THREAD SUR LES BOÎTES DE CONTRE-VISITE EN CAS D’ARRÊT MALADIE (si vous êtes salariés, ça peut vous arriver)
Quand vous êtes en arrêt maladie votre employeur peut payer une boîte pour vous convoquer à un contre-visite et vérifier le bien-fondé de votre arrêt.
Quand vous êtes en arrêt maladie votre employeur peut payer une boîte pour vous convoquer à un contre-visite et vérifier le bien-fondé de votre arrêt.
Dans le cas d’un AM pour une souffrance psy, ces contre-visites sont de + en + demandées car les preuves sont moins matérielles donc les entreprises pensent pouvoir accuser le salarié de mensonge et ne pas payer l’arrêt. Je m’explique : si tu as le pied cassé, tu amènes ta radio.
Ça se voit. Tu as peut-être un plâtre, ça se voit. On sait à peu près combien de temps ça met à guérir. Si tu as une dépression, un burn-out ou un stress post-traumatique, on entend de + en + qu’on peut imiter les symptômes, faire du cinéma.
Depuis quelques années déjà, la sécu a pris l’habitude de demander au médecin prescripteur de donner systématiquement des médicaments parce que ça fait vraie maladie, ça fait preuve. La première question qu’on pose à cette contre-visite c’est : y-a-t-il des médicaments ?
Pourquoi c’est grave ? Parce que ça conduit à surprescrire et à surmédicaliser qd certains patients ne le souhaitent pas, qd parfois ce n’est pas nécessaire. Aujourd’hui, un patient en souffrance psy qui ne se gave pas de médocs c’est suspect. Et c’est n’importe quoi.
Parce que ce ne doit pas être systématique. Parfois, on a juste besoin de temps. Mais, ce tps on refuse de l’accorder aux gens alors on les bourre de médocs. Le médicament est une vraie béquille, parfois tt a fait adaptée et nécessaire. Parfois non.
Donc ces boites payent des médecins. Tu es convoqué, tu dois défendre ton cas. Prouver ton burn-out, ta dépression. Souvent, le médecin en face t’intimide et te pousse à démissionner. Voici un ex d’aujourd’hui : une de mes patientes est en burn-out
Je suis en contact avec sa généraliste, j’ai étayé mon diagnostic clinique par le passage de 2 échelles reconnues. La généraliste a observé les symptômes physiques et on a conclu qu’il faut un AM. La patiente a été poussée à bout par sa boîte, elle travaillait jour
Et nuit. Pas de vacances depuis un an. Appelée sur son tel dès 6h du matin. Elle vit un deuil qui devient la goutte d’eau. Un matin, elle ne peut juste pas y aller. Elle est en arrêt depuis 15 jours. Ces employeurs ont payé cette boîte qui l’a convoquée à une heure
De route de chez elle. Le médecin ne l’ausculte pas, refuse de lire les courriers (de sa médecin et de moi), ne prend pas connaissance des ordonnances et la bombarde de questions sans lui laisser le temps de répondre. Il ne la garde même pas 5 min dans le bureau
Et l’intimide. Il faut démissionner. « Si vous avez un problème avec votre employeur, partez, c’est pas à lui de payer. Là, j’accepte votre arrêt mais je marque que vous devez reprendre. Pas de prolongation. L’employeur n’a pas à faire les frais de votre fragilité. »
ÇA SE PASSE TOUJOURS COMME ÇA. La patiente ressort traumatisée, une partie du travail fait en thérapie est à refaire. Elle veut démissionner et partir en étant précaire psychiquement et sans aucune sécurité financière juste pour ne pas revivre ça. Mais, seul votre médecin ou
Un médecin du travail ou de la sécu peut vraiment se prononcer. Ici c’est une mafia de l’intimidation qui se met en place. Si ça vous arrive, ne vous laissez pas faire. Faites vous accompagner. Si ça vous a traumatisé, ce n’est pas votre faute. VOILÀ.
