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[THREAD] Après 3 mois d’insultes, menaces, sanctions démesurées et, surtout, beaucoup de très mauvais journalisme, le temps du mutisme est terminé. Revenons sur le délire de la #LigueDuLOL. Attention, ça va piquer un petit peu.
Jusqu’à mardi, j’étais encore salarié de @libe. N’ayant pas été licencié pour faute grave ou lourde, j’ai eu 2 mois de préavis après l’annonce de mon licenciement - dont je conteste le motif, bien sûr.
Comme l’a dit la direction à mes ex-collègues en AG, «l’enquête interne» sur l’affaire n’a rien révélé justifiant mon licenciement, décidé pour raison de com, d’«d’image»; une image de coupable par association façonnée par une couverture médiatique aussi affligeante qu’à charge.
Je reviendrai plus tard et plus en détails sur ce fiasco, inédit par son ampleur, de la presse parisienne. Ce thread n’est qu’un amuse-bouche pour révéler une grossière erreur factuelle reprise dans tous les articles sur la LDL, et qui en invalide le storytelling mensonger.
Dans son mea culpa explicatif du 10 février largement repris dans la presse, @vincentglad déclare avoir créé ce fameux groupe Facebook privé en 2009. Problème : c’est faux, Vincent s'est trompé.
C’est faux car impossible : les groupes Facebook privés n’existaient pas encore en 2009 ! Et c’est la lecture récente par hasard d’une chronique signée Glad lui-même pour @GQ_France en 2015 qui me l’a rappelé : Facebook lance les groupes en OCTOBRE 2010 
En lisant ça, j’ai cru à une coquille, j’ai douté, donc j’ai cherché: c’était pourtant vrai, les groupes Facebook permettant de gérer membres et confidentialité sont bien lancés en octobre 2010, cf ce papier de @slatefr du 19/10/2010 slate.fr/story/28819/gr…
Si vous ne me croyez pas, demandez à @CheckNewsfr, hein 😏 L’erreur est certes de Glad, mais tout journaliste sérieux aurait pu la relever et corriger rapidos. Au moins, on sait que la parole des accusés a été autant fact-checkée que celle des accusateurs, à savoir pas du tout.
Cette date d’octobre 2010 est corroborée par les 1ères traces du groupe (via mail, Gtalk...) retrouvées par d’ex-membres depuis. D’ailleurs, la 1ère mention publique de la LDL sur Twitter, par le producteur @megaconnard (qui n’en a jamais fait partie), date du 27/12/2010.
Oui, c’est 2 mois après la création du groupe «secret», bonjour la discrétion. D’où vient l’erreur de Glad ? Aucune idée, mais 48h après la publication du Checknews infamant, la violence du bad buzz avait de quoi lui faire perdre le fil.
2009, c’est l’année de création de comptes Twitter anonymes collectifs trollesques -que je n’ai JAMAIS alimentés- comme twittpoubelle ou tweet_clash. Foutlamerde, c'est en mai 2010. L’affaire de #LaLettre, c’est août 2010. Oui, tout ça date bien d’AVANT la «Ligue du LOL»
Un titre comme celui de l’article de @LEXPRESS «La "ligue du LOL" avait créé un profil anonyme pour harceler» pour évoquer le compte foutlamerde est donc aussi mensonger que diffamatoire.
L’erreur de datation du groupe a permis à des médias avides de sensationnalisme de publier des témoignages n’ayant strictement rien à voir avec ce groupe Facebook privé, à l’image de ces articles de @mediapart, @lemondefr, @franceinfo, @20minutes pour ne citer qu’eux
Certains diront, «ça change rien, cette histoire de date, si des gens ont vraiment souffert». Faux : tout le récit médiatique d’un banal groupe Facebook privé caricaturé en «club de harceleurs coordonnés» s’effondre. A ce sujet, je maintiens à 200% mes propos à Checknews:
C’est la fuite -incomplète et avec des erreurs- de noms de membres supposés, balancée sur la plateforme Pastebin façon lettre anonyme en 1942, qui déclenche la frénésie médiatique quand y apparaissent des plumes de Slate, Inrocks, Télérama, etc.
C’est au prétexte de leur simple appartenance supposée à ce groupe Facebook privé que plusieurs personnes ont été discrètement mais violemment licenciées, au mépris total du droit du travail (et je parle ici de cas qui n’ont pas été médiatisés).
C’est le nom du groupe Facebook, simple vanne footeuse (ligue 1, etc.) hélas prise au 1er degré qui donne son nom à l’affaire ; «ligue» étant très connoté, certains ont fantasmé une société secrète, des Illuminatis 2.0., une loge maçonnique... Calmos les complotistes, hein.
Si le groupe s’était appelé «Les Chatons du Web», il n’y aurait jamais eu de tels fantasmes infondés accumulés au fil des ans (et les navrants opportunistes politiques comme @MarleneSchiappa & @mounir n’en auraient jamais parlé).
Contrairement à l’affaire #PitieSalpetriere, où la fake news de Castaner a pu être vite démontée grâce aux vidéos, l’affaire #ligueduLOL n’a pas pu être «fact-checkée» car aucun matériel à exploiter n’existe : rien n’a filtré de ce fameux groupe privé disparu, pas un échange.
Les médias se sont contentés d’actions individuelles hors groupe (tweets, blogs...) exhumées hors contexte. Le reste n’est que fantasmes, suppositions, calomnies. Ce groupe n’a JAMAIS harcelé personne : une minorité de ses membres, sans doute, et ce déjà bien avant sa création.
Il ne s’agit pas ici de nier des abus inacceptables subis par plusieurs internautes, encore moins de trouver des excuses à leurs auteurs. Il s’agit de faire comprendre que l’angle médiatique du «groupe Facebook privé, centre névralgique de harcèlements» est nul et non avenu.
En mars, Le Monde revenait sur l’emballement de la presse autour du Momo Challenge, titrant sur une «invention médiatique qui n’a jamais vraiment existé». A quand le même recul honnête, le même type de contre-enquête, sur la «panique morale» autour de #LaLigueDuLOL ?
Combien de médias en tort corrigeront désormais leurs papiers erronés ? Peu, je crains. Wikipedia le fera sûrement plus vite qu’eux. Il me reste encore beaucoup à dire et révéler sur cette monstrueuse faillite du journalisme parisien. A suivre : le pire reste à venir.
J'ai tout regroupé sur un Medium (en précisant au passage mes propos sur la notion de Facebook Groups) car personne ne devrait avoir à subir des threads de + de 20 tweets, jamais medium.com/@alexandre.her…
