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▶️ Il me semble important de faire un point sur la vague de harcèlement et de menaces de mort qui m’a visé au début du mois.
Son ampleur était colossale comme le montre ce graphique: de 200 mentions le 30 janvier, on passe à 6-7.000 les 1er et 2 février. L’immense majorité des tweets ces deux jours participent au harcèlement.
Le second pic du 5 février correspond principalement aux tweets de soutien.
Le second pic du 5 février correspond principalement aux tweets de soutien.
J’ai requis l’assistance de prestataires en sécurité informatique qui ont procédé à l’extraction de plus de 20.000 tweets, qui soit me mentionnaient, soit répondaient aux principaux messages me désignant, même sans mention de mon nom, ou des RT avec commentaire de ces tweets.
Un grand nombre de ces tweets ont été sauvegardés sur une plateforme inaltérable. Même si leur auteur les efface ou que les comptes sont suspendus, ils seront à disposition des enquêteurs et reconnus comme authentiques par la Justice.
La scène de cybercrime est gelée.
La scène de cybercrime est gelée.
Le message que je souhaite faire passer: en ligne comme dans la vraie vie, il n’y a pas d’impunité. Chacun peut et doit être rendu responsable de ses propos.
Sauf que, dans cette lutte contre l’impunité, les victimes de harcèlement se sentent bien seules.
Manque criant de réaction de @Twitter, dont on perçoit qu’ils disposent pourtant d’outils leur permettant de détecter de façon automatisée de telles aggressions.
Manque criant de réaction de @Twitter, dont on perçoit qu’ils disposent pourtant d’outils leur permettant de détecter de façon automatisée de telles aggressions.
Aucune avancée non plus du parquet qui a été saisi dès le 4 février et qui dispose à portée de clics de toute la matérialité de ce harcèlement.
Les discours politiques sur la mobilisation du gouvernement contre le cyber-harcèlement ne semblent pas encore traduits en acte pour le justiciable.
Faut-il un drame pour que l’on passe des mots à une réalité?
Faut-il un drame pour que l’on passe des mots à une réalité?
C’est choquant, car cette inertie ne peut constituer une réponse acceptable aux nouvelles cinétiques de harcèlement en ligne qui déferlent en quelques heures, causent leurs dégâts en quelques jours tout au plus, puis s’éteignent.
Seule une intervention très rapide de la plateforme comme de la Justice peut espérer les contrer.
Enfin, je tiens à rappeler que je suis profondément attaché à la liberté d’expression, déteste la censure et suis toujours ouvert au débat.
En tant que journaliste, je me suis battu et ai même risqué ma vie pour la liberté.
En tant que journaliste, je me suis battu et ai même risqué ma vie pour la liberté.
Mais les menaces et le harcèlement ne sont pas une liberté. Ce sont des délits.
Je tiens enfin à remercier tous ceux qui m’ont témoigné leur soutien et renouvelé leur confiance durant cette crise. Ils m’ont apporté un réconfort inestimable.
🙏
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Rappel des faits ici ⤵️
lemonde.fr/politique/arti…
lemonde.fr/politique/arti…
La contribution des hébergeurs est bien sûr indispensable. Mais sans pression de la Justice, vous savez très bien qu’ils ne feront rien.
