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Ce qui est gratuit...
1) n’est pas gratuit, quelqu’un paie
2) n’a pas de valeur, est mal utilisé.
Que se passera-t-il vraisemblablement si une législation sur « la gratuité des protections hygiéniques » est adoptée ? Mini #Thread
1) n’est pas gratuit, quelqu’un paie
2) n’a pas de valeur, est mal utilisé.
Que se passera-t-il vraisemblablement si une législation sur « la gratuité des protections hygiéniques » est adoptée ? Mini #Thread
- Le gouvt passera un appel d’offres pour obtenir les prix les moins chers pour la fourniture « gratuite »: elles seront vraisemblablement de mauvaise qualité (ma fille m’a appris, en l’occurrence, que toutes les protections ne se valent pas, loin de là).
- Les protections gratuites seront vraissemblablement moins bien traitées que les protections plus « haut de gamme » contre, notamment, l’irritation des muqueuses sensibles que certaines provoquent bien plus que d’autres.
- Les fabricants de protections qui voudraient améliorer les protections à moindre prix n’auront plus aucune incitation à le faire: pourquoi investir contre un concurrent payé par le contribuable ?
- Le marché « non gratuit » de la protection hygiénique se limitera donc à quelques produits haut de gamme et chers, mais les innovations y seront plus rares, puisque les fabricants n’auront pas l’espoir de les démultiplier vers le marché « bas de gamme »
(Parce que, rappel: sur tous les marchés, les innovations sont en général d’abord chères, puis la concurrence entre offreur et l’amortissement des frais de R&D permet d’en baisser le prix et après un certain délai, d’en faire profiter le plus grand nombre).
Pensez vous vraiment que l’ensemble des femmes sera gagnante à moyen terme ?
Bien sûr, si la France est la seule à adopter une telle limitation, les effets pervers détaillés ci dessus seront limités, les incitations classiques de marché restant valides ailleurs. Juste, il est probable que la valeur ajoutée de ce marché...
... Ne se créera plus du tout en France, mais j’avoue ignorer si il y a encore des acteurs français sur ce marché, ou s’il est intégralement tenu par les Unilever and co, dont aucun n’est « de chez nous ».
Ah, et bien sûr, la somme de ce que paieront les contribuables pour financer cette qualité de service médiocre sera in fine supérieure à ce que les consommatrices paient globalement aujourd’hui pour avoir accès à une plus large gamme de produits.
Ce phénomène sera aggravé par le fait que, le produit étant « gratuit », il sera surconsommé et mal utilisé (les usagers stockeront par précaution, or, ce produit, comme d’autres à usage cutané, se périme).
On devrait donc quelques années après voir le gouvernement étudier une loi pour « encadrer » la consommation de protections hygiéniques gratuites.
Quelques variantes au scénario ci dessus sont possibles. Par exemple, un remboursement par la sécu, avec un plafond. Globalement, cela aboutira à des effets pervers de même nature.
On peut imaginer que la sécu serait obligée de rembourser une somme forfaitaire sur les protections, la consommatrice étant libre d’acheter dans l’enveloppe ou d’aller un peu au delà de sa poche.
Le résultat est que les fabricants augmenteront leur prix. Et donc la sécu, comme pour le médicament, imposera un tarif administré aux fabricants...
Lesquels traineront donc les pieds pour alimenter les pharmacies françaises => on observera des pénuries. A moins bien sûr que les négociateurs de la sécu ne se laissent acheter... Et donc le prix pour le contribuable augmentera en conséquence...
Bref, par quelque bout qu’on prenne le problème, une subvention étatique à la protection hygiénique est une fausse bonne solution. /Fin
