J’espère vous en offrir un récit plaisant.

Bonne lecture 🏛

Au commencement était Chaos (Χάος), masse dénuée de formes, aux bornes sans limite ; un amas unique emplit de matières disparates, s’éployant sur le Kosmos tout entier.

De cet abîme primordial surgit Gaïa (Γαῖα/Gaîa), la Terre, « assise sûre à tout jamais offerte à tous les vivants, aux Immortels, maîtres des cimes de l’Olympe neigeux » , et en son sein, naquît Tartare (Τάρταρος / Tártaros), sombre, vaste et ténébreux.

Lors, vint Éros (Ἔρως / Érôs), le Désir, le plus beau des Immortels, qui dompte les hommes et les dieux. Puis, nés de Chaos, isolés des intrigues divines, furent Chronos (Χρόνος / Khrónos), le Temps implacable, et sa parèdre, Ananké, déesse de la Destinée et de la Fatalité.

Ensemble, ils conçurent les redoutées Moires.

Clotho, tissant le fil de la Vie, Lachésis, le déroulant et enfin, la plus crainte de toutes, Atropos, le coupant lors d’un instant arrêté par elles.

C’est Lachésis (la Répartitrice) qui seule décidait du sort de l’âme du défunt qui, après de nombreux siècles à errer, sans dessein, au coeur de l’Hadès ténébreux, après avoir bu l’eau du Léthé oublieux, revenait sur Terre pour une nouvelle vie, réincarnée en homme ou en animal.

De l’ardeur créatrice de Chaos, naquirent deux autres divinités primordiales : Érèbe, dieu des Ténèbres et sa soeur, Nyx, la noire Nuit. De leurs amours incestueux, Nyx mettra au monde Éther, le Ciel supérieur, et Héméra, le Jour.

Puis vint Charon, nocher du monde chthonien.

Seule, Nyx donna naissance à d’autres divinités, terreurs des vivants.

D’abord les Kères, déesses infernales se gorgeant du sang des mourants sur les champs de bataille et menant leur âme auprès de leur frère, Thanatos, la Mort, lui-même jumeau d’Hypnos, le Sommeil.

Sa plus terrible enfant, Éris, la Discorde, donna naissance à plusieurs calamités : Ponos (Peine), Léthé (Oubli), Limos (Faim), Phonoi (Meurtre), Makhai (Combat), Dysnome et Até (Anarchie et Désastre), Algea (Douleur), Hysminai (Mêlée), Androktasiai (Tueries)

Neikea (Querelle), Amphillogiai (Dispute), Pseudologoi (Mensonge) et enfin, Horkos (Serment).

D’elle-même, Gaïa enfanta Ouranos (Οὐρανός / Ouranós), Ciel étoilé, capable de la couvrir tout entière, assise éternelle des Bienheureux.

De la féconde matrice émergèrent alors Pontos (le Flot marin) et son parèdre, Thalassa (Mer Féconde).

Ensemble, ils engendreront tous les êtres peuplant les océans et les rivières.

Alors, dans un fracas terrible, surgissant du ventre de sa mère, Ouréa (Oὔρεα / Oúrea) apparu, divinité personnifiant les montagnes, délicieux séjour pour les Nymphes qui chérissent les versants ombragés, les vals riants et les sources cristallines.

Le monde était. Ouranos, prit soudainement d’un irrésistible désir, s’unit à sa mère, et lors, ils engendrèrent la première race des Bienheureux : les Titans et les Titanides : douze frères et soeurs à la taille et à la force prodigieuse.

D’abord, Océan, s’unissant à Téthys, sa soeur, avec qui il aura trois mille fils, les Fleuves, et trois mille filles, les Océanides, nymphes aquatiques couronnées de fleurs, accompagnatrices du cortège divin de leur mère.

Puis vinrent Crios, le plus intelligent, Japet père de Prométhée, Hypérion, la lumière solaire, Théia, Thémis, Phoibé, Mnémosyne, Koios, Crios et enfin, Rhéa et Kronos.

