Ce diplôme est délivré par plusieurs universités en France, mais si vous êtes lycéens et sur le point de faire votre choix, il faut garder en tête qu’en biologie/écologie/environnement, vous vous spécialiserez pendant vos études sur les écosystèmes locaux.
Il n’est jamais trop tard pour changer (c’est ce que j’ai fait avec mon cursus ensuite et mes stages), mais ça vaut le coup de penser à ça lorsqu’on fait son choix. TL;DR : Si vous aimez particulièrement le marin, allez plutôt faire ce même IUT à Brest !
En l’occurrence, à Digne, on travaillait sur les rivières et les milieux de basse et moyenne montagne principalement. Il y aussi cours qui s’appliquent bien n’importe où (fonctionnement des stations d’épuration, biologie moléculaire, etc.).
Après l’IUT je suis partie un an en Ecosse, à @EdinburghNapier pour passer mon Bachelor. Je ne suis pas partie avec Erasmus, ce qui ne nécessitait donc pas de m’inscrire dans une fac française. J’ai postulé sur le site de l'UCAS (leur post-bac) comme tout étudiant là-bas.
En parallèle j’ai fait une demande de bourse à la SAAS pour couvrir les frais d’inscriptions (bien moins élevés qu’en Angleterre, mais autour des £2,000 quand même).
TL;DR : si vous n’obtenez pas de bourses Erasmus et/ou ne voulez pas payer 2 fois les frais d’inscriptions, il y a d’autres solutions pour partir.
Les étudiants qui hésitent à franchir le pas d’une année à l’étranger craignent parfois de ne pas comprendre les cours. Sur ça je tiens à dire que ce n’est vraiment pas le plus compliqué, puisque la majorité (si ce n’est la totalité) des cours se font avec support powerpoint.
Le fait de pouvoir lire au fur et à mesure aide vraiment, donc ce n’est pas une difficulté en tant que telle !
C’est le quotidien qui peut se révéler un peu plus dur. On n’apprend pas nécessairement (ou on ne se rappelle plus) de certains mots de vocabulaires du quotidien. Mais les repères restent assez similaires, donc on parvient à s’en sortir.
TL;DR : pour toute personne motivée, surtout ne vous laisser pas décourager par la barrière de la langue dans les cours. En biologie du moins c’est loin d’être insurmontable !
J’ai vraiment apprécié l’enseignement là bas. Les profs font des retours sur les rapports et les examens, ce qui n’a pas du tout été le cas systématiquement en France dans mon cas. Ces retours permettent de comprendre ses points forts et ses points faibles, et donc de progresser.
Je comprends que ça représente du travail pour les profs. Au minimum nous avions une explication globale pour la promo qui dit "les étudiants qui ont réussis l’examen on généralement fait ….. tandis que ceux qui ont échoué ont oublié d’inclure …. et ….".
Ici dans le cours de 'Freshwater Biology', le prof (dont j'ai oublié le nom...) nous avait fourni un exemple de "mauvais rapport" avec erreurs classiques en amont de la rédaction du notre. Voici une capture d’écran pour vous montrer le principe : 
Est-ce que vous avez déjà eu ce type de document pour préparer vos exams ? Est-ce que vous préparez ça pour vos étudiants ?
Alors je relis les consignes des intervenants et c'est souhaitable de mettre beaucoup de photos. Voici certaines d'un stage terrain à la station marine de Millport, où les 3ème année de Bachelor passent une semaine. Au programme, des pêches, identification des espèces 🐟, [...]
[...] on a aussi appris à quantifier l'état écologique d'un estran (c'est la partie du littoral qui est recouvert périodiquement par la mer à cause des marées).
Je vous disais plus haut que pendant les études d'écologie on se spécialise beaucoup sur les milieux locaux. Depuis Edimbourg je m'intéressais plutôt aux milieux aquatiques. Je suis partie faire un master pro à Anglet orienté vers ces systèmes.
Il s'agit du master Dynea de l'@universite_uppa. En première année on apprend des méthodes terrains en rivière et en milieu marin pour évaluer la qualité écologique de ces milieux. Puis on travaille en groupe sur l'un des deux milieux pour effectuer l'analyse des données/synthèse
On utilise des méthodes de bioindication. Le principe se base sur le fait que toute espèce a besoin d'un certain environnement pour survivre et se reproduire.
Dans une prairie, il y aura plus d'insectes et de petits rongeurs. Si cette prairie évolue en forêt, de gros mammifères viendront cohabiter et/ou remplacer la faune initiale.
On peut donc inférer que si certaines espèces sont présentes, des conditions bien spécifiques sont réunies. C'est le principe même de la bioindication. On suit un ou plusieurs groupes (animal ou végétal), et on déduit les conditions du milieu à partir de leur présence/absence.
Par exemple en rivière, on peut réaliser des IBGN. On échantillonne les macroinvertébrés benthiques (qui vivent sur le benthos, le substrat de fond => les cailloux par exemple), sur une surface donnée (voir la photo ci-dessous).
Le protocole est établi pour échantillonner des habitats variés de la rivière (les algues sur les rives, les cailloux au milieux, le gravier s'il y en a, etc). De retour au laboratoire, on identifie les espèces ou les groupes identifiés, principalement des larves d'insectes.
