1/n #Covid19 Pourquoi le cas de la France et de l'Italie ne sont pas comparables.
2/n Alors que l'Italie sert désorms à la fois de point de repère et d'épouvantail, étant le deuxième pays pour le nombre de cas qui continuent à augmenter et atteignant les 2/3 des décès chinois pour une pop 20 fois inférieure, il est important de comprendre ce qui s'y est passé 
3/n L'Italie a testé très vite et beaucoup et est désormais , le 3ème pays qui a testé le plus avec plus de 85 000 tests de dépistage. La France, plus avare de données, avait pratiqué qqs 6000 tests au 5 mars.
4/n Il faut se rappeler que des personnes positives mais non testées ne seront pas visibles comme cas, ce que nous sommes en train de suivre, ce sont donc le nombre des personnes testées et les modalités des tests (qui peut être testé, où et sur quels critères).
5/n Dans cette interview, le Dr Ricciardi, ancien directeur de l'Institut Supérieur de la santé italien, nous fournit des éclarages. En Italie chaque région organise la santé comme elle l'entend, les pratiques des tests ont donc été très hétérogènes.fanpage.it/attualita/coro…
6/n Certaines régions ont donc testé les cas asymptomatiques et les contacts, d'autres non, indépendamment des recommandations de l'OMS.
Mais surtout, on a beaucoup testé dans les hôpitaux, car le modèle était le MERS.
Mais surtout, on a beaucoup testé dans les hôpitaux, car le modèle était le MERS.
7/n Pour le MERS CoV ou syndrome respiratoire du moyen orient, virus provenant du dromadaire, la létalité était très élevée (environ le tiers des personnes sont décédées) et la transmission était surtout intra-hospitalière. Ce modèle emmène à centrer la prévention sur l'hôpital.
8/n Les Italiens ont donc testé beaucoup, beaucoup en milieu hospitalier et beaucoup de personnes âgées. Il est donc intéressant de comprendre les caractéristiques des patients italiens pour pouvoir les comparer à celles d'autre pays.
9/n Celles-ci sont expliquées dans le second rapport produit par les autorités italiennes salute.gov.it/portale/nuovoc… On y explique que l'âge médian du décès est de 84,2 ans pour les femmes et de 80,3 ans pour les hommes et que les patients décédés ont une médiane de 2,7 pathos/pers
10/n La létalité moyenne est globalement plus élevée chez les hommes que chez les femmes, 7,1 vs 4,2 mais les deux se rejoignent aux âges élevés.
11/n Si on observe la létalité instantanée en Italie, elle paraît très importante 1441/17750 , soit 8,11%. Mais si on compare la létalité par tranches d'âge à celle en Chine, on se rend compte que cette létalité élevée est principalement due à l'âge très élevé ds patts italiens
12/n Compte tenu de l'hétérogénéité du testing, puisqu'on a testé, surtout au début, des contacts et des patients asymptomatiques, on trouve malgré tout plus de patients asymptomatiques en Italie qu'en Chine, 6% contre 1%
13/n Qu'est-ce que cela donne comparé à la France, puisqu'on dit que nous avons 8 jours de décalage?
En France les patients testés sont en moyenne plus jeunes, même si les tests ont surtout été faits à l'hôpital.
En France les patients testés sont en moyenne plus jeunes, même si les tests ont surtout été faits à l'hôpital.
14/n A nombre proche de cas il y a 75% de plus de patients en réanimation en Italie et plus de deux fois plus de patients décédés, ce qui s'explique par l'âge des patients.
15/n Donc la létalité ne s'applique pas à la population générale, elle s'applique aux patients testés, qui sont souvent des patients âgés hospitalisés car l'objectif des tests n'était pas d'évaluer la sévérité réelle de l'épidémie, mais de contenir l'épidémie à l'hôpital.
16/n Que se passerai-il si on appliquait les mêmes méthodes à la grippe? J'en parlerai plus tard.