Plus tard, Gaïa et Ouranos conçurent les Cyclopes, Brontès, Stéropès et Arghès, en tout point égaux aux Titans, si ce n’est l’oeil unique au milieu de leur front.
Enfin, les Hécatonchires, des êtres terribles aux têtes et bras innombrables : Cottos, Briarée et Gygès.

Leur père, Ouranos, horrifié par une telle engeance, enferma Cyclopes et Hécatonchires au plus profond de la Terre. Leur inclinaison naturelle à la fureur causa de grande souffrances à Gaïa, si bien qu’un jour, Kronos, le plus jeune des Titans, fomenta la révolte.

Lui seul parmi ses frères et soeurs répondit à l’appel de leur mère, qui, concevant dans un ultime effort, au coeur de ses entrailles, une serpe de métal au tranchant terrible, suppliait d’être délivrée du pouvoir d’un amant cruel.

Alors qu’Ouranos, accompagné de Nuit, s’approchait pour étreindre la Terre-Mère, Kronos, surgissant, saisit le sexe et les bourses de son père, les trancha net, d’un coup de serpe, avant de les jeter au loin, de toutes ses forces.

Du sang d’Ouranos épandu sur la Terre, jaillirent les terribles Érynies, déesses infernales, persécutrices des meurtriers, au nombre de trois : Mégère (Haine), Tisiphone (Vengeance) et Alecto (Implaclable).

puis les Méliades, nymphes des frênes, protectrices des troupeaux et des bergers, et enfin, les Géants, à l’apparence monstrueuse.

Ses bourses, elles, tombèrent dans les flots agités d’Océan, et lors, de la semence d’Ouranos et de l’écume marine, apparut la divine Aphrodite aux cheveux d’or, qui s’échoua sur le rivage de Cythère.
Sous ses pas le gazon était plus vert, l’air chargé de suaves parfums.

Avant de se retirer pour toujours, Ouranos, fou de douleur et de colère, désigna ses enfants du nom de « Titans », car ils tendirent trop haut le bras vers lui, et leur déclama cette prophétie :

l’avenir se vengera de cet acte odieux.

Frères et soeurs, unanimes, offrirent le pouvoir à Kronos, qui libéra ses frères Hécatonchires et Géants, puis épousa sa soeur, Rhéa.

Le règne de Kronos fut prospère, à tel point qu’on l’appela l’Âge d’Or. En effet, les hommes, créés par Prométhée fils de Japet, vivaient en harmonie avec la nature et les animaux, invention d’Épiméthée. C’était un paradis, où la guerre, la faim et la maladie étaient inconnues.

Le mariage d’Hypérion (Lumière Céleste) et Théia porta de nombreux fruits : Hélios (le Soleil), Séléné (la Lune) et Éos (l’Aurore) couronnée de roses.
Leur frère Crios épousa Eurybié (Vaste Violence), fille de Gaïa et Pontos. Ils donnèrent vie à Astréos, Pallas et Persès.

Astréos conçut de son amour avec l’Aurore les vents, parfois doux, parfois terribles : Borée, Zéphyr et Notos.
Pallas épousa Styx, une Océanide fille d’Océan et Téthys, et ensemble, ils eurent Nikè (la Victoire), Kratos (la Puissance) et Zélos (l’Ardeur).

Koios (L’intelligence) et Phoibé (la Brillante) eurent deux filles : Astéria, déesse des oracles et de l’astrologie, mère d’Hécate, et Létô, future maîtresse de Zeus et mère des jumeaux Olympiens, Apollon et Artémis.

Enfin, le couple royal, Kronos et Rhéa, régnant sur la Terre, les dieux, et les mortels, eut une très nombreuse descendance. Six enfants, que Kronos, effrayé par la prophétie de son père, dévorait tout entiers l’un après l’autre, de peur d’être détrôner.

D’abord, aux genoux de son épouse, il avala Hestia, puis Déméter, et Héra, enfin Hadès et Poséidon. Une incommensurable douleur étreignit le coeur de Rhéa, qui, un jour, décida de se jouer de son époux, suppliant ses parents de lui venir en aide. Ce qu’ils firent prestement.

