📢 Résumé de l'intervention aux #jeco2019 sur les dysfonctionnements du marché du logement avec @Isareylef, Gabrielle Fack, @FaouMichel et Pierre-Yves Cusset #Thread #BdfEco @les_jeco
@Isareylef @FaouMichel @les_jeco Un constat de départ : les créations d’emploi se concentrent; un chiffre : depuis 2007, 3/4 des créations d’emploi se concentrent sur 15 aires urbaines. Pourquoi ? Parce que les gains à la concentration – les économies d’agglomération – ont augmenté. 1/12
@Isareylef @FaouMichel @les_jeco Pour une firme, être localisée dans une grande aire urbaine, c’est avoir accès à un plus grand ensemble de travailleurs, de fournisseurs et bénéficier des idées des autres (Duranton et Puga (2003)). C’était vrai avant, mais plus encore maintenant. 2/12
@Isareylef @FaouMichel @les_jeco Si la concentration de l’activité économique permet des gains, elle engendre aussi des coûts dont le principal est l’augmentation des prix du logement tant au niveau des prix (Combes et al (2019)) que des loyers (Chapelle et Eyméoud (2019))🔥🔥🔥 3/12
@Isareylef @FaouMichel @les_jeco En principe lorsque les prix du logement augmentent, l’offre de logements doit suivre. La capacité de réponse du marché du logement est mesurée par un paramètre clé : l’élasticité de l’offre de logements ⚔️ 4/12
@Isareylef @FaouMichel @les_jeco Avec Guillaume Chapelle (2018) on montre que l’élasticité de l’offre de logements est 5 fois plus faible en France qu’aux Etats-Unis : lorsqu’une ville voit sa population augmenter, le marché s’ajuste beaucoup par les prix, peu par les quantités. 5/12
@Isareylef @FaouMichel @les_jeco On montre également que la faiblesse de l’élasticité de l’offre de logement s’explique en partie par une réglementation foncière trop contraignante qui empêche la construction de nouveaux logements🏚️ 6/12
@Isareylef @FaouMichel @les_jeco Pire encore, l’élasticité de l’offre de logements est d’autant plus faible que la taille de l’aire urbaine est importante 7/12 
@Isareylef @FaouMichel @les_jeco En conséquence, dans les grandes agglomérations, les personnes avec les salaires les plus faibles ne peuvent plus résider dans le centre où les emplois se concentrent. Des emplois restent vacants dans le centre quand les chômeurs sont en périphérie, c'est le spatial mismatch 8/12
@Isareylef @FaouMichel @les_jeco Avec @EtienneWasmer (2016) on montre que ce phénomène est particulièrement prégnant pour les jeunes : lorsqu’ils arrivent enfin à accéder aux zones où le marché de l’immobilier est tendu, ils bénéficient d’un surcroît de probabilité de sortie de chômage 🎉 9/12
@Isareylef @FaouMichel @les_jeco @EtienneWasmer Quelles sont les solutions ? Peu de solutions miracles :
🔵Libérer (intelligemment) du foncier pour construire davantage et faire baisser les prix
🔵Améliorer les systèmes de transports pour réduire les coût de mobilité pendulaire (voir Chapelle et @EtienneWasmer (2017)) 10/12
🔵Libérer (intelligemment) du foncier pour construire davantage et faire baisser les prix
🔵Améliorer les systèmes de transports pour réduire les coût de mobilité pendulaire (voir Chapelle et @EtienneWasmer (2017)) 10/12
@Isareylef @FaouMichel @les_jeco @EtienneWasmer Et enfin, utiliser le logement social comme un tremplin d’accès temporaire vers les zones dynamiques. Aujourd’hui, ça n’est pas le cas : le taux de mobilité du parc locatif social est deux fois plus faible que celui du parc locatif privé (@InseeFr 2017) 11/12
@Isareylef @FaouMichel @les_jeco @EtienneWasmer @InseeFr En conséquence, la part des jeunes dans le logement social chute depuis 1984 en particulier dans les zones les plus dynamiques où les créations d’emploi se concentrent 😢 FIN 12/12 @LIEPP_ScPo @sciencespo
