Sur ce rappel utile, voir aussi
📰 « “Culture de l’excuse“ » : les sociologues répondent à Valls » bit.ly/2WEmAQe
📗 _Pour la sociologie_, B. Lahire (2016)
La sous-population qui intéresse F. Truong, ce sont les garçons qui ne sortent pas de la délinquance (alors que beaucoup en sortent !).
L'objectif : comprendre le rapport entre cette sous-population et la religiosité musulmane.
Il souligne quelques uns des impensés qu'on trouve derrière cette idée *aujourd’hui*, des approches problématiques :
– l’idée qu’il y a derrière la radicalisation un « autre radical » : le jeune musulman, de banlieue…
- l’idée d’une construction « en escalier », étapes par étapes, des processus de « radicalisation »
- l’idée d’une « idéologie radicale » fondatrice
1/4 les terroriste maisons (= qui sont nés et ont agis en France)
2/4 les départs vers des zones de guerre
4/4 les individus qui tiendraient des discours intolérants et/ou auraient une forte d'orthopraxie religieuse
Pour son travail ethnographique, F. Truong revendique « densité et intimité » : il n‘étudie que 6 cas et les compare.
« Derrière le détail ethnographique se cache le diable sociologique. » 😈👀
Comment comprendre ça ?
1/6 Amédy Coulibaly, jamais rencontré par F.Truong (déjà mort au début de l’enquête), il fait l’objet d’une ethnographie post-mortem par croisement des points de vue de ceux qui parlent de lui.
3, 4 et 5/6 Marley, Radouane et Tarik. Un bloc + jeune (24-26 ans) & des parcours de délinquance et religiosité variés.
6/6 Hassan, quarantenaire, éducateur de A. Coulibaly.
--> la religiosité apporte des réponses que d’autres instances de socialisation n’apportent pas.
* des questions métaphysiques (qui suis-je, où vais-je, d’où viens-je ?). Aigu chez ces garçons car la mort est très présente dans leurs vies : tous ont des amis morts/disparus dans des circonstances dramatiques.
* des questions intellectuelles : la religiosité comme une façon de réintellectualiser le monde (le Coran = un livre !)
* des questions esthétiques – un aspect majeur ! « C'est beau » : l'islam permet de faire une expérience de la beauté.
* des questions sociologiques : rapport aux parents, questions de la consistance de soi...
* des questions politiques : politisation de l'islam
* un moment d’entrée, de conversion, avec un effet de spectacle.
* mais sur le temps long, l’engagement dans la religion se recompose (« reconversion ») avec les autres éléments de la vie.
Reste en suspens la question « Comment devient-on un guerrier ? » mais le temps manque !
La séance continue avec l'intervention de Laurent Dartigues, chercheur en anthropologie et sociologie à @umrTriangle.
Ça sera sur cette page :
📹 bit.ly/2JUhk9L
N’hésitez pas à regarder les vidéos des séances de 2017-2018 !
📹 bit.ly/2JVvffK