De leur toute-puissance, Gaïa et Ouranos menèrent leur fille sur l’île de Crète, invisible aux yeux de son époux, et elle mit au monde, dans une grotte du mont Ida, son dernier enfant : Zeus.

De retour en son palais, Rhéa présenta à Kronos une pierre emmaillotée d’un lange. Ne se doutant de rien, celui-ci avala la ruse avec nonchalance. De longues années passèrent, et Zeus, élevé par les nymphes de la montagne, grandit.

Nourrit par la chèvre Amalthée, qui de ses pis l’abreuvait de son lait, qui de ses cornes lui procurait nectar et ambroisie, tandis que de besogneuses abeilles lui portait chaque matin des rayons de miel doré.

Cependant que les Curètes, divinités armées, couvraient les vagissement du nourrisson par le fracas de leurs armes.

Arrivé à l’âge mûr d’homme, confiant en son intelligence et en sa force, Zeus, sur les conseils de sa grand-mère, Gaïa, et de Mêtis (la Ruse) se fit accepter à la cour de Kronos comme simple servant. Au soir, lors du festin quotidien, il servit à son père un puissant émétique.

Sitôt le breuvage bu, Kronos se mit à vomir ses enfants. Tout d’abord, la pierre emmaillotée, dévorée la dernière, qui, par la volonté du tout puissant Zeus, devint l’Omphalos, pierre sacrée du mont Parnas, au dessus de laquelle les oracles d’Apollon, son fils, seront rendus.

Enfin, Kronos recracha toutes les victimes de son acte abominable, bien vivantes car immortelles, même en son sein. Délivrés, les Cronides s’unirent à leur petit frère et la toute première guerre éclata sur la vaste Terre et dans le Ciel, ce fut la Titanomachie.

Zeus fonça dans le Tartare, tuant sa gardienne, la monstrueuse Campé et délivra les Hécatonchires et les Géants, enfermés là par un Kronos craintif. Ces derniers, en remerciement, conçurent une arme unique que seul Zeus pouvait maîtriser : le foudre.

Pour les aider dans cette guerre, ils fabriquèrent également d’autres armes divines : le trident de Poséidon, capable de créer tremblements de terre et raz-de-marées et la Kunée, un casque qui rend invisible son porteur, destiné à Hadès.

Tous les Titans n’étaient pas du parti de Kronos. Ainsi, Océan, l’aîné, envoya sa fille, Styx, et ses petits-enfants, Nikè (Victoire), Kratos (Puissance) et Zélos (Ardeur) rejoindre les rangs des Olympiens, tandis que Thémis et Prométhée apparurent sur l’Olympe.

Le conflit dura des siècles, chaque camp usant de toute sa force et de ses dons pour la victoire. Finalement, les Olympiens l’emportèrent, et la fratrie, d’une même voix, choisie Zeus pour roi.

Celui-ci, en remerciement, partagea généreusement honneurs et prérogatives.

Pour lui-même, le Ciel et la préséance sur toutes les autres divinités. À Poséidon, la surface terrestre et maritime, et enfin, pour Hadès, le monde chthonien. Ils battirent un immense palais de marbre et de bronze, d’or et d’argent sur la plus haute cime du monde, l’Olympe.

Quant aux autres divinités, voici les fonctions qui leur furent attribuées par Zeus. Hestia devint déesse du foyer, Déméter, celle des Moissons, et enfin Héra présida au Mariage.

Le nouveau maître de l’Univers condamna Kronos au séjour éternel du Tartare, au plus profond de l’Hadès ténébreux, retenu prisonnier par les innombrables bras des Hécatonchires, ainsi que ses oncles. Il épargna Océan et Hypérion, ses alliés durant la guerre.

Quant à Atlas, frère de Prométhée, et allié de Kronos, il fut condamné à soutenir de ses épaules, aux confins du monde, la Voûte Céleste. Il mourra durant la geste de Persée, pétrifié par le regard de Méduse, son corps transformé en chaîne montagneuse.

