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#chloroquine
Protocole et résultats dispo ici : medrxiv.org/content/10.110…
Contrairement aux deux essais dirigés par @raoult_didier la méthodologie générale est bonne.
L’essai est :
-Randomisé (+)
-Double aveugle (+)
-Echantillon de taille moyenne
-Monocentrique (-)
Les patients étaient recrutés sur la base d’une PCR positive au SARS-COV2 et d’un CT scan confirmant une pneumonie. Cependant seuls les patients avec une pneumonie peu grave étaient inclus, les patients en état sévère ou critique étaient exclus.
On peut déjà regretter :
-L’exclusion des patients graves de l’étude. Cependant les résultats nous renseigneront sur la pertinence de l’utilisation de l’HCQ sur les patients peu symptomatiques.
-La durée courte du suivi (6j, que deviennent les patients après ?)
Les critères d’évaluation retenus pour cet essai étaient clinique et radiographique :
-Durée de la fièvre et de la toux
-Evolution radiographique de la pneumonie classé en 4 catégories (complication / pas de changement / amélioration légère / amélioration franche).
Les effets secondaires de la chloroquine étaient très rares et très peu graves (2 cas, un rash et une migraine). Cependant le protocole ne mentionne pas particulièrement de surveillance cardiaque qui aurait pu mettre en évidence des effets électriques de l’HCQ.
On peut donc conclure à une amélioration (RADIOGRAPHIQUE) de la pneumonie. Je n’en sais rien mais j’imagine qu’il y a peut-être des critères cliniques sur la gêne respiratoire et des critères biologiques (gaz) plus pertinent. (Si des cliniciens peuvent en discuter ici...)
AMHA, la limitation majeure de cette étude est le nombre faible de patients inclus qui empêchent d’évaluer des critères d’évaluations plus intéressants que ceux évalués ici.
Une autre limitation de l’étude, c’est quelle n’a pas évaluer l’évolution de la charge virale au cours du traitement.
Or la pertinence de l’utilisation de l'HCQ d'après @raoult_didier repose plus sur le fait qu’elle permet de diminuer la contagion chez des personnes peu symptomatiques par diminution de la charge virale plutôt que d’améliorer la symptomatologie.
Comme les essais de Raoult sont trop mal fait, sur ce point, on n’en sait toujours rien…
(1er essai non randomisé, 2ème essai non contrôlé...)
Pour conclure l’utilisation de l’HCQ semble diminuer la symptomatologie et améliorer la pneumonie chez des patients COVID19 non sévère. La magnitude de l’effet semble tout de même légère.
A voir si les cliniciens jugent le bénéfice de l’HCQ (gagner 1 jour de fièvre/toux) suffisant pour justifier les risques de l’HCQ (très faible) chez des patients avec un bon pronostics.
Chez des patients en ambulatoire où on ne monitore pas la fct cardiaque, c'est a discutter
Pour l’effet de l’HCQ sur des patients COVID19 sévère il faudra toujours attendre des résultats d’études qui auront choisi d’inclure des patients graves avec des critères d’évaluations beaucoup plus ambitieux (morbi-mortalité).
En tous cas on est très très très loin de la molécule miracle (comme mentionné dans les médias). On est plus proche du paracétamol dans la grippe que du sofosbuvir dans l’hépatite C…
DONC TEMPÉRONS la folie médiatique autour de la chloroquine et du Dr Raoult.
De plus la publication des résultats a été tardive
pubpeer.com/publications/7…