1 conflits d’intérêts, état d’esprit des médecins et conséquences sur la santé publique. Premier thread : les gynécologues.
2 J’ai écrit quelques tweets au sujet de la thèse d’une sage femme qui nous a présenté son sujet de thèse en 5 mn à peine lors d’une réunion.
3 Je ne pensais pas susciter un tel intérêt sur twitter et le mérite lui en revient. Je crois qu’elle n’a pas encore présenté officiellement sa thèse et je vais me renseigner pour essayer de mettre sa thèse en lien lorsqu’elle l’aura publiée.
4 A la suite de ce premier thread j’ai émis des opinions, que certains ont pu trouver gratuites, sur le comportement de ces spécialistes que sont les gynécologues.
5 Un gynécologue, probablement peu représentatif de sa profession (j’expliquerai pourquoi) ne s’est pas reconnu dans cette description et s’en est ému 
6 Pourtant cette idée ne m’est pas tombée du ciel un beau jour. Cela fait des années que les faits s’accumulent qui m’ont amené à pointer du doigt cette spécialité. Celle qui a précisément en charge le corps de la femme de + en plus contrôlées et maltraitées par la médecine.
7 Concernant le cancer du col de l’utérus dont le dépistage organisé VIENT SEULEMENT D’ETRE MIS EN PLACE (tous les 3 ans entre 25 et 65 ans) solidarites-sante.gouv.fr/actualites/pre… , alors qu’il avait été annoncé dès que l’introduction du vaccin contre le papillomavirus avait été introduit,
8 en 2007 et que l’introduction de ce vaccin avait brutalement focalisé l’attention sur ce cancer auparavant largement délaissé. Il a donc fallu 11 ans pour que ce dépistage soit mis en place, et quelques mois pour que le vaccin contre le papillomavirus soit remboursé
9 grâce à l’intervention à caractère exceptionnel du Ministre de la santé de l’époque, Xavier Bertrand en raison de la supposée urgence de cette mesure droit-medecine.over-blog.com/article-557819… .
10 urgence décrétée pour un vaccin dont on pouvait espérer dans le meilleur des cas (et le plus irréaliste) , d’après le groupe de travail français diligenté pour examiner cette question 16% de réduction des cas du cancer du col dans 70 ans
11 Mais c’est un autre sujet. Donc j’évoquais dans le thread initial l’augmentation de la prévalence du diabète gestationnel chez les femmes enceinte en France. Une des raisons de cette augmentation étant, d’après notre thésarde, la réalisation EN DEPIT des recommandations
12 de glycémies en début de grossesse>FAUTE .
Mais le problème d’une inadéquation des pratiques des gynécologues se pose aussi pour le dépistage du cancer du col.
Mais le problème d’une inadéquation des pratiques des gynécologues se pose aussi pour le dépistage du cancer du col.
13 Il est réalisé, chaque année EN France environ 6 millions de frottis , ce qui serait suffisant pour couvrir 90% de la population cible des femmes de 25 à 65 ans.
14 Mais seules un peu plus de 50% des femmes sont dépistées. Pourquoi donc tant de frottis sont-ils réalisés ? Et bien parce que les gynécologues incitent les femmes, celles qui en ont le moins besoin mais qui peuvent payer,
15 à un dépistage plus fréquent que nécessaire. Les femmes qui en ont le plus besoin les femmes précaires, n’ont pas accès au dépistage alors qu’on (nous, la collectivité) dépense beaucoup d’argent pour ça.