Les autres Titans furent exilés sur l’Île des Bienheureux, jouissant d’une existence paisible et enchantée, mais sans aucun pouvoir sur le Monde. Pendant plusieurs siècles, Zeus régna sur les dieux et les Immortels en paix, et prit successivement plusieurs épouses.

Mêtis, déesse de la Ruse, enceinte, qu’il avala tout entière, craignant une prophétie. Du crâne du Tonnant surgira quelques temps après Athéna, armée et casquée, poussant son terrible cri de guerre.

Puis Zeus épousa la Titanide Thémis, déesse de la Justice, qui lui donnera les Heures et les Hespérides.

Jamais rassasié, Il eut une aventure avec Eurynomé, une sublime Océanide, qui enfantera les Charites. Euphrosyne (Allégresse), Thalie (Abondance) et Aglaé (Splendeur).

Parmis d’autres maîtresses divines, s’ajoutèrent Déméter, mère de Perséphone, puis Mnémosyne, qui engendra de ses amours avec le roi des dieux les neuf Muses, compagnes des poètes. Létô enfanta ses divins jumeaux, Artémis, déesse de la Chasse, et Apollon, dieu des Arts.

Enfin, il épousa Héra, qui lui donna Hephaïstos, dieu forgeron, et Arès, le dieu de la Guerre. Zeus connaitra d’innombrables aventures avec des immortelles et des humaines, qui donnèrent naissance à plusieurs héros et dieux, tel Dionysos et Héraklès.

Pendant ce temps, Prométhée fut condamné par Zeus à être enchaîné à un rocher, le foie dévoré chaque nuit par un aigle, pour avoir trompé les dieux. En effet, une nuit, il vola une part du feu solaire d’Hélios pour l’offrir aux humains, sa création, car son frère...

Épiméthée, avait donné aux animaux toutes sortes de défenses, crocs, griffes, force, cuir épais, oubliant les hommes. Prométhée souhaitant corriger cette erreur, il apprit aux hommes les secrets de la métallurgie, ce fut l’Âge d’Airain, suivit de l’Âge des Héros.

Zeus ne pardonna pas à Prométhée d’avoir tenter, sans sa bénédiction, d’offrir un meilleur sort aux hommes impies. Les mortels devraient connaitre le dur labeur de la subsistance. Il envoya Pandore, la première femme, et le premier de tous les maux, comme cadeau.

Mais Gaïa, la Terre-mère, fut outrée du sort réservé à ses enfants, prisonniers qu’ils étaient du vaste et froid Tartare. Elle fit appelle à ses terribles fils, les Géants, aux bras puissants, égaux des Olympiens.

D’une taille monstrueuse, aux formes diverses - là une tête de lion, ici des jambes à corps de serpent - ils étaient si puissants que Zeus rassembla toutes les divinités. Il ordonna à Hélios, Éos et Sémélé de ne point sortir pour laisser le monde dans l’obscurité.

Car Gaïa, dans son dessein vengeur, fit pousser une plante qui rendraient les Géants invisibles aux humains, capables de les tuer. Zeus réussit à cueillir toutes les plantes et appela sa Force Héraklès en renfort.

Les Géants prirent d’assaut l’Olympe, arrachant les monts voisins, ils se mirent à escalader la montagne céleste, jetant d’énormes rochers et des arbres enflammés sur le palais divin.

Zeus ordonna à Pégase de lui apporter l’égide et le foudre, puis il monta sur son char, accompagné d’Héraklès, qui de son arc tire au loin.

Du ciel, ils accablèrent de traits et d’éclairs tonnants les monstres terribles. Athéna les suivaient de près, poussant son cri et brandissant sa lance de bronze. Dionysos et ses Satyres tuèrent Alpos et Eurytos.

Agrios fut achevé par les Moires. Égéon succomba aux flèches acérées d’Artémis, cependant que son frère, Apollon, décocha ses traits dans les yeux et le coeur d’Éphialtès.

