En gros : c'est physicochimiquement plus efficace en nano.
C'est bien un TiO2 pigmentaire E171 qui doit être utilisé pour opacifier et blanchir le dentifrice. Cependant, il est effectivement possible de retrouver une petite portion de TiO2 sous forme de nanoparticules.
"Scandale sanitaire donc ?"
Du coup, la versatilité des croisements des techniques analytiques conduit à des résultats super différents : parfois c'est 0,1% de NP, parfois c'est 40%, bref.
Des études de cohorte et cas-témoin ont été menées, comme Ramanakumar et al. 2008, mais le CIRC estime des niveaux de preuve insuffisants pour établir un lien entre cancer et TiO2.
Quant aux lésions à l'ADN dues aux nanoTiO2, elles étaient observées surtout après irradiations UV. Idem pour le stress oxydatif. Mais les risques ne sont pas écartés pour autant.
L'EFSA a compilé des données de plusieurs études afin d'effectuer son évaluation en 2016. L'agence a estimé, selon une étude de la cancérogénicité chez le rat, une limite sans effet nocif de 2250mg/kg pc/j.
-400µg/kg pc/j chez les nourrissons et personnes âgées
-10,4mg/kg pc/j chez les enfants
Le scénario d'exposition affiné donne en moyenne selon la fidélité des marques :
-200µg/kg pc/j chez bébés et vieux
-5,5mg/kg pc/j chez enfants
L'ANSES quant à elle doit remettre un avis cet été sur l'exposition au nano-TiO2.
Conclusion : pas de scandale sanitaire. Mais les agences sanitaires restent vigilantes.
anses.fr/fr/system/file…
EFSA (2016) :
efsa.onlinelibrary.wiley.com/doi/epdf/10.29…