16 Ce n’est pas moi qui le dis mais c’est une analyse de la HAS datant de 2010 has-sante.fr/portail/upload… . Dans cette analyse il est bien précisé qu’être suivi par un gynécologue
17 est le principal facteur corrélé à avoir une chance d’être dépisté. Et il est aussi précisé que ce dépistage est fait « sur proposition » du gynécologue. Et que le principal facteur associé au fait de NE PAS ETRE DEPISTEE est d’être bénéficiaire de la CMUc encadré p 94
18 Les dépistages par les gynécologues sont effectués en moyenne TOUS LES 21 MOIS et non 36 mois comme recommandé.>FAUTE
19 Pourquoi est-ce que je pense que cela est en rapport avec l’avidité financière de ces spécialistes ? Parce qu’une étude menée en 2005 en région parisienne, un testing Aa été publié par l’IRDES. Et que, dans ce testing les gynécologues
20 étaient, parmi les spécialistes testés ceux, de très loin qui avaient le taux de refus le plus important imputable au fait que le patient se présentait comme étant bénéficiaire de la CMU cmu.fr/fichier-utilis… p 42 soit 40,2% pour les gynécologues en secteur 2 >FAUTE
21 Mais quelle chance pour les autres femmes de pouvoir bénéficier d’une attention rapprochée ! se diront certaines. Et bien NON. Car si l’intervalle est de 3 ans c’est qu’on a considéré qu’en deçà de trois ans le rapport bénéfice-risque serait mauvais
22 Et ce rapport bénéfice-risque d’un dépistage rapproché est encore détérioré par le non respect, toujours par les gynécologues, des recommandations en matière de chirurgie en cas d’anomalie révélée par le frottis.
23 Ainsi, sur 25000 conisations (chir du ccr du col) chaque année, un tiers seraient totalement inutiles, avec des risques pour les femmes ainsi opérées inutilement francetvinfo.fr/sante/cancer/c… + on se fait dépister+ on a des chances d’être opérée inutilement >FAUTE
24 Quant aux mammographies entre 40 et 49 ans, aussi largement recommandées par les gynécologues, elles sont parfaitement inutiles pour les femmes sans facteurs de risque et ont un mauvais rapport bénéfice-risque.
25 C’est ce que dit la HAS has-sante.fr/portail/upload…
26 P 18 « Les conclusions des 3 rapports sont concordantes, en défaveur du dépistage systématique du cancer du sein par mammographie chez les femmes âgées de 40 à 49 ans » >FAUTE
27 Je ne sais pas ce qui se passe dans la tête de ces gynécologues. Il serait intéressant, pour le savoir, de faire des études du même type que celles qu’on multiplie pour comprendre pourquoi une minorité de la population refuse les vaccins ou émet des doutes.
28 Peut-être qu’ils considèrent que les recommandations de la HAS ne sont pas fiables et que les formations et congrès financées par les laboratoires le sont davantage.
29 Peut-être qu’ils ont une foi illimitée dans la technique et qu’ils considèrent que plus, c’est nécessairement mieux, cette foi en la technique allant souvent de pair avec le point précédent, à savoir le fait d’être formés par les laboratoires.
30 Qui a sont tour va souvent de pair avec un intérêt immodéré pour l’argent et un certain manque de scrupules et de compassion, comme le montre bien le taux de refus des patientes bénéficiaires de la CMU.
31 Tout ceci paraît, en revanche, plutôt incompatible avec un exercice de la médecine au bénéfice des patients.
32 Le pb des conflits d'intérêt est réel. Les conflits d’intérêts, les incitations, la manière dont les médecins sont formés, par qui, les raisons pour lesquelles ils « font médecine » ont des impacts réels, importants, massifs et mesurables en termes de santé publique.
33 Donc carton rouge pour les gynécologues, en particulier en secteur 2. C’était un exemple.
Je corrige :"
Les deux factrs identifiés dans l’EGB comme étant
ls principaux
déterminants de la participation au dépistage sont
le suivi par un gynécologue
(facteur favorisant) et le fait de bénéficier de la
CMUc (facteur défavorisant)."
Les deux factrs identifiés dans l’EGB comme étant
ls principaux
déterminants de la participation au dépistage sont
le suivi par un gynécologue
(facteur favorisant) et le fait de bénéficier de la
CMUc (facteur défavorisant)."