Par exemple ici, c'est une larve de zygoptère : les demoiselles (photo après).
La composition en espèce nous donne une idée sur la qualité générale du cours d'eau.
La composition en espèce nous donne une idée sur la qualité générale du cours d'eau.
Bon j'ai expliqué tout ça rapidement, c'était pour ceux qui ne seraient pas familier avec la méthode. En gros ce qu'il faut retenir c'est qu'étudier les paramètres biologiques peut se révéler plus long (il ne "suffit" pas de mesurer la température de l'eau avec un capteur) [...]
[...] mais ça donne une image intégrée de la qualité du système (si on mesure la température de l'eau le jour le plus chaud de l'année, on n'aura pas d'informations moyenne de la qualité du système).
Donc en master, on a appliqué ces méthodes de bioindication 1) en rivière et 2) en milieu marin (quelques photos de la rivière de la Nivelle et de l'estran de Guéthary dans le pays basque).
La recherche après un parcours pro ? J'ai fait tous mes stages en recherche donc ça compense. Par contre il me manque sans doute des connaissances fondamentales (je n'ai pas eu toutes les heures de biologie en début licence). [...]
[...] Mais je trouve qu'il est toujours temps de faire de la biblio ensuite pour rattraper ses connaissances.. tandis qu'avoir accès au terrain ce n'est pas toujours évident.
Et c'est intéressant si je continue dans la recherche d'avoir vu le milieu pro aussi.
Et c'est intéressant si je continue dans la recherche d'avoir vu le milieu pro aussi.
Je suis arrivée en Savoie pour mon stage de M2, j'ai travaillé sur le suivi d'un lac d'altitude, ça fait partie des trucs dont je vous parlerai si ça vous intéresse/j'ai le temps. Pendant mon stage j'ai postulé à ma thèse, et je suis partie pour Thonon en octobre 2014 !
L'@UmrCarrtel (UMR = Unité Mixte de Recherche) est divisé en deux sites : le pôle universitaire @Univ_Savoie au Bourget-du-lac, avec les enseignants chercheurs, et les chercheurs @Inra_France à Thonon (où je suis).
Historiquement, la station d'hydrobiologie de Thonon étudiait le Léman. Le suivi environnemental a commencé en 1956. Au début, des paramètres simples (température, nutriments) étaient mesurés, mais au fil des années le panel de paramètres suivis s'est agrandit.
Le suivi s'est aussi étendu à d'autres lacs (lacs d'Annecy, du Bourget, d'Aiguebelette). Les données sont réunies sur le système d'observation OLA, sur lequel @MonetGhislaine, Ingénieure de Recherche, travaille (entre autres missions).
Ces données long-terme permettent d'avoir du recul sur l'état des lacs, et j'en parlerai les jours qui viennent : le recul temporel en écologie est très important.
+ d'infos : si-ola.inra.fr/si_lacs/login.…
+ d'infos : si-ola.inra.fr/si_lacs/login.…
Pour reprendre les infos du site : "La base de données de l'Observatoire comporte toutes les données relatives aux suivis des lacs quel qu'en soit le thème (phytoplancton, zooplancton, poisson, physico-chimie, etc)."
Les prélèvements sont effectués par le plateau technique 2 fois/mois, de façon à ce que les échantillonnages soient suffisamment espacés mais aussi en fonction des contraintes météos.
Ici ce sont des photos de la campagne de prélèvement fin septembre 2017 (j'ai eu de la chance pour la météo). Les préleveurs rejoignent le point le plus profond du Léman, le point SHL2. Il est situé entre Evian-les-bains et Lausanne.
Puis ils effectuent certaines mesures sur place (température). Des prélèvements sont également effectués à différentes profondeurs (photo 1: avec le tube gris dont je ne connais plus le nom) pour des analyses en laboratoire. Du phytoplancton et zooplancton sont échantillonnés.
Merci aux collègues qui ont acceptés de m'emmener pour que je vois cet aspect du labo !
En parallèle de cette activité de fond (le suivi environnemental), les chercheurs travaillent sur plusieurs thématiques, par exemple :
- bioindication à partir des diatomées
- ADN environnemental
- suivi des populations de poissons
+ d'infos : www6.dijon.inra.fr/thonon
- bioindication à partir des diatomées
- ADN environnemental
- suivi des populations de poissons
+ d'infos : www6.dijon.inra.fr/thonon
Moi j'ai travaillé pendant ma thèse sur la réponse écologique des grands lacs péri-alpins au changement climatique.
Demain j'essaierai de faire une synthèse des questions qui sont à la base de ma thèse (en gros je vais tester sur vous mes idées d'intro de soutenance) 🙃.
Demain j'essaierai de faire une synthèse des questions qui sont à la base de ma thèse (en gros je vais tester sur vous mes idées d'intro de soutenance) 🙃.
Et mercredi j'ai prévu de vous parler de l'outil qu'on a utilisé pour répondre à nos questions : la paléoécologie. Les résultats seront donc sans doute pour jeudi ! Merci à ceux qui ont suivis aujourd'hui et à demain
