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La réponse d'Envoyé Spécial confirme l'essentiel des critiques, en somme.
Je passe sur l'introduction, qui me diffame, et sur laquelle j'avais déjà répondu ici. threadreaderapp.com/thread/9794542…
Pour le reste... 🔽
Je passe sur l'introduction, qui me diffame, et sur laquelle j'avais déjà répondu ici. threadreaderapp.com/thread/9794542…
Pour le reste... 🔽
Point 1 : La justice n'a pas reconnu le Roundup comme cause du cancer du plaignant, mais comme un "facteur substantiel" de sa maladie. Confirmation.
Point 2 : Le danger était connu à l'époque, et Monsento l'a caché, voire minimisé : personne n'a jamais contesté ce fait.
Point 2 : Le danger était connu à l'époque, et Monsento l'a caché, voire minimisé : personne n'a jamais contesté ce fait.
Point 3 : "Il s’agit évidemment de 567 litres de Roundup dilué et non de glyphosate pur." On est contents de l'apprendre, ce n'était pas précisé dans le reportage, créant une confusion.
Point 4: l'extrait confirme que l'étude "indépendante" était ouvertement payée par Monsanto..
Point 4: l'extrait confirme que l'étude "indépendante" était ouvertement payée par Monsanto..
...qu'on le sait depuis le premier jour, mais ce n'est jamais dit. Ses auteurs ont menti sur le fait que Monsanto n'ait ni relu, ni amendé, oui. Mais le drapeau rouge des financements était déjà planté : une étude financée par l'industrie est regardée de façon circonspecte.
Point 5 : Voir point précédent. Que cette méta-analyse soit citée EN référence n'en fait pas une étude DE référence. Et pour cause : on la sait dès le départ financée par Monsanto.
Point 6 : Offrir 20 minutes d'antenne à Séralini, sans dire un mot de ses conflits d'intérêt...
Point 6 : Offrir 20 minutes d'antenne à Séralini, sans dire un mot de ses conflits d'intérêt...
... (son étude était financée par le CRIIGEN et la grande distribution), sans dire un mot des défauts intrinsèques de l'étude, en laissant entendre que ses résultats n'ont été démentis que des années après, c'est bel et bien lui servir la soupe.
Point 7 : Je n'ai jamais prétendu, pour ma part, que Seralini était un fraudeur. Que son étude était médiocre, oui : cela a été prouvé. Mais le téléspectateur n'en saura rien.
Point 8 : Envoyé Spécial a bien affirmé qu'il n'existait pas de seuil pour le glyphosate...
Point 8 : Envoyé Spécial a bien affirmé qu'il n'existait pas de seuil pour le glyphosate...
...(et pas seulement dans les urines.) Un article de presse ne fait pas source. Les seuils existants permettent parfaitement de définir des ordres de grandeur (l'Anses vous aurait très bien expliqué cela.) Ce qui n'est jamais fait, laissant la panique s'installer. "C'est énorme!"
Point 9 : Le fait que l'OMS considère différentes causes à cette maladie rénale mystérieuse n'est jamais mentionné. Glyphosate, mais aussi autres pesticides, plomb,arsenic, cadmium, eaux souterraines, flluorure, carences en sélénium, prédispositions génétiques...
Point 10 : De fait, le reportage ne dit pas que le glyphosate a été réintroduit. Ni que son unique source intente, elle aussi, une action en justice : dailynews.lk/2018/08/13/loc…
Point 11 : Ne pas citer la principale étude épidémiologique (2017, indépendante, sur 20 ans et 54 000 agriculteurs) est problématique car le CIRC, seule agence à classer le produit "cancérogène",ne l'a pas prise en compte. (Quelles sont les études épidémiologiques défavorables?)
Point 12 : Ce point concerne votre propre conscience.
Erratum, point 10 : le reportage dit bien, contrairement à ce que j'ai écris, que le glyphosate a été réautorisé pour le thé et l'évéa. Mea Maxima Culpa, je corrige ici.
