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Bon, apparemment, 30 ans après la chute du mur de Berlin, les libéraux ont encore du mal à communiquer les raisons pour lesquelles l'économie de marché est supérieure à l'économie administrée, aussi bien sur le plan moral que sur le plan économique. Reprenons depuis le début.
Les Etats n'ont aucun "mérite" à faire ce qu'ils font. C'est très facile d'utiliser la coercition fiscale pour puiser dans la poche de ses voisins qui ne consentent pas à l'impôt pour financer tel ou tel projet.
Donnez moi le pouvoir de puiser dans le portefeuille de mes voisins sans leur consentement, et je peux vous garantir que je peux financer tous les projets que vous voulez. Ça ne fait pas de moi un être vertueux et un bon gestionnaire pour autant.
En ce sens, l'action de l'Etat - fondée sur la coercition - diffère radicalement de celle de l'entrepreneur qui, lui, est soumis au CONSENTEMENT de la clientèle dont il cherche à satisfaire les besoins pour générer un profit.
Cet aspect coercition étatique vs consentement privé induit enfin une différence fondamentale dans les INCITATIONS à la bonne gestion. Structurellement, l'entrepreneur est plus incité qu'un fonctionnaire à faire preuve d'une gestion rigoureuse.
Ça ne veut pas dire que l'entrepreneur est infaillible. Personne de sérieux avance une telle affirmation. C'est une question D'INCITATIONS et de PROBABILITÉ à faire preuve d'une gestion responsable.
Pourquoi l'entrepreneur est-il par essence plus responsable que l'administrateur public ? C'est lié au fait qu'un entrepreneur qui échoue - dans une économie de marché non distordue - privatise le coût de ses errements. Il est frappé directement au portefeuille.
Au contraire, le bureaucrate public défaillant SOCIALISE le coût de ses erreurs. Le financement des gabegies administratives par la coercition fiscale fait que les erreurs des administrations ne sont pas principalement payées par les décideurs publics, mais par le contribuable.
Ceci explique pourquoi l'actionnaire d'une entreprise - dont le patrimoine est intimement lié au cours de son action - a plus d'incitations à être regardant que le politicien ou le fonctionnaire qui se fiche que l'Etat français soit endetté et que le patrimoine public/PIB fond.
Cette différence en matière d'incitations et de responsabilité explique la supériorité du capitalisme sur le communisme. Elle explique la supériorité relative des entreprises privées sur les entreprises d'Etat.
Cette règle est universelle ou elle n'est pas. Si elle vaut pour les industries des télécommunications ou le transport aérien, elle vaut aussi pour ces infrastructures que sont les aéroports, les routes et les ports.
Les gens hostiles à la privatisation ou en faveur de la nationalisation d'ADP sont en réalité pour le communisme aéroportuaire.
Ils sont convaincus qu'une entreprise à moitié/complètement gérée par des fonctionnaires à l'agence des participations de l'Etat - dont les revenus et le patrimoine sont déconnectés de leurs performances - ont les meilleures incitations à gérer cet actif au mieux. Ils se trompent
Bon, cette phrase ne veut rien dire, mais on la comprend.
