Thread by @vbenard

#Thread Des gens ont peur que le Référendum d'initiative citoyenne permette aux démagogues de tromper l'électorat et de faire voter des trucs absurdes.

La crainte mérite d'être débattue.

D'un côté, à partir du moment où les gens se sentent dépossédés de la décision dans le système actuel, ils tendent à privilégier la prise d'info minimale sur les sujets de société.

S'ils sont acteurs de la décision, ils seront incités à se renseigner plus amont.

"oui mais ils vont se renseigner sur Facebook, les fake news, les complotistes, toussâââ"

Franchement, si vous croyez en vos idées, ne vous croyez vous pas capable de les défendre et de convaincre les gens de bonne volonté/bon sens ?

Bien sûr, il y aura toujours des gens qui resteront bloqués sur des positions à l'opposé des vôtres. Mais le #RIC vous donnera l'opportunité d'essayer de convaincre en masse tous les gens suffisamment ouverts pour accepter un discours rationnel et bien argumenté.

Alors qu'aujourd'hui, les gens sont incités à s'en foutre. Et ne s'en privent pas.

Bon, évidemment, pour que ça marche, quelques préalables sont requis.

Le référendum pouvant être soit local soit national, premier principe:
"Qui vote paye". Plus de financement croisé. par exemple, les impôts indirects pour l'état, IR + IS pour les communes. PLUS DE TRANSFERT, DE DOTATIONS, et autres conneries "masquant" le coût réel des choix.

Tout texte amené au référendum doit préciser clairement: "ça oblige à augmenter/ça permet de baisser tel impôt de X".

Et aucun impôt ne doit pouvoir être augmenté sans majorité référendaire.

La, le #RIC va se mettre à intéresser beaucoup de gens.

Deuxième principe:
- Le résultat du référendum est appliqué même s'il déplait aux politiciens au pouvoir, sous peine de sanctions pouvant à aller à la déchéance des mandats.

Troisième principe: le référendum doit être systématique et pas uniquement quand "le président le décide"
Quatrième: Le référendum doit être soit d'initiative parlementaire, soit d'initiative populaire.

Dans cette configuration, l'assemblée n'a plus que le pouvoir de proposer des textes (qui pour le coup, devront être lisibles, pas comme aujourd'hui). Le Sénat disparaitrait et serait remplacé par la population qui serait "la chambre haute", souveraine.

Et bien sûr, le peuple peut proposer au référendum un texte non voulu par l'assemblée, en réunissant un nombre de signatures suffisantes.

Bien sûr, quelques détails procéduriers visant à vérifier la constitutionnalité des textes proposés doivent être mis en place.

Un texte exigeant une modification constitutionnelle devrait, pour être adopté, recevoir une majorité bien plus élevée que la majorité simple. Et pour le coup, doit être approuvé A LA FOIS par l'assemblée et par le peuple.

Bon, voilà pour les grandes lignes.
Bien sûr, un certain nombre d'affaire courantes (ajustement de barêmes, etc...) ne pourront pas êtres soumises systématiquement à référendum. D'où l'intérêt de sollciter de bons constitutionnalistes pour fixer les limites.

L'assemblée aura par contre un rôle renforcé dans le contrôle de la bonne application des résultats référendaires par l'exécutif.

Bon, ce sont quelques idées un peu touffues, pêle mêle, à affiner, mais je sens ici un potentiel de rénovation énorme de notre vie politique /fin

Non pas /Fin
J'entends l'insupportable Stan Guérini dire qu'il ne "veut pas que la peine de mort soit rétablie par un RIC".

Si on accepte la souveraineté populaire, le risque existe. A toi de convaincre les gens de ne pas le faire.

Mais bon, je comprends qu'une proposition de #RIC "intégral", qui supprime le besoin d'une des deux assemblées et vassalise la seconde à la voix populaire, ennuie fortement les parlementaires. C'est que la soupe est si bonne. /fin