,
21 tweets,
2 min read
Read on Twitter
Demande à Paul Michael Hill, Gerard Conlon, Patrick Armstrong, et Carole Richardson ce qu'ils en pensent.
Ces noms sontconnus au Royaume Uni comme les Quatre de Guildford. Ce sont, avec les Sept Maguire, des victimes des lois antiterroristes.
En octobre 1974, l'IRA fait exploser une bimbe dans un pub de Guildford. 5 morts.
Quatre marginaux du quartier sont dénoncés. Ils sont connus pour des larcins et du stup. Surtout, ils sont d'Irlande du Nord et catholiques.
La police les arrête. Ils nient, comme tous les coupables. L'étau se resserre.
Pendant leur garde à vue, ils vont être torturés jusqu'à signer des aveux. Ils vont se rétracter devant la cour, comme tous les coupables.
Comme ils ont dénoncé aussi leurs proches, leurs famille sont arrêtées, dont 4 Maguire, et le père de Gerard Conlon.
Tous sont reconnus coupables. Le plus jeune des accusées a 14 ans.
Le juge du Old Bailey condamne les 4 de Guildford à la perpétuité en regrettant qu'ils n'aient pas été poursuivis pour trahison.
Car cela lui aurait permis de prononcer la peine de mort. Carole Richardson avait 17 ans au moment des faits.
Par la suite, un commando de l'IRA va être démantelé. Plusieurs des membres vont reconnaitre être les auteurs de Guildford.
Aussitôt les 4 de Guildford et les 7 Maguire sont libérés avec des excuses.
Non je déconne.
Les aveux sont cachés.
Non je déconne.
Les aveux sont cachés.
L'avocate de Conlon va tomber dessus par hasard. S'agissant d'un dossier de terrorisme, l'avocat n'y a pas d'accès direct.
C'est la police qui décide des pièces qui peuvent être montrées.
Un jour le fonctionnaire en charge du dossier est malade. Son remplaçant n'y connait rien et remet tout le dossier à l'avocate.
Elle découvre les aveux, elle découvre que Conlon avait un alibi qui a été dissimulé, et que les interrogatoires ont été falsifiés.
Les procès est révisé en 1989 et presque tout le monde est acquitté.
Les 7 Maguire avaient déjà purgé leur peine.
Les 7 Maguire avaient déjà purgé leur peine.
Pourquoi presque tout le monde ?Parce que le père de Gerard Conlon, décédé en détention, n'a pas pu demander la révision de sa condamnation.
Aucun d'entre eux ne se sentait terroriste. Aucun d'eux ne l'était. Aucun d'eux ne redoutait les lois antiterroristes. Jusqu'au jour où.
Epilogue : le nom de Giuseppe Conlon sera finalement blanchi. Les policiers responsables seront jugés en mai 1993.
Et tous acquittés.
Et tous acquittés.
Les auteurs de l'attentat, bienque connus, n'ont jamais été jugés.
