Thread by @WorldKnownledge

[Thread] :

Cinq types un peu hors du commun.

Le thread va parler d'assassins, de guerriers et de brigands, je compte sur vous pour retweeter, comme d'habitude ce genre de thread demande du travail aha.

Bonne lecture à tous !

Cas numéro un : Rachid ad-Din Sinan.

Notre homme est né en 1130, et je ne vais pas vous mentir, il sort un peu de l'ordinaire. En effet, à 33 ans il devient le "vieux de la Montagne", qu'est-ce que ça signifie ? C'est tout simplement le nom donné par les croisés pour désigner

celui qui dirige la guilde des assassins. Oui, vous l'aurez compris, il fait partie de ceux qui ont inspiré la saga des "Assassin's Creed". Notre homme est un membre de la secte des nizarites, une communauté chiite ismaélienne (un courant de la religion musulmane) qui perdurera

pendant à peu près deux cents ans et qui prône la paix entre les Hommes par le libre-arbitre. Il s'agit en fait du nom "réel" de la guilde des assassins, redouté par tous, seigneurs chrétiens comme chefs sarrasins et dont les membres étaient alors appelés "Assissini".

Passons à l'histoire qui a rendu célèbre notre homme. Vous connaissez tous Saladin ? Il est celui qui a réussi à reconquérir Jérusalem en 1187 en humiliant les croisés. Et bien Rachid ad-Din Sinan lui a fait comprendre qu'il n'était qu'un homme. En 1176, après avoir subi de

nombreuses tentatives d'assassinat, Saladin s'attaque à la capitale des assassins et l'assiège. Grossière erreur. Rachid était absent au moment de l'encerclement de la forteresse, il se trouvait en effet à l'extérieur de cette dernière, non loin du camp des assaillants.

Saladin décida d'envoyer des hommes se saisir de Rachid, mais la troupe en question se retrouva paralysée, incapable du moindre geste, selon leurs propres dires, et ne put que délivrer le message comme quoi Rachid ad-Din Sinan voulait le rencontrer. Saladin commença à prendre

peur, il prit ses dispositions : garde renforcée, chaux et cendres pour révéler toutes traces de pas, mais au milieu de la nuit, il se réveilla et tomba nez à nez avec un inconnu le fixant juste à côté de son lit. Inconnu qui prit, bien sûr, la fuite.

Quand les gardes arrivèrent, aucune trace d'effraction ne fut trouvée, mais une galette empoisonnée fût récupérée sur le lit accompagné d'un message : "Tu es en notre pouvoir". Le lendemain, Saladin plia bagage et leva le siège de la capitale.

Cas numéro 2 : Louis Mandrin

Cet homme là va mourir à 30 ans, comme ça c'est dit. Il est né en 1725 et s'avère être un contrebandier français. Son objectif ? Vendre au peuple le sel ou le tabac à bas prix, au nez et à la barbe de la Ferme générale (qui correspond en gros,

au FISC de l'époque). Mandrin était l'homme à abattre pour presque tous les puissants, mais son Histoire revêt de nombreux intérêts.
Parlons-en. En 1754, alors que le jeune Louis n'a que 29 ans, il tient absolument à se venger des fermiers généraux qui l'ont ruiné et qui ont fait

pendre son frère. Il déclare donc la guerre à la Ferme générale. Le roi va faire mobiliser plusieurs régiments, Fischer, de la Morlière et bien d'autres vont ainsi se lancer à la recherche de notre homme qui s'avère être un fin stratège doublé d'un homme rusé. C'est bien simple,

personne ne l'a jamais attrapé. Et pour cause : le peuple l'acclame ! Ainsi entre janvier 1754 et mai 1755;
Louis va lancer six campagnes éclairs durant lesquels il va vendre son tabac à des prix dix fois inférieurs à celui des buralistes des Fermes et en plus de ça, il en

profitait pour faire la fête avec les habitants du village ce qui remplissait les auberges et faisait tourner l'économie locale. La Ferme ne sera pas en reste, sentant que sa situation s'avérait être de plus en plus bancale, elle fera interdire l'achat de produits de contrebande.

Alors Mandrin va contreattaquer : il va aller voir les directeurs des Fermes chez eux et les contraindre
à acheter sa marchandise, sous la menace et à prix fort. Alors la Ferme en appelle au ministre de la guerre, le comte d'Argenson. Nous sommes en septembre 1754,

et cette fois-ci, c'est la vraie guerre qui débute. Ainsi Mandrin et ses contrebandiers vont faire face à l'armée française et réussiront à prendre des villes comme Bourg, Le Puy ou encore Montbrison ! Mais, tout homme étant voué à tomber, Mandrin se fera finalement

prendre le 11 mai 1755, en Savoie, ce qui ne manquera pas de créer un incident diplomatique de grande envergure entre le royaume de Savoie et la France, Mandrin étant sous la protection du premier. Encore aujourd'hui, on le compare au Robin des Bois français !

Cas numéro 3 : Simo Häyhä

Celui là est plus connu pour beaucoup d'entre vous, mais laissez moi vous présenter celui qui fût surnommé "la Mort blanche".

Simo naît en 1905 dans l'Empire Russe, il commencera son service militaire à 20 ans en 1925. Mais c'est pendant la guerre d'hiver (1939-1940) que notre homme va se démarquer. Il est alors soldat finlandais, et se bat au côté des finlandais et volontaires étrangers

contre les russes, durant cette guerre qui ne durera que 3 mois et douze jours, il fera un total de 505 victimes confirmées abattues au fusil et de 200 victimes au pistolet mitrailleur. Il faut savoir qu'il n'utilisait pas de lunettes de visée car cela l'aurait obligé à relever

la tête, trahissant ses mouvements, entre autres raisons. Ce qui signifie que chaque jour, il tuait environ 7 personnes. Fait divers intéressant ? Il ne mesurait qu'un mètre 52. Pour ne pas se faire avoir, il restait parfois des heures sans bouger, à des températures allant

de -20 à -40 degrés, se recouvrant le corps entier de neige. Les soviétiques se sont débattus pour l'avoir, engageant d'autres tireurs d'élite et même des bombardements d'artillerie ! Le meilleur résultat obtenu fût la déchirure de sa veste par un obus à fragmentation, mais il en

sortira indemne jusqu'au 6 mars 1940, tout du moins, jour où il recevra une balle dans la mâchoire. Balle qui lui déchirera la majeure partie de la joue gauche et mettra sa mâchoire en miette. Il mettra plusieurs années à s'en remettre. Il passera, à la fin de la guerre,

du grade de caporal, à celui de sous-lieutenant, en un coup. Et quand on lui demandera, en 1998, s'il avait regretté d'avoir tué autant de gens, il répondra « Je n'ai fait que mon devoir, et ce que l'on m'avait dit de faire, du mieux que je le pouvais ». Il mourra à 96 ans.