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Aucune définition ne m'éclaire : est-ce que "garantir" sous-entend une certitude à 100% ?
Si oui, l'argument est fallacieux.
Si non, le propos est mensonger.
Or il est impossible, peu importe ce dont on parle, de démontrer l'inexistence d'un risque.
Bref. Et si l'on suppose que la rédac' en est consciente ?
Et ça explique l'opposition radicale des anti-nucléaires contre le stockage.
Difficile de clamer "aucune solution, c'est un danger permanent !" une fois qu'on aura commencer à descendre des colis dans leur dernière demeure...
« Plutôt que de se presser d’enterrer ces déchets avec le risque de voir de la radioactivité ressurgir un jour »
Deux fautes.
On prévoit de descendre quelques colis, les plus anciens, dans la décennie 2030, dans une zone dédiée à ceux-là, un peu à titre d'essai en conditions réelles. Et le vrai remplissage sera pour la deuxième moitié du siècle !
Donc en fait, on prévoit de prendre une décision irréversible dans 100 ans, pas avant, et on se presse ?
Faudrait attendre combien de temps ? 200 ans ? 500 ans ?
Mais QUOI ?
2) Le risque de voir la radioactivité ressortir... Ça ne veut rien dire. La radioactivité, c'est un phénomène, c'est le terme qui décrit la transformation d'un noyau d'atome en un autre par le biais d'une émission de particule.
C'est un phénomène, pas une particule ni de la matière.
C'est bien de la propagation d'atomes dont on parle.
Et leur remontée en surface, ce n'est pas un risque : c'est leur destin.
Mais inéluctablement, si on se projette sur des durées extrêmement longues, ils finiront par atteindre la biosphère.
Après des durées EXTRÊMEMENT longues.
Si longues que les « radioéléments » auront perdu leur « radio ».
Ajoutez à cela qu'ils vont énormément se diluer dans la roche.
Non, on ne prétend pas à un confinement parfait sur une durée éternelle.
Mais un confinement tellement poussé que le temps que les radioéléments quittent ce confinement, ils soient devenus inoffensifs.
Mais quand j'ai visité le laboratoire souterrain (encore merci @Andra_CMHM @Presse_Andra @Carolane_Renard @matstlouis), ils parlaient en millions d'années, là-bas ^^
Réfléchissez au temps qu'il faut déjà pour infiltrer le béton, corroder un décimètre d'acier et l'infiltrer aussi, corroder quelques centimètres d'inox...
Au nez, comme ça, je pense qu'on a déjà écoulé 10 000 ans avant de réussir à charger l'eau souterraine en radionucléides...
Et les 300 mètres de roches diverses au-dessus.
On en revient à Altereco ?
On lui donne 100 ans, pour le moment. C'est plutôt pas mal, non ? Il faudrait combien ? Faut quand même prendre une décision un jour.
Évidemment que non.
Mais qui en nécessitent toujours.
Le CEA a démontré que la séparation-transmutation n'était PAS une alternative au stockage géologique.
Mais c'est un procédé coûteux, complexe, et qui, évidemment, présente ses risques intrinsèques. Donc on prévoit de faire sans, et s'il est mature à temps... Tant mieux ! On a un siècle.
Ce n'est pas une réponse au cahier des charges communément admis, que je sache.
Néanmoins, on s'est décidé sur environ 100 ans avant de prendre une décision irréversible.
Personnellement, ça me choque pas comme choix... Et je connais personne qui le conteste directement.
Parfois ils reprochent les deux. À la fois.
Meh.
Alors si je devais donner un seul conseil à ce titre...
Pour être sûrs de parler de la même chose, et parler en connaissance de cause.
D'expérience, en général, concernant Cigéo... Suffit d'expliquer le sujet pour que le débat se termine.
En expliquant les principes de Cigéo, je ne peux plus vraiment contester les propos tenus dans ce début de l'article d'Alter Eco... Puisque ces propos n'ont tout simplement plus lieu d'être ! T_T
Bonne soirée ;-)