Clytos mourut sous les coups d’Hécate et d’Héphaïstos. Hyppolite fut vaincu par Hermès et Hadès. De son trident, Poséidon arracha un morceau de l’île de Cos et écrasa Polybotès. Héra tua Phœtios. Damysos fut tué par Héraklès, tandis qu’il achevait Porphyrion, foudroyé par Zeus.

Arès blessa mortellement Mimas, cependant qu’Héphaïstos lui déversa une masse de métal en fusion, le retenant à jamais prisonnier sous le Vésuve.

Enfin, Zeus Tout-puissant projeta la Sicile pour y enfermer Encelade, qui dès lors, resta captif sous l’Etna, son haleine créant un brasier hardent. Le Tonnant fit prisonnier le chef des Géants, Eurymédon, condamné au Tartare pour l’éternité.

Après la victoire et un repos bien mérité, Zeus dû subir un complot fomenté en sa propre demeure. Une nuit, il fut lié par cent noeuds à son lit divin. Les conspirateurs étaient Héra, lassée d’être humiliée, puis Poséidon et Pallas Athéna, qui convoitaient le trône.

Craignant une autre guerre entre immortels, Thétis, future mère d’Achille, s’en alla chercher le plus puissant des Hécatonchires, Briarée, gardien des portes du Tartare, qui, sitôt arrivée sur l’Olympe, de ses cent bras, défit les noeuds.

Héra dû subir la colère de Zeus. Elle fut suspendue sur la Voûte Céleste pendant un temps, enchainée par d’indéfectibles liens d’or. Héphaïstos tenta de s’interposer, mais d’un geste, le Cronide le projeta hors de l’Olympe, et le Forgeron chuta sur l’île de Lemnos.

Les dieux n’avaient d’autre choix que de renouveler leur allégeance, en faisant serment sur le Styx, dixième partie d’Océan.
Car il connaissaient la loi divine. Si ils parjuraient à l’avenir leur parole, ils seraient contraint d’en boire l’eau.

Pendant un an, leur corps resterait figé, telle une statue de marbre, puis, lorsque l’année fut écoulée, ils se tiendraient loin de l’Olympe, exilés de tous les honneurs, pour les neuf années suivantes.

Après la victoire de Zeus, Gaïa, folle de rage, s’unie avec Tartare pour engendrée la plus terrible de toutes les créatures qui vécurent depuis le Commencement, le terrible Typhon, d’une puissance et d’une taille prodigieuse, qui touchait le ciel :

« De ses épaules sortaient cent tête de serpent, d’effroyable dragon, dardant des langues noirâtres ; et des yeux éclairant ces prodigieuses têtes, une lueur de feu jaillissait avec le regard »

Alors Typhon aurait commandé aux Bienheureux et aux mortels et à Tout l’Univers, si Zeus n’était pas sorti vainqueur du terrible combat qui allait suivre.

Mais Typhon était prodigieux. Il sectionna les tendons de Zeus roi et les dissimula dans une grotte, sous la surveillance de sa maîtresse, Échidna.

Durant la nuit, tandis que tous les dieux avaient fuit l’Olympe, Hermès s’introduit dans la caverne, dérobant les tendons.

Zeus rétablit, rassemblant toute sa puissance, tout son orgueil, de son char céleste, tonna si fort que les fondements même de la Terre en furent ébranlés, des vagues immenses ravagèrent les côtes, des forêts brûlèrent en un immense brasier.

Typhon, atrocement mutilé, affaiblit par des fruits ensorcelés offerts par les Moires, fut emprisonné sous l’Etna, avec l’aide de Poséidon, crachant son souffle mortel à tout jamais. On raconte que de son souffle odieux naquirent les vents mauvais et les tempêtes.

Ainsi, Zeus, après maints épreuves, avait prouvé définitivement son empire sur les hommes et les dieux, et dès lors, il régna pour l’Éternité, sur l’Univers tout entier. Fin.

Merci d’avoir lu jusqu’au bout ce fil de près de 80 tweets, à bientôt 